A nos Camarades embastillés par la dictature de Ouattara
L’Editorial du Professeur Franklin Nyamsi Wa Kamerun
Qui l’eût cru ? Le petit Poucet de la politique ivoirienne, né il y a un an se dresse aujourd’hui en colosse au cœur de la scène historico-politique de ce pays. Plus de 400 000 adhérents ! Autant que les grands partis de gouvernement en France, en Grande-Bretagne, au Canada, aux Etats-Unis, en Allemagne, et j’en passe. Plus de 400 000 adhérents, et non des fictifs, comme les soi-disant 3 millions 750 militants imaginaires du RHDP, le parti fraudeur et moribond au pouvoir pour quelques mois encore en Côte d’Ivoire, tout au plus. Générations et Peuples Solidaires, GPS. Force et boussole orientant aujourd’hui des millions d’Ivoiriens vers une autre politique possible, une politique de la vie, une politique de civilisation frappée au coin magistral du respect de la dignité de l’humanité ivoirienne. Un record de mobilisation citoyenne dans l’histoire en Afrique francophone, avec en prime, l’inauguration d’une politique moderne de communication, de proximité, de combat idéologique, et de projection anticipée dans l’avenir. Alors qu’on ne donnait pas, il y a un an dans bien des chaumières bien-pensantes, une once de chance de s’imposer au mouvement du leader générationnel ivoirien Guillaume Kigbafori Soro, le voici debout et libre, les cheveux dans le vent, malgré les affreuses persécutions subies, debout et fermement arrimé aux défis de ce temps, comme un peuple césairien ! Prêt au combat du siècle, celui de l’alternance démocratique et générationnelle en Côte d’Ivoire et en Afrique. Et c’est pour célébrer d’une triple batterie d’allégresse l’éveil de notre force commune au service des peuples unis de Côte d’Ivoire, que nous soulevons trois questions lancinantes :1) Pourquoi ce mouvement est-il né un 26 juillet et non un autre jour ? 2) Quelle est l’idéologie politique de GPS et comment notre formation se définit-elle au cœur des autres familles politiques ivoiriennes actuelles ? 3) Quels sont les défis que GPS se donne et comment compte-t-il les surmonter ?
La symbolique du 26 juillet 2019 : la révolution citoyenne GPS
Guillaume Kigbafori Soro n’est pas né de la dernière pluie. Leader syndical ivoirien de 1994 à 1998, il a forgé ses armes conceptuelles au cœur de la grande famille de la gauche ivoirienne et africaine. Parmi ses lectures et idéaux de jeunesse, figurèrent les révolutions anglaise, française, américaine, russe, chinoise, cubaine et africaines en général. Ce n’est pas par hasard que l’un des surnoms du leader de GPS fut justement le Che Bogota. Che, en espagnol, signifie le Chef, El Commandante, le Commandant. On a ainsi parlé du révolutionnaire argentin Ernesto Guevara comme étant un Che, car c’est sa passion de la justice qui le conduisit de son métier de médecin issu d’une famille bourgeoise, à une carrière de combattant de la liberté de Cuba en Bolivie, où il trouva la mort sous les balles impérialistes en octobre 1967. Et ce que beaucoup ne savent pas, c’est que le Mouvement de libération de l’ïle de Cuba de la dictature fantoche de Batista fut justement lancé un certain 26 juillet 1955. Si le Che Bogota a choisi le 26 Juillet 2019 pour porter GPS dans les fonts baptismaux, c’était précisément pour faire droit à l’esprit de cette lutte historique et exemplaire de Cuba, pour le peuple ivoirien, dans un contexte certes différent, et un monde moins clivé par les barrières idéologiques de la Guerre Froide du 20ème siècle. Le régime cubain de Batista était corrompu, violent, antidémocratique. C’était une satrapie arrogante, impitoyable envers les pauvres, les opposants politiques, les malades, les étrangers, les citoyens libres d’esprit. Un véritable clone avant la lettre du régime actuel du RHDP d’Alassane Dramane Ouattara aujourd’hui en Côte d’Ivoire. C’est sans doute cet idéal émancipatoire qui a inspiré le choix de cette date symbolique des grandes victoires des peuples opprimés du monde.
Quelle est l’idéologie de GPS ?
Générations et Peuples Solidaires est un mouvement de gauche. Il appartient au courant de la social-démocratie, qui consiste en une société économique libérale encadrée par un Etat social, solidaire et défenseur des libertés fondamentales humaines. Il pose comme principe que la politique doit être au service de l’homme et non l’homme au service de la politique. Le bien-être physique, mental et spirituel de la société est donc la finalité suprême de l’action politique. Or, pour que le triple bien-être physique, moral et spirituel de l’homme soit possible, la société ivoirienne doit produire les conditions matérielles, les conditions culturelles et les conditions symboliques de l’émancipation des femmes et des hommes qui composent les peuples et générations de la nation.
Au plan des conditions matérielles, la bonne gouvernance sociale doit générer des institutions de santé, d’emploi, de logement, de sécurité, qui abritent les ivoiriens de la pauvreté. Au plan des conditions culturelles, l’éducation et la formation de tous les Ivoiriens doivent être au cœur de tout projet de société authentique. L’école, le collège, le lycée, l’université et les grandes écoles doivent être au service de l’adéquation formation/emploi, dès que possible, afin de promouvoir des générations unies et solidaires autour de l’effort partagé, du travail mutuellement bénéfique. La dimension écologique de tout progrès économique durable est essentielle dans cette transformation positive de l’environnement des vies des générations ivoiriennes.
Au plan des conditions spirituelles de l’émancipation de la nation ivoirienne, l’Etat de droit et la démocratie doivent devenir des réalités tangibles. Par la séparation effective des trois pouvoirs de l’Etat et leur équilibre, par la promotion des contre-pouvoirs de la société civile, par la pratique d’une civilisation de la tolérance interreligieuse, dans une laïcité éthique et non permissive de l’Etat.
Les défis du Mouvement GPS : croître, s’organiser, prendre le pouvoir, changer la Côte d’Ivoire en nation unie
Le Mouvement du 26 juillet doit continuer à croitre. Aucune voix, aucune disponibilité citoyenne ne doivent être laissées sur le chemin de nos comités locaux, communaux, régionaux, nationaux et diasporiques. GPS a pour vocation de réveiller la démocratie participative en Côte d’Ivoire, en responsabilisant les citoyens dans la transformation de la nation. La méthode GPS, c’est le développement endocentré et écologique de la Côte d’Ivoire, qui passe par l’analyse collective des problèmes, l’élaboration consensuelle des solutions et la mise en œuvre commune desdites solutions, tout comme l’évaluation publique des résultats de l’agir ensemble.
Pour accomplir son projet et son programme de société, GPS a choisi de prendre le pouvoir par l’assentiment démocratique du Peuple. Ceci suppose donc l’organisation d’élections inclusives, transparentes, impartiales, et exemplaires en Côte d’Ivoire. D’où l’engagement de GPS à mobiliser le peuple ivoirien et à être une force de cohésion dans l’opposition ivoirienne en vue de la construction d’un rapport de forces politiques favorable à l’expression démocratique, sans entraves, du seul souverain de la République : le Peuple Ivoirien. Telle est la mission incarnée par le Leader de notre Mouvement, Guillaume Kigbafori Soro, en qui notre confiance est ferme et inébranlable, comme la conviction de notre victoire imminente. Bon et heureux premier anniversaire au Mouvement du 26 Juillet Ivoirien !
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