“L’opposition fait toujours la gloire d’un pays.” La citation d’Ernest Renan, qui se trouve dans ‘Discours et Conférences’ (Paris, Calmann-Lévy, 1887), peut-elle s’appliquer à la Côte d’Ivoire ? Avant de répondre à cette question, je voudrais montrer pourquoi l’opposition est importante dans un pays. Pour moi, la raison est la suivante : un pays qui n’a pas d’opposition est un pays qui manque d’un contre-pouvoir face au parti qui gouverne. Un contre-pouvoir a ceci d’avantageux qu’il empêche ceux qui tiennent momentanément les rênes du pays de mener une politique qui malmène les droits et libertés des citoyens. Comment l’opposition constitue-t-elle un contre-pouvoir ? En portant un jugement critique sur l’action des gouvernants, en donnant de la voix chaque fois que la souveraineté du pays est mise à mal par des individus aliénés et complexés, chaque fois que les richesses du pays sont bradées par des gens pour qui le bien-être des populations compte peu, chaque fois que les intérêts particuliers sont placés au-dessus de l’intérêt général, chaque fois que les étrangers sont outrageusement favorisés au détriment des nationaux, bref en “remettant en cause tout ou partie des orientations décidées par les gouvernants” (Guy Hermet, Bertrand Badie, Pierre Birnbaum et Olivier Braud, ‘Dictionnaire de la science politique et des institutions politiques’, Paris, Armand Colin, 2001).
Quand, dans un pays, l’opposition agit ainsi, elle est non seulement utile mais active (il existe une opposition passive, selon Pascal Jan dans “Les oppositions”, ‘Pouvoirs’ , n° 108, 2004/1, pp. 23-43). Mieux, elle fait la gloire du pays. Mais les Ivoiriens peuvent-ils se glorifier de leur opposition en ce moment ? Quelles batailles cette dernière a-t-elle menées et remportées pour que l’on puisse être fier d’elle ? J’ai beau chercher, je ne vois rien.
À la décharge des partis de l’opposition, reconnaissons cependant que, depuis avril 2011, nous ne sommes plus dans un pays où “le droit garantit à l’opposition de s’exprimer librement à n’importe quel moment” (Grawitz et Leca, ‘Traité de science politique’, Paris, PUF, 1985, t. 2, p. 61) et que, sous Dramane Ouattara, l’État ivoirien est devenu “partisan” (Raymond Aron). Le sociologue français a créé ce concept pour parler d’un régime politique “qui met hors la loi tous les partis sauf un et qui ne met pas hors la loi les opposants à l’intérieur du parti monopolistique” (cf. ‘Démocratie et Totalitarisme’, Paris, Gallimard, 1965, p. 83).
À leur décharge, on peut aussi regretter le fait que les pays occidentaux qui se targuent d’être démocratiques se taisent sur les atteintes aux droits humains et à la démocratie par un homme dont on a souvent dit qu’il ressemblait aux Occidentaux dont il aurait épousé la façon de voir et de faire.
Toutes ces difficultés auxquelles est confrontée notre opposition, je ne les nie, ni ne les minimise ; elles sont bien réelles et handicapantes mais qui d’autre que nous-mêmes pour abattre le mur de ce totalitarisme moyenâgeux ? Comme le peuple français qui prit la Bastille en 1789, comme le peuple burkinabè qui mit fin à la dictature de Blaise Compaoré en octobre 2014, comme le peuple malien qui descendit dans la rue le 5 juin 2020 pour réclamer le départ d’Ibrahim Boubacar Keïta sans que le ciel ne tombe sur sa tête, le peuple ivoirien (opposition, société civile, syndicats, etc.) doit sortir de la passivité et de la peur, cesser de subir les décisions et caprices de Monsieur Ouattara, surtout au moment où certains estiment que son régime fait de moins en moins peur et a perdu de sa superbe.
Si l’on se base sur le refus de Guillaume Soro d’intégrer le RHDP, sur la maladie de Gon Coulibaly et sur la désignation d’Hamed Bakayoko par deux journalistes étrangers comme le parrain du trafic de drogue en Afrique de l’Ouest, on a effectivement l’impression que le locataire du palais du Plateau est affaibli. Mais une impression n’est pas forcément la réalité car Ouattara continue de régner en maître absolu. La preuve, il vient d’accorder une semaine supplémentaire pour l’enrôlement et nous avons aussitôt applaudi comme si c’était le rôle qui nous convenait le mieux. La preuve, il a décidé que personne ne devrait sortir d’Abidjan jusqu’au 15 juillet alors que ses partisans sont autorisés à faire campagne partout avec les moyens de l’État et nous avons dit “amen”.
Quelques mois plus tôt, il avait affirmé que le débat sur la composition de la commission électorale était clos et l’opposition n’avait rien tenté pour le contraindre à changer d’avis.
Que des soldats soient tués à Kafolo, que des biens et des vies humaines soient emportés à Anyama et à Abidjan par des éboulements et des eaux en furie, ce qui prouve que les ministres chargés de la Salubrité, de la Ville et le gouverneur du District d’Abidjan sont incompétents et devraient être virés, cela le laisse de marbre. Aucune visite sur les lieux, aucun mot de compassion de sa part et il n’y a personne pour l’interpeller.
Demain, quand ce régime trichera à la présidentielle, quand il annoncera qu’il a gagné face aux deux poids lourds que sont le PDCI et le FPI, je parie qu’il n’y aura personne pour protester parce que nous avons pris l’habitude de le laisser faire comme bon lui semble.
Non, Ouattara n’est pas affaibli. Il demeure le maître du jeu. Il reste fort et puissant. Une force et une puissance qui lui viennent de notre peur, de nos divisions et de nos petits calculs.
De 2011 à 2019, le FPI n’a pas été capable de bousculer le régime. Il existe des raisons à cela : le parti était tout seul face à la coalition RDR-PDCI ; il manquait cruellement de moyens financiers ; il était miné par des querelles intestines. Aujourd’hui, le FPI et le PDCI sont ensemble. Si on ajoute à cet ensemble, des partis tels que le PIT, l’USD, LIDER, on a du mal à comprendre que ce soit Ouattara qui mène le bal et fixe tout seul les règles du jeu.
Au moment où il dicte et impose sa volonté à tout le monde, la vraie question n’est pas de savoir si et quand Laurent Gbagbo rentrera en Côte d’Ivoire mais ce qu’il ferait en pareille circonstance. Quand je me rappelle le début des années 1990, je me dis que l’ancien président ne serait pas resté passif, attendant qu’un nouveau Moïse vienne affronter le Pharaon qui maintient en captivité les enfants d’Éburnie.
Jean-Claude DJEREKE
Jean-Claude DJEREKE, j’aurai bien aimé que vous soyez ici en cote d’ivoire pour motiver l’opposition à descendre dans la rue qui semble trop amorphe à vos yeux.je voudrais que vous sachiez que le pdci n’a pas la culture de la violence et donc elle ne connait pas la rue.le FPI qui semble aimer la rue n’a plus cette envie d’en faire en souvenir de 1992.la rue n’est pas forcement la solution aux problèmes du pays mais si elle peut être un indicateur d’influence. Au mali ou une partie u peuple a demandé le départ de IBK à t’elle obtenue gain de cause ? retenez avant toute chose que les partis politiques ivoiriennes sont ethniques à 90%.le baoulé se reconnait au pdci , le bété se reconnait au FPI , le Dioula se reconnait au rdr. demandez à M Koulibaly ou Mme Danielle Boni combien de militant leur parti peuvent revendiquer ? avez vous demandez aux militants du rhdp si ils sont fatigués de leur responsable? donc si il y’a une marche de l’opposition le parti peut en faire de même et en ce moment que diront les observateurs neutres ? le régime va t’il écouter ses militants ou ceux de l’opposition? l’opposition en CI s’est de refuser de dialoguer avec le régime ou l’inverse.on aime le boycott ou la chaise vide pensant que cela peut faire fléchir le pouvoir en place or en général cela contribue à rendre le parti au pouvoir plus fort car détenant le pouvoir de décision . l’opposition n’a t’elle pas demandez la gratuité de la CNI ou en sommes nous ce jour ? rien la preuve eux mêmes les leaders de l’opposition se sont fait enrôlés en payant les 5000 frs .en réalité les politiciens ne peuvent se sacrifier pour le peuple au contraire ils attendent sagement que la population se sacrifie pour eux.en dehors de Mr Gbagbo Laurent le seul et vrai opposant que la cote d’ivoire a eu , personne ne peut en son nom propre faire sortir le peuple. ou se trouve leur enfant? aujourd’hui tous les leaders de la politique ainsi que leur enfant tout comme vous Mr Djereké ont des passeports Européens et des visas disponibles à tout instant.et la majorité des parents se trouvent à l’extérieur.Cher MR ON VEUT UNE COTE D’ IVOIRE DE PAIX , DE DIALOGUE, d’amour, de tolérance et surtout pas de guerre.
Vous êtes vraiment un téméraire M. Depuis la perte du pouvoir par M. Gbagbo et son parti vous ne cessez de lancer le même appel mais personne ne vous écoute, il ne vous est jamais venu à l’esprit qui votre rôle n’est pas d’appeler le peuple à la révolte alors que vous êtes bien au chaud au Canada. Essayez d’être sur le terrain certainement que les militants de l’opposition vous suivront et vous pourrez faire partir M. Ouattara du pouvoir, sinon c’est peine perdue. C’est M. Ouattara l’indéboulonnable le maître du jeu et le maître des lieux jusqu’à la prise de fonction du Président qui sera élu à l’issue des élections présidentielles d’octobre prochain.
@Deprado @Tomas,« yeux connaît bagage qui lourd c’est Ahoussa qui fait semblant »
Laisser ce Jean Claude Van Dam Djereke publier à longueur de journée son script de cinéma sur ce site.
Comme on le dit à la gare d’Abobo: « nous nous connons, erreurs – malheurs »
À chacun sa lorgnette !!
Looool @ quoi sawadogo mon bra dri de l’école coranique de SINDOU…
Ko « nous nous connons»…tu fais trop rire ….laisse Claudine djereke Van dam danser le JERK…
Ce n’est pas au Canada que ça se passe mais ici au Caca-sport à derrière-rails,et à la gare de Gba-ha…elle et les autres le savent ….il reste 4 mois ,j’espère qu’elles s’entraînent toutes bien …parce que nous on voyait ça venir depuiiiiis et on avait commencé les footings et à astiquer les tenues puantes de dozos et les « lassassi » ..euh pardon je parle en malinké…les calibres 12 en français…
Souris saoulée connaît carrefour de chat ….
Saabé ( té ande en assaillant )
Mantape ouédraogo…