Man / Côte-d’Ivoire: Après le choix de Amadou Gon, Mabri, la capitulation, ses partisans déçus

Après le choix du RHDP porté sur Amadou Gon Coulibaly comme candidat aux prochaines présidentielles, Albert Mabri Toikeusse a réuni le samedi 14 mars ses parents à sa résidence de 21h à 22h30. C’était au quartier air-France de Man.

Alors que l’on croyait qu’il cracherait du feu, celui qui se définit comme le fils de feu le général Guéi Robert a opté pour le bon ton et le dialogue.

Cette rencontre qui était très attendue par l’ensemble des coordonnateurs et structures de l’UDPCI dans l’ouest, a enregistré la présence de Sia André, un des vice-présidents du FPI.

«(…) je me porte très bien, chers parents et merci pour tout le soutien. Vous avez entendu beaucoup de choses et cela fait partie de la vie politique… On peut ne pas se comprendre et se revoir pour dialoguer. Je reste fondamentalement rattaché à ma volonté de ne jamais trahir. Les Dan disent que la parole que l’on prononce en plantant l’arachide, est la même que l’on prononce en la récoltant. Quand dans un débat on ne se comprend pas, on tire les leçons et on s’ouvre à nouveau au dialogue », a introduit Mabri Toikeusse.

Selon lui, ce que Man doit retenir est sa détermination à ne jamais trahir la parole donnée. « (…) Moi je vais appliquer jusqu’au bout, ce que nous avons dit à Yamoussoukro. J’attends ceux qui veulent en parler avec moi. Mais s’il y a des gens qui veulent prendre des raccourcis, c’est leur problème. Pour le reste, on fait confiance à Dieu », se console-t-il.

C’est pourquoi, demande-t-il à ses parents, beaucoup de prières. Surtout aux femmes d’être plus actives. Et faire remarquer qu’en politique, c’est le travail qui paie. C’est pourquoi, Mabri appelle chacun à travailler pour la paix dans notre pays, à rassembler d’avantage les ivoiriens, à donner, à la Côte-d’Ivoire, la chance de se retrouver, dans la confiance, l’union et la fraternité.

En tout cas, tout le monde s’attendait à un discours de feu de la part du fils prodige des montagnes. Un discours qu’ils n’ont finalement pas entendu.

Doumbia Balla Moise

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2 réflexions au sujet de “Man / Côte-d’Ivoire: Après le choix de Amadou Gon, Mabri, la capitulation, ses partisans déçus”

  1. Plus lisible que Mabri, tu meurs. Tout le monde – votre serviteur compris – avait tôt fait de décrypter la posture de l’homme au lendemain de la nomination de Gon comme candidat officiel du Restaurant. Et donc de conclure qu’il était dans une posture de chantage, en quête d’assurances. Parce que pour être clair, quelle chance Mabri a de l’emporter avec le soutien du Restaurant, lui dont le parti ethnique cantonné dans les 18 montagne pèse régulièrement 3% de l’électorat ? Déjà même avec Ouattara, le Restaurant peinerait à passer le cap du 1er tour dans une élection ouverte et transparente. Alors avec Mabri,… En attendant, il fera feu de tout bois jusqu’à ce qu’il obtienne une promesse de strapontin au-dessus de celui de ministre, et puis abana. Parce qu’au Restaurant, il n’y a de parti à proprement parler que le RDR et l’UDPCI, donc on fera tout pour garder l’illusion de rassemblement.

    Conclusion ? Comme on dit en Ivoirien : « c’est son caleçon qui est gros, sinon… » (vous connaissez la suite). Keskonsmarre !

  2. L’ILLUSION DE LA PRÉSIDENCE
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    A la faveur des fêtes tournantes de la célébration de l’indépendance de notre pays sous la première République, Man eut l’honneur de recevoir en 1969 les festivités après Bouaké (1964), Korhogo (1965), Daloa(1967) et Abengourou (1968). Avant Gagnoa l’année suivante (1970).

    À cette occasion la capitale des 18 montagne fut dotée d’importantes infrastructures dont le stade Léon Robert, le marché central qui brûlera plus tard 36 fois, l’hôtel « les Cascades », le bitumage de plusieurs artères de la ville, la construction du quartier Thérèse Boigny, de nouvelles écoles et la belle résidence présidentielle bâtie sur un beau promontoire qui lui donne un petit air de Kehlsteinhaus, le célèbre « Nid d’Aigle » ce bâtiment à la position exceptionnelle qui était située dans les Alpes bavaroises en Allemagne et qui fut un lieu de retrait et de méditation d’Adolf Hitler.

    Aux pieds de la montagne oû fut érigée à mi-parcours de son sommet la résidence de passage du Président de la République, et Boigny y est venu plusieurs fois, s’allonge fièrement le quartier Air France.

    Imaginez alors à quoi pense un politicien comme Mabri quand il décide d’y construire sa résidence de fonction. Devenir un jour cet Aigle qui residerait dans ce beau palais !

    Quand Soro rappelle des promesses tenues devant un guide religieux, Mabri aujourd’hui parle des engagements de Yamoussokro. Que nous contera la prochaine « victime » ?

    Le cinéma de Mabri ne manque pas de décevoir beaucoup d’observateurs de la vie politique ivoirienne.

    Techniquement rien ne lui interdit d’emblée d’être candidat. Puisque son parti à la différence des autres, est toléré sur le terrain alors que tous les autres signataires du RHDP ont suspendu les activités. S’il est capable de franchir l’étape du parrainage et de la caution, il pourra combattre comme tout autre candidat qui estime être en position de réunir les voix de ses concitoyens du nord et du sud, de l’occident et de l’orient. Pour ce faire il faut tout simplement qu’il ose. Oser franchir le rubicon en se libérant des servitudes et des grandeurs du RHDP. Aucun serment en politique ne lie son prêteur. Surtout pas en politique oû il n’y a que la saine appréciation des réalités du moment qui gouverne tout acte qu’on pose.

    Mais oser c’est aussi s’exposer à la disette. Une disette qui peut être longue voire éternelle. Et tout le monde n’est pas Kakou ANANZE pour survivre avec mille tours dans le sac…

    MAN, LE PEUPLE DAN etc
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    Après ses surprenantes sorties sur la toile, c’est donc à Air France à Man que Mabri se replie. Comme un certain Guei à Kabacouma. Comparaison n’est pas raison. Quand on prétend qu’on dirige un parti politique d’envergure nationale qui a ses bases a Locodjoro, à Divo, à Gagnoa, à San Pedro et à Man, il faut se garder dans ces moments de tout ramener à Man et au peuple Dan qu’on prend comme captif à l’occasion. Il ne s’agirait plus alors d’une affaire nationale mais des démêlés d’un petit politicien régional.

    Un parti politique qui fonctionne à la régulière, a des structures installées et qui peuvent être consultées chaque fois que de besoin. Avant le Conseil Politique du RHDP par exemple. Et ces instances donnent une orientation. Et c’est à ces instances qu’on rend compte après le conseil politique du RHDP. Ramener tout au village donne une pauvre lecture et peu flatteuse de L’UDPCI sous Mabri.

    Si GON COULIBALY veut aujourd’hui mobiliser Man pour lui et y faire une démonstration de force, il y a des antennes très implantées pour le faire. Et le faire de manière implacable. Les réalisations d’Aboubacar Fofana Sidiki, maire de la commune de Man, parlent à qui a des yeux pour voir. Et Mabri qui est derrière qui ! Au sein de son UDPCI Gon COULIBALY peut mobiliser des ressources qui échappent au contrôle de Mabri et il le sait. Les réalisations D’ADO à Man sont visibles. Et si on reproche quelque chose à quelqu’un, c’est bien à lui dont l’image renvoie un nombrilisme atavique ! Moralité si Guei se repliait à Man, c’était parce que Man était militairement imprenable. Aujourd’hui si Mabri ose affronter le RHDP, il perdra « chez lui » à Man le Yacoubadougou Paris.

    Conscient de toutes ces donnes, on ne peut donc être surpris que les écailles lui tombent petit à petit des yeux et que Mabri rentre dans les grands pour etre qui sait, Directeur de campagne du candidat du RHDP…Amadou Gon COULIBALY.

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