ROUE LIBRE. Par une éclatante victoire à l’issue de la présidentielle du samedi 22 février 2020, Faure Gnassingbé (photo) a été reconduit pour un quatrième mandat à la tête du Togo.
C’est le contraire qui aurait été surprenant. Il a profité de la désorganisation d’une Opposition non seulement en désordre de bataille, mais qui s’est épuisée, durant des années, à conduire des manifestations sans lendemain; lâchant ainsi la proie du travail de fourmi sur le terrain pour s’attirer les suffrages des électeurs pour l’ombre de nombreuses revendications contre-productives.
C’est ce scénario qui attend l’Opposition ivoirienne. À huit mois du scrutin présidentiel, elle répète exactement les mêmes erreurs que son homologue togolaise. Elle se bat entre elle. Elle se bat contre elle, se ruant, en ordre dispersé, sur l’os que le régime lui donne à ronger par intermittence.
Pour masquer un manque évident de stratégie pour conquérir le pouvoir d’État, elle a choisi la politique du surplace, multipliant déclarations tonitruantes et meetings sans aucun ancrage électoraliste, sauf à chauffer des militants convertis.
Et le pouvoir ivoirien, très actif sur le terrain, est en roue libre pour rempiler. Et à l’instar de son homologue togolaise, l’Opposition ivoirienne va se retrouver sur le terrain favori des opposants africains: la contestation des résultats.
Pour la forme.
F. M. B.
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