L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo veut être candidat à la présidentielle 2020. Et cela, quel que soit son statut juridique.
Il l’a signifié à son interlocuteur, Pascal Affi N’Guessan, lors des deux diners qui les a réunis les 4 et 5 janvier 2020, à Bruxelles.
La rencontre entre M. Gbagbo et son ex-premier ministre Affi N’Guessan s’est déroulée dans un cercle restreint. Dr Assoa Adou proche d’entre les proches de l’ex-chef de l’Etat, sa compagne Nadiana Bamba ainsi que l’ancien ambassadeur Emmanuel Aka sont les personnes qui ont pris part à cette réunion.
Pour les nouvelles ambitions de l’ex-Chef de l’Etat, Laurent Gbagbo qui lorgne encore le palais de la présidence, Affi N’Guessan devrait se confiner à gérer l’opérationnel. Il devrait convoquer, entre autre, un congrès pour unifier le Front populaire ivoirien (Fpi).
M. Affi qui est le président légalement reconnu des autorités ivoiriennes est donc chargé de remettre sur scelle la machine électorale du parti, grippé depuis la chute de M. Gbagbo.
Au cours de cette veillée d’armes, loin des bruits éclatants, accompagnés de confusions et de désordre d’Abidjan, le bref communiqué produit par le camp Affi ne donne aucune information majeure sur cette rencontre. Ceux qui connaissent le milieu du Fpi s’accordent à dire que les deux personnalités ont dû arrêter une stratégie. Cependant, Affi N’Guessan va-t-il jouer sa propre carte ou servir encore les ambitions de M. Gbagbo.
ST
lebanco.net
RETARDER L’IMPLOSION
======================
Habituellement quand les rédactions produisent cette genre d’informations elles se prémunissent des réactions possibles en disant selon une source bien introduite…ou bien informée.
Pourtant l’analyse peut tenir la route. Pour d’autres motivations.
Bien sûr que Gbagbo doit rappeler aux uns et aux autres qu’il reste LE MAITRE DU JEU au FPI. Cela permet d’éviter une implosion précoce du Parti avec les sorties progressives de Simone Ehivet dont on imagine bien la capacité d’influence sur l’électorat FPI.
Cette attitude de candidat possible permet aussi d’envoyer un message fort à la CPI. Et au pouvoir d’Abidjan qui pourrait brandir de nouveaux chefs d’inculpation. Il serait alors possible d’arguer que Ouattara malgré ses déclarations veut empêcher la candidature d’un rival de poids. On connaît la musique.
L’AUTRE STRATÉGIE
=================
Il s’agirait sous un autre rapport de vider toute velléité venant de la part de Simone. Lui couper l’herbe sous les pieds au risque de paraître comme une traître. Jusqu’au moment où l’impossibilité d’être candidat pour Gbagbo sera manifeste aux yeux de l’aile dure des GOR et faire place à l’option D’AFFICHER cautionné par le grand maître du FPI.
LA GROSSE VICTIME DE CETTE ANNONCE
===========================
En attendant plus d’éclaircie sur les positions réelles des uns et des autres, on pourrait gager que les douches froides se succèdent pour les SOROistes. Après la débandade des troupes d’Abidjan depuis un certain 23 décembre et à laquelle la nomination /création d’un commando de femmes pour continuer ne semble pas avoir apporter la contre-offensive souhaitée, les temps deviennent de plus en plus incertains. Même les plus audacieux des cyberactivistes semblent gagner par le doute depuis l’information des poursuites éventuelles contre Affousiata Lamine-Bamba pour détournement de biens publics et gestion calamiteuse du Ministère de la Communication et des structures rattachées. Les soutiens annoncés sont rares et les alliances de partis n’ont produit aucun effet. Pire les GOR dont le soutien serait très déterminant, ne veulent pas bouger le moindre orteil. Malgré tous les appels et témoignages de bonne foi. Manifestement SORO n’inspirera plus jamais confiance à une bonne partie de l’électorat FPI. Alors qu’il est libre de tout mouvement, on se rend compte que son supposé réseau de partenaires extérieurs n’existait que sur le papier. Aucune sortie d’un Etat poids lourd de la region Afrique, aucune ambassade d’une puissance occidentale, bref personne de sérieux ne tapé du point sur la table pour réclamer la libération de ses députés. Depuis plus de deux semaines que ça dure. Quel dessin vous voulez encore ?
Si côté PDCI, on est très loin des problèmes de SORO. L’urgence c’est » la poursuite de la finalisation du projet de société et du programme de gouvernement 2020-2025 du PDCI et la sélection dans « les prochains jours » d’un cabinet de communication de notoriété internationale qui sera chargé de conduire avec la direction de la communication du parti le plan et la stratégie de communication avant et pendant l’élection présidentielle… » ! Les faiseurs de coups d’État c’est un sujet qui fâche au PDCI car rappelant de très mauvais souvenirs.
Triste voir très sombre décor comme un GPS qui a cessé de compter les inscriptions des militants en ligne sur son site !