Edwige FIENDE
Le conseil principal de Laurent Gbagbo, Me Emmanuel Altit a demandé à la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI) de « reconsidérer » l’arrêt relatif aux conditions restrictives de liberté l’ex-président ivoirien et « ordonner (sa) mise en liberté immédiate et sans condition ».
Dans son document, Me Altit a estimé que « le maintien des conditions restrictives de liberté conduirait la CPI, à s’ingérer, dans la vie politique de la Côte d’Ivoire, et à interférer ainsi dans la réconciliation nationale ».
« Acquitté » en janvier, Laurent Gbagbo n’est pas pour autant libre du fait de l’arrêt » du 1er février, a poursuivi Me Altit pour qui « c’est comme si » l’ex-président « était détenu dans un périmètre plus vaste ».
« Par ces motifs, plaise à la Chambre d’Appel, de reconsidérer l’arrêt du 1er février et ordonner la mise en liberté immédiate et sans condition de Laurent Gbagbo », indique la requête de Me Altit.
Dans son arrêt du 1er février la Chambre d’appel avait évoqué « un risque de fuite » de Laurent Gbagbo et son ex-ministre Charles Blé Goudé, qui pouvait « être atténué par des conditions de mise en liberté ».
Le 15 janvier, la Chambre de première instance de la CPI, à la majorité de ses membres, a acquitté de MM. Gbagbo et Blé Goudé « de toutes les charges de crimes contre l’humanité commis en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011 ».
Le 16 septembre, la procureure de la CPI Fatou Bensouda a décidé de faire appel contre cette décision d’acquittement des deux hommes.
L’ex-président a été accueilli en Belgique, après leur mise en liberté conditionnelle, tandis que l’ancien leader des Jeunes patriotes ivoiriens vit depuis aux Pays-Bas.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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