Côte-d’Ivoire: Auditionné pour ses liens avec des ex-combattants, l’opposant Babily Dembélé fait des éclairages

Par Connectionivoirienne

Ce mardi 8 octobre 2019, Babily Dembélé, président fondateur du parti Cidp passe encore en audition devant la préfecture de police d’Abidjan. Pour la première fois, le 3 octobre dernier, il avait été entendu pendant 8 heures d’horloge. Il est surtout entendu sur ses relations avec les ex-combattants de la rébellion qui, dans une récente déclaration publique, ont annoncé leur adhésion au Cidp, le parti de M. Babily.

Le pouvoir y voit quelque chose de suspect et veut que Babily Dembélé explique ce fait aux autorités en charge de la sécurité nationale. Ainsi, vingt-quatre heures avant cette nouvelle audition, M. Babily a produit un communiqué dans lequel on peut lire ceci : « Nous voulons assurer et rassurer le gouvernement quant à notre bonne foi. Et prenons l’opinion nationale et internationale à témoin pour dire que le CIDP n’est pas et ne sera jamais le foyer d’une quelconque crise en Côte d’Ivoire. Les ex-belligérants qui sont aussi des citoyens de ce pays y militent comme tel. Et non pour ce qu’ils étaient. C’est donc désormais des militants et des responsables du CIDP. Notre parti, reste ouvert à toutes les rencontres et les débats politiques dans l’intérêt supérieur de la Côte d’Ivoire ».

A propos de ses nouveaux militants, Babily Dembélé au cours d’une rencontre qu’il a eue avec eux, promet de bien les encadrer et de mieux les structurer afin que leur déclaration ne soit plus sujette à interprétation. Ce sont la Fédération des Associations d’ex-combattants de Côte d’Ivoire (FAEX-CI) dirigée par ISSOUF Ouattara et l’Amicale de Solidarité de Détenus de la Crise Postélectorale de Côte d’Ivoire (ASEDCPE-CI) de Claude Bléka. Ces deux organisations s’apprêtent d’ailleurs à faire une tournée pour sensibiliser leurs adhérents sur la préservation de la paix.

« C’est pour pallier les désagréments que, sachant leur statut, il est astucieux de les confiner dans un cadre politique afin de dompter leur langage et agissement. La Côte d’Ivoire a trop souffert et elle a besoin d’un maximum de tranquillité. Et cette quête ne peut se faire qu’avec ceux qui sont susceptibles de la perturber. C’est donc une démarche diplomatique et politique pour ramener les belligérants d’hier dans une république démocratique. Même la plus féroce des fauves peut être apprivoisée », lit-on dans le communiqué adressé à la presse.

SD à Abidjan

sdebailly@yahoo.fr

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