La réconciliation nationale se mesure aux actes, a-t-on coutume d’entendre. On pourrait donc dire que la réconciliation nationale n’est pas un vain mot en Côte d’Ivoire, si l’on en juge par certains actes que pose Alassane Ouattara en faveur des personnalités de l’ancien régime Gbagbo.
Le chef de l’Etat a ainsi permis à nombre d’entre elles de se relancer socialement après la mauvaise passe de la crise postélectorale qu’elles ont traversée. Selon Jeune Afrique, au nombre des bénéficiaires des gestes du président de la République se trouve l’universitaire Voho Sahi. Dans sa dernière publication, parue le dimanche 6 octobre 2019, le confrère révèle, en effet, que l’ex- baron du régime Gbagbo sera le futur Ambassadeur de Côte d’Ivoire à Alger en Algérie. Le natif de Toulepleu est, pourtant connu pour être l’un des hommes du cercle de Laurent Gbagbo, dont on dit qu’il rédigeait les discours.
Depuis la chute de l’ex-chef de l’Etat et les déboires qu’il a connus comme nombre des caciques de la « Refondation », il se faisait discret. Il s’affichait peu à des cérémonies publiques au point que l’on se demandait ce qu’il devenait.
On est désormais situé sur son point de chute, avec cette révélation de l’hebdomadaire panafricain.
Outre, Voho Sahi, d’autres pontes de l’ex-régime Gbagbo ont été recasés et donc exercent une activité professionnelle. C’est le cas notamment des ex-ministres Hubert Oulaye et Kadet Bertin. Enseignants de profession avant d’être phagocytés par des fonctions politiques sous Gbagbo, l’un et l’autre ont repris la craie. L’ex-ministre de la Fonction publique, Hubert Oulaye dispense le savoir à l’Université Félix Houphouët-Boigny, quand l’ex-ministre de la Défense, Bertin Kadet, lui donne des cours à l’Ecole normale supérieure( Ens). Comme eux, le fils de l’ex-chef de l’Etat, Michel Gbagbo, lui aussi dispense des cours à l’université de Cocody.
Le diplomate Alcide Djédjé, ne chôme pas, lui non plus. Ministre des Affaires étrangères dans le dernier gouvernement « fantôme » de Gbagbo, il a été appelé auprès de Marcel Amon-Tanoh, au ministère des Affaires étrangères. Depuis, il « cultive son jardin » tout en présidant le parti Concorde qu’il a fondé.
Assane Niada
Lebanco.net
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