Par Connectionivoirienne
Selon des informations en provenance de Bonéfla dans le département de Zuénoula, la tension est vive entre les communautés gouro et malinké à la suite du décès d’un jeune du nom de Néné Bi Marius. Ce dernier a rendu l’âme à Abidjan après avoir transité par un hôpital de Zuénoula à la suite d’un coup de hache reçu à la tête.
A l’origine de ce meurtre, il y a eu d’abord le vol d’un mouton. Le village de Bonéfla qui vient d’être raccordé au réseau électrique était en fête vendredi dernier. Dans cette joie débordante, des jeunes gouro se sont offert un mouton à l’insu de son propriétaire pour agrémenter la fête. En réaction, le propriétaire du mouton a loué les services des chasseurs traditionnels dozo qui pullulent encore dans la zone. Grâce à ceux-ci, il met le grappin sur un villageois associé au vol. Le voleur est fermement ligoté par les dozo et cet acte était vécu comme un affront par la communauté gouro qui s’est organisée pour aller libérer le présumé voleur. Ces événements se sont déroulés vendredi et samedi. Et c’est un jour plus tard que la victime qui croyait les choses apaisées, va être prise à partie par les proches du propriétaire du mouton qui l’accusent d’être associé au vol. Il a beau se justifier, rien n’y fait. Il sera surpris dans ces discussions par un coup de hache qu’il reçoit à la tête. Il tombe et rentre dans un profond coma d’où il ne sortira plus jusqu’au décès qui survient ce mardi 24 septembre 2019, à Abidjan dans un Chu.
A l’annonce du décès, des allogènes qui redoutaient une violente réaction de la communauté Gouro ont préféré se mettre à l’abri dans les villages voisins.
Fort heureusement, apprenons-nous, les forces de sécurité et les autorités préfectorales ont anticipé et la situation s’est apaisée. Un détachement de gendarmes a pris position dans le village pour contrer toute velléité d’affrontement. Cependant les habitants restent terrés chez eux et la tension reste toujours vive dans le village en attendant l’arrivée du préfet qui est annoncée.
Cette situation appelle à s’interroger sur l’attitude de certains à se faire justice et surtout sur les agissements hors-la-loi des dozo qui jouent encore les régents sur les pistes des champs et des villages, rackettant et menaçant les motocyclistes et les paysans.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Commentaires Facebook