Commission électorale Côte-d’Ivoire: Pourquoi Youssouf Bakayoko « s’en va » mais pourrait rester

Annoncé comme partant de la tête de la commission électorale en Côte-d’Ivoire, le président sortant de cette institution après 10 ans, Youssouf Bakayoko pourrait tout de même demeurer au sein de la structure comme représentant du chef de l’État ou comme représentant de la mouvance RHDP au pouvoir.

« Youssouf Bakayoko s’en va »

La réforme de la Cei devrait finalement l’emporter, lui qui avait réussi à se maintenir à la présidence de cet organe électoral, malgré toutes les critiques qu’il a essuyées suite aux tensions engendrées par le scrutin présidentiel de 2010. Les détracteurs de Youssouf Bakayoko lui imputent la crise postélectorale survenue après cette élection présidentielle. Aussi ont-ils toujours réclamé son limogeage. C’est désormais chose faite.

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Son départ de la présidence de la Cei est acté, si l’on en croit les confidences faites par Jeune Afrique dans sa publication parue le 15 septembre 2019. Le régime Ouattara, rapporte en effet le confrère, s’est engagé à le remplacer par «une personnalité non issue d’un parti politique».

Youssouf Bakayoko n’organisera donc pas la présidentielle de 2020 après celle litigieuse de 2010 et 2015, qu’une certaine opinion l’accuse d’avoir fait dérailler pour avoir proclamé les résultats provisoires dans le quartier général d’Alassane Ouattara, alors opposé au président sortant, Laurent Gbagbo.

On voyait venir cette décision après l’annonce, par le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, des conclusions ayant sanctionné la reprise subite des négociations avec le président légal du Front populaire ivoirien( Fpi), Pascal Affi N’guessan. Au sortir de ces discussions, qui ont eu lieu début septembre, Affi N’guessan annonçait que le pouvoir avait concédé la nomination d’un nouveau président de la Cei, qui serait issu de la société civile. C’est dire que le sort de Youssouf Bakayoko était scellé depuis ces négociations entre Affi et le régime Ouattara. La suite, on la connaît. S’en est donc fini pour celui dirigea la Cei plus de 10 ans durant.

Notons que, outre le départ de Youssouf Bakayoko, le pouvoir envisage de nommer Alain Dogou, Henriette Lagou et Yapo Yapi comme représentants de l’opposition. Ces personnalités issues de partis de l’opposition viendraient ainsi pallier le refus d’une frange de l’opposition [Bédié et Gbagbo] de proposer des représentants pour siéger dans le bureau central de la Cei.

Nadia YORO
Infoplus/Jeune-Afrique

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