Prix plancher du cacao: La résistance des chocolatiers et acheteurs durera combien de temps ?

Il est encore trop tôt pour savoir les effets de l’exigence du Ghana et de la Côte-d’Ivoire d’un prix plancher du cacao, à 2600 dollars.
Par comparaison, l’OPEP qui dispose d’un produit plus stratégique et moins sensible aux aléas climatiques pour sa conservation, a mis de longues années pour pouvoir s’imposer aux divers lobbys de l’or noir.
Alors, croire naïvement que des anciens colons, les chocolatiers, allaient dès la première réunion accepter ce prix plancher qui va contre leurs intérêts, était un leurre.

Hervé Coulibaly

A Abidjan et Accra n’ont pas réussi à imposer un prix plancher

La réunion de ce mercredi 3 juillet à Abidjan avec les opérateurs de la filière cacao initiée par la Côte d’Ivoire et le Ghana n’aura accouché que d’une souris. L’objectif qui était de mettre en place les modalités d’un prix plancher à 2600 dollars la tonne afin de mieux rémunérer les producteurs n’est pas atteint. Le prix plancher annoncé a plutôt laissé place à l’instauration d’un nouveau mécanisme de fixation des prix par les deux pays. Un différentiel de 400 dollars la tonne a été instauré pour garantir le prix plancher.

Le mécanisme de fixation de prix n’est pas accepté par tout le monde

A en croire Yves Koné et Joseph Aidoo respectivement directeur général du Conseil café-cacao (CCC) de Côte d’Ivoire et directeur du Ghana Cocoa Board (Cocobod), d’autres rencontres seront nécessaires pour l’atteinte des objectifs qui sont visés dans cette initiative. Le mécanisme de fixation de prix n’aura pas reçu non plus l’accord de tous les participants à cette rencontre notamment les acteurs du chocolat.

« L’industrie du cacao n’est pas d’accord avec nous sur le prix plancher. Le plus important, c’est qu’ils aient compris ce que nous voulons faire. Nous cherchons à fixer un prix pour nos planteurs » fait remarquer le responsable de Cocobod.

Par Désiré Sossa
Lanouvelletribune.info

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