Casse-tête abobolais pour Hambak en Côte-d’Ivoire

La mairie de la commune abidjanaise d’Abobo conduit, sans relâche, le travail herculéen d’assainissement et de salubrité dans cette cité-dortoir.

Le problème auquel elle est confrontée est le suivi et le service après déguerpissement. Comment viabiliser ces espaces publics libérés de toute occupation!? Une fois interdits d’activité où ils étaient, où installer ces centaines de débrouillards qui se battent pour gagner leur pain!? C’est la quadrature du cercle.

Et alors, chasser le naturel, il revient au galop. C’est ainsi qu’à l’instar d’autres endroits où les vieilles habitudes ont repris du poil de la bête, les bretelles de la voie express Adjamé – Anyama en passant par Abobo sont devenues un casse-tête, à partir justement de la mairie d’Abobo.

Le projet de les réserver exclusivement aux bus de la SOTRA n’a pas encore vu le jour et la circulation des véhicules y est interdite malgré le démantèlement des petits commerces.

Dans le jeu du chat et de la souris, les agents municipaux ont, en effet, fini par décrocher dans les courses-poursuites et les bretelles (surtout celle de droite en venant d’Adjamé) ont été rapidement colonisées par les nombreux vendeurs ambulants et à la sauvette.

Sur ce côté droit, la pharmacie de La Mé et la boulangerie « Le pain du roi », deux structures voisines, et un supermarché, situé à quelques encablures, ont profité du cafouillage ambiant pour transformer le terre-plein en face d’eux en parc de stationnement des véhicules de leurs clients.

Pis, à un pas de la mairie, c’est le désordre du transport avec des syndicats qui profitent des faiblesses de l’urbanisation d’Abobo. La bretelle de droite, qui longe le grand marché, sert donc de gare routière aux « gbaka » en direction d’Anyama et du carrefour Ndotré, sur la route d’Adzopé. Les « wôrô-wôrô » des quartiers BC ou Houphouët-Boigny s’y sont aussi installés.
Et ce n’est pas tout quand les mini-cars qui desservent Agboville et Azaguié notamment les ont transformées en site de départ et donc en gare pour le chargement de leurs clients, à quelque distance de la brigade de Gendarmerie ou Gagnoa-gare.

Abobo n’est pas une sinécure. Le ministre d’État-maire d’Abobo, Hamed Bakayoko, est certainement déterminé. Il dispose du nerf de la guerre avec le budget du plan ADO pour révolutionner et changer le visage de la cité, mais la réalité du terrain lui montre que, plus qu’ailleurs, il a du pain sur la planche…abobolaise.

Ferro Bally

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