Parti politique Côte-d’Ivoire: L’UDL réagit à l’actualité politique (RHDP unifié, démission PAN, nouvelle CEI…)

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DIBI N’guessan Tanguy Leger De Lima

En marge du dernier sommet de l’UA (Union Africaine) qui s’est tenu à Addis-Abeba, le Président de la République, Alassane Ouattara, a accordé une interview à RFI (Radio France Internationale) où il a été question des grands sujets d’actualités politiques qui touchent notre pays, la Côte d’Ivoire.

Il a donc été question du RHDP unifié, de la démission du Président de l’Assemblée Nationale, Soro Guillaume et de l’énigme de sa candidature aux élections présidentielles de 2020.

Concernant le RHDP unifié, l’UDL note que la position développée par le Président de la République démontre, éloquemment, que la stratégie des accords de circonstance est une pratique obsolète et inopérante. En d’autres termes, c’est une imposture politique puisqu’elle ne fait qu’aggraver les dissensions entre chapelles. Mieux, cette façon de faire brise l’unité nationale par la transposition des querelles entre mentors politiques au niveau de nos populations qui n’aspirent qu’à vivre dans la paix.

Ainsi, c’est ici le lieu de rappeler que le Front Républicain créé pour faire tomber le PDCI du président Henri Konan Bédié, a abouti en 2002 à un affrontement, aux conséquences dramatiques pour la Côte d’Ivoire, entre le FPI et le RDR, meilleurs amis d’hier.

L’alliance PDCI-RDR, sous la forme du RHDP originel, a ensuite eu pour objectif de faire obstacle au Président Laurent Gbagbo, voire de le faire chuter. Ce qui a été fait.

Pour l’UDL, la création du RHDP Unifié, le 26 janvier 2019, prouve que même les Houphouëtistes autoproclamés, n’ont pas résisté au temps des enjeux de pouvoir personnel. Comment construire un vrai projet commun pour le bonheur du peuple ivoirien dans de telles circonstances ?

Aussi, l’annonce prochaine d’une plateforme ne serait-elle pas le remake de la même stratégie d’alliance ponctuelle pour faire tomber un homme et son régime ? Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il est fort à craindre que la haine et la division des mentors politiques se transpose au niveau de la population ivoirienne.

L’UDL, fortement attaché à la paix et au développement des libertés dans notre pays, la Côte d’Ivoire, ne saurait se taire davantage face une telle démarche, qui abîme d’année en année l’image de notre pays, la Côte d’Ivoire.

Peuple de Côte d’Ivoire, le temps du choix est venu et deux(2) choix s’offrent à nous. Le premier choix est le choix de la vision machiavélique et individualiste de la prise du pouvoir pour son compte personnel voire pour le compte d’une coterie et donc au détriment des intérêts du peuple. Nous avons toujours dit NON à ce choix.

Le second choix est celui d’une alliance, sincère et sans acrimonie, pour créer les conditions d’une alternative démocratique véritable. Nous disons OUI à ce choix.

L’UDL demande donc, instamment, aux partis, aux organisations de la société civile, aux personnalités et aux populations ivoiriennes de se déterminer et de faire un choix clair et assumé.

Concernant la démission aux forceps de M. Soro Guillaume, de la présidence de L’Assemblée Nationale, L’UDL constate, une fois de plus, que cela ressemble à des cas déjà vécus par le passé : la persécution et l’acharnement de l’Etat contre une personne considérée hier comme un atout, mais devenue un os dans la gorge du pouvoir. Nos différences doivent être vues comme une force et non une faiblesse voire une menace. Nos différences, constructives, sont vitales pour notre démocratie.

L’UDL en appelle donc à la vigilance du Président Ouattara pour ne pas qu’il suive les faucons de son entourage parce que leurs décisions de persécution rappellent étrangement leurs cas il n’y a pas si longtemps. Aussi, le peuple de Côte d’Ivoire ne veut plus revivre ces déchirures qui n’arrivent pas à cicatriser malgré le temps.

A 18 mois des élections présidentielles de 2020, le peuple de Côte d’Ivoire n’entend pas revivre le cauchemar de 2010 encore moins la honte planétaire due aux municipales de 2018.

C’est pour cela que L’UDL demande au gouvernement de se concentrer sur la réforme de la Commission Electorale pour que le peuple ivoirien soit, seul, maitre dans le choix de ses dirigeants. Toute autre action n’est que pure diversion pour nous éloigner de la problématique principale de la réforme électorale.

L’UDL en appelle, enfin, à la vigilance des partis, des organisations de la société civile, ainsi qu’au peuple ivoirien et à la communauté internationale sur la possibilité d’un scenario de remise en cause du processus électoral par un faux coup d’état pour justifier le musellement politique et l’extension aux forceps de la mandature actuelle.

Nous espérons que le gouvernement nous fasse mentir en organisant, rapidement, la rencontre tripartite société civile, opposition et majorité présidentielle sur la réforme de la Commission Electorale. Le reste n’est que saupoudrage et dilatoire.

La lutte continue.

Fait à Abidjan, Le 15 Février 2019

Pour le BEN de l’UDL

Le Président par Intérim

DIBI N’guessan Tanguy Leger De Lima

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