Bombardemen Bouaké Côte d’Ivoire: Deux pilotes ivoiriens et un bélarusse renvoyés aux assises de Paris

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Vue aérienne des deux avions Sukhoï détruits par l’armée française après le bombardement de Bouaké du 6 novembre 2004.
© AFP/PASCAL GUYOT

Dans l’affaire des neuf militaires français tués dans le bombardement de Bouaké, en Côte d’Ivoire, en 2004, la justice française a renvoyé devant les assises de Paris un ex-mercenaire bélarusse et deux officiers ivoiriens accusés d’avoir participé à ce bombardement.

Youri Souchkine, Patrice Oueï et Ange Magloire Gnanduillet Attualy sont soupçonnés d’avoir piloté ou copiloté les avions des forces loyalistes ivoiriennes qui ont bombardé le camp de la force Licorne, le 6 novembre 2004 à Bouaké, tuant neuf militaires français, un civil américain et blessant 38 soldats.

L’armée française, déployée à l’époque en interposition en pleine guerre civile, avait riposté en détruisant l’aviation ivoirienne, provoquant une vague de manifestations antifrançaises.

L’ex-mercenaire bélarusse et les deux officiers ivoiriens sont visés par un mandat d’arrêt. Dans son ordonnance, la magistrate a retenu la circonstance de la « préméditation » pour ces actes.

Cela met un terme officiel à l’instruction, s’est réjoui Jean Balan, avocat de soldats blessés et de familles de militaires décédés.

Pendant 14 ans, on n’a pas fait le moindre effort pour arrêter les coupables malgré tous les mandats d’arrêt qui ont été lancés contre eux.
Me Jean Balan, avocat de soldats blessés et de familles de militaires décédés
10-01-2019 – Par Alexandra Brangeon

Me Balan se réjouit également que désormais rien n’empêche plus la commission des requêtes de la Cour de justice de la République d’enquêter sur d’éventuelles responsabilités ministérielles. A l’époque, la juge d’instruction avait questionné le rôle du gouvernement français dans certains dysfonctionnements qui avait permis la libération de mercenaires bélarusses ayant servi à l’aéroport d’Abidjan.

Par RFI

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