La Côte-d’Ivoire va construire une nouvelle centrale thermique

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La Côte d’Ivoire va se doter d’une nouvelle centrale électrique de 390 mégawatts pour faire face à une demande énergétique croissante, a annoncé mercredi à Abidjan le nouveau ministre ivoirien de l’Energie, Abdourahmane Cissé.Cissé, qui a évoqué « une demande croissante d’énergie », a signé une convention de construction en compagnie du directeur général de la Compagnie ivoirienne de production d’électricité (Ciprel, privé), Bernard Kouassi N’Guessan, dans le cadre d’un partenariat public-privé.

Cette centrale thermique à cycle combiné (composée de turbine à gaz et à vapeur) sera construite par la Ciprel, filiale du groupe franco-africain Eranove, producteur et distributeur d’électricité et d’eau potable en Afrique de l’Ouest, pour un coût global de 248 milliards de francs CFA (378 millions d’euros).

Les travaux vont démarrer en 2019 pour s’achever en fin 2020, le démarrage étant attendu en 2021.

Ciprel a augmenté en une décennie sa capacité de 556 MW, soit près du quart de la production ivoirienne, devenant ainsi le « premier producteur privé d’électricité du pays ».

La fourniture d’électricité de la Côte d’Ivoire est assurée à hauteur de 75% par l’énergie thermique (les centrales Ciprel-40%, Azito-35%), le reste revenant aux barrages hydroélectriques.

Détentrice d’un monopole de distribution, la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE), privatisée en 1990 et propriété d’Eranove, fournit le courant à 1,9 million d’abonnés ivoiriens, et exporte vers le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina, le Liberia et le Mali

La CIE a multiplié par cinq en trente ans le nombre de ses clients, pour atteindre 1,9 million dont 500.000 abonnés au prépaiement. Elle a toutefois dû faire face à une fronde des clients, l’augmentation de ses tarifs ayant généré des conflits sociaux en 2016.

Première puissance économique d’Afrique de l’Ouest francophone, la Côte d’Ivoire est engagée dans un processus de reconstruction depuis la fin de la crise de 2010-2011. Elle doit notamment pallier les insuffisances de son réseau de production électrique pour consolider sa relance.

Le gouvernement mise sur un programme de développement de son réseau et ambitionne d’atteindre la barre des 4.000 MW en 2020, puis 6.600 MW en 2030.

AFP

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