Moins de 5% des habitants de la Côte-d’Ivoire assurés, taux de pénétration à 1, 7% (faible) contre 4% Afrique subsahara

La deuxième édition des Journées nationales de l’assurance a été ouverte, le jeudi 22 novembre 2018 au palais des congrès de l’hôtel Ivoire par Adama Coulibaly, directeur de cabinet représentant le ministre de l’Économie et des Finances.

Le représentant du ministre Adama Koné a salué l’initiative de la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité publique pour la tenue de ces journées dont le thème est : « L’assurance, une nécessité pour tous ». Adama Coulibaly a également traduit sa gratitude à la communauté ivoirienne des assureurs, pour leur collaboration avec le gouvernement : »

L’importance du secteur de l’assurance dans la mobilisation des ressources internes n’est plus à démontrer. Le chiffre d’affaires engrangé par ce secteur a atteint 333 milliards de FCFA en 2017, avec un taux moyen annuel de progression de l’ordre de 7% sur les 10 dernières années. L’actif net est toujours en progression et s’élève à plus de 700 milliards de FCFA en 2017. Les assureurs participent aux emprunts obligataires du Trésor public. Le TPCI 6% 2013-2016 a été souscrit à hauteur de 6, 617 milliards de FCFA, soit 5, 47% du montant global sollicité et le TPCI 6, 3% 2013-2018 à hauteur de 11, 307 milliards de FCFA, soit 11, 57% du montant global sollicité. Il convient cependant de relever que l’offre d’assurance ne touche que moins de 5% de la population.

Le taux de pénétration se situe à 1, 7%, ce qui est faible comparativement à la moyenne en Afrique subsaharienne qui se situe à 4% ».

Les mesures prises par le Conseil des ministres en charge des assurances ont été révélées par Assahoré Konan Jacques, directeur général du Trésor : » Il urge d’apporter des réponses concrètes à certaines problématiques relevant du métier d’assureur. Il s’agit, entre autres, du manque de diligence observé de la part de certains assureurs face aux demandes de prestations des assurés et principalement celles des victimes des accidents de la circulation ou de leurs ayants droit (…) C’est la raison pour laquelle le Conseil des Ministres en charge des Assurances a décidé de porter le capital social minimum des Sociétés d’Assurance à cinq (5) milliards de francs CFA dont trois (3) milliards devront être libérés au plus tard en avril 2019″. Ce défi passe, selon Saliou Bakayoko, président de l’Association des sociétés d’assurance de Côte d’Ivoire, par « la sensibilisation et l’amélioration des services après-vente des produits d’assurance. » Nous devons prendre le train de la transformation digitale « , a-t-il conseillé aux dirigeants des sociétés d’assurance. Pour sa part, Jean-Baptiste Koffi, président des usagers des banques et établissements financiers a relevé des griefs que ces journées de l’assurance, qui s’achèvent le vendredi 23 novembre permettront de corriger.

Il s’agit entre autres, des lenteurs dans le traitement des dossiers des accidentés de la route, le rejet par les médecins-conseils des sociétés d’assurance, des examens et ordonnances prescrits par les médecins-traitants des assurés.

Olivier Dion
Lintelligentdabidjan

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3 réflexions au sujet de “Moins de 5% des habitants de la Côte-d’Ivoire assurés, taux de pénétration à 1, 7% (faible) contre 4% Afrique subsahara”

  1. DES CHIFFRES ÉTONNANTS

    « ..Le taux de pénétration se situe à 1, 7%, ce qui est faible comparativement à la moyenne en Afrique subsaharienne qui se situe à 4%… ».

    Je suis curieux de savoir quels sont les pays inclus dans « Afrique Subsaharienne » pour obtenir ce chiffre de 4% très surestimé pour celui qui côtoie régulièrement la zone CIMA (le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Gabon, la Guinée Bissau, la Guinée Equatoriale, le Mali, le Niger, la République Centrafricaine, le Sénégal, le Tchad et le Togo) dont les statistiques sont quand même un peu plus fiables. Quand on exclut l’Afrique du Sud, je doute vraiment de ce chiffre de 4%. même en intégrant le mastodonte (taux de pénétration inférieur à 15%), on aura difficilement ce taux flatteur de 4%.

    Pour conclure finalement que le taux de pénétration de l’assurance en RCI serait en réalité bien au-dessus de la moyenne subsaharienne !

    Ce n’est qu’un avis !

    Bonnes Journées nationales de l’assurance…

  2. Pourquoi tu vas exclure l’Afsud ? ou bien c’est au dessus du Sahara. Vous aimez trop compliquer ce qui est simple.

  3. @zouzou

    Ok on n’exclut pas l’Afrique du Sud qui n’est pas au-dessus du Sahara… (je m’éclate aujourd’hui !!!), d’où viennent ces chiffres ?

    Caveat emptor « Que l’acheteur soit vigilant » !!!

    Ou bien comme c’est assurance on ne pose pas question !

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