Côte-d’Ivoire: Calme précaire à Zouan-Hounien sous haute surveillance militaire, l’unique pharmacie pillée, le marché brûlé

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À Zouan-Hounien, ville meurtrie qui recevait hier la visite du président du Conseil régional du Tonkpi Mabri Toikeusse, le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, accompagné d’une forte délégation dont faisait partie Houndjé Luc, le directeur de cabinet du ministre de l’intérieur, un calme précaire règne ce vendredi, deux jours après les affrontements meurtriers entre Yacoubas et Dioulas.

À la suite de la visite du ministre, la ville devenue «fantôme », vidée de la majeur partie de sa population a été mise sous haute surveillance sécuritaire avec un déploiement massif de policiers, militaires et gendarmes. Une partie des 100 éléments du Groupement policier mobile (GMI) récemment déployés a Man, a rapidement été envoyée en renfort à Zouan-Hounien.

Le dernier bilan communiqué fait toujours état de quatre morts et d’une cinquantaine de de blessés, contre quarante annoncés précédemment. Les populations se sont réfugiées en masse dans les villages alentours, et même jusqu’à Danané, située à une cinquantaine de kilomètres. Plusieurs centaines d’autres habitants, principalement des femmes et des enfants, ont pu trouver refuge dans la cour de l’hôpital de la ville.

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Le ministre Mabri en visite chez le jeune élève tué samedi

En plus des dégâts humains (morts et blessés), les dégâts matériels se chiffrent à plusieurs centaines de millions de Fcfa. De nombreux véhicules ont été détruits, ainsi que de nombreux commerces. La gare MTN et le marché au 3/4 sont parties en fumée. L’unique pharmacie de la ville a été pillée et incendiés en partie.

A l’heure où nous rédigions ces lignes, les autorités politiques, administratives, traditionnelles et religieuses s’efforcent de ramener la paix entre les deux communautés en conflit. Mais toutes le savent, le retour au calme prendra du temps. C’est déjà un miracle que le conflit ne se soit pas étendu en grande ampleur aux villes voisines de Binhouyé et Danané, ou encore dans les villages environnant.

Les violences intercommunautaires du mercredi sont parties de la mort d’un jeune élève de 11 ans, tabassé à mort par des transporteurs. Les élèves yacoubas sont devenus furieux lorsqu’un médecin en service l’hôpital de la ville a refusé de délivrer un certificat de décès mentionnant clairement la cause du décès.

Correspondance particulière de Bia Gouly Antoine

 

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Populations refugiées dans la cour de l’hôpital

 

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Photos avec Infos du Tonkpi

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