«Nous avons des éléments de tentative de fraude des candidats PDCI», affirme Touré Mamadou, porte-parole du RDR

Elections locales -Touré Mamadou (ministre) :

Les ministres Danho Paulin Claude et Touré Mamadou ont co-animé une conférence de presse le mercredi 16 octobre 2018 au Quartier Général du RHDP à Cocody pour se prononcer sur l’actualité sociopolitique nationale, notamment l’après-élection municipale et régionale.

‘’Le RHDP est la première force politique de Côte d’Ivoire et démontre, après cette élection, son ancrage national’’, a déclaré le Ministre Danho Paulin Claude, qui s’exprimait mercredi devant la presse.

‘’Ces élections se tiennent à mi-mandat du Président Alassane Ouattara. C’est un baromètre important pour peser la légitimité des acteurs politiques’’, a encore ajouté le ministre des Sports. Qui a déploré les violences et les morts d’hommes, demandant des poursuites à l’encontre des auteurs de ces méfaits.

‘’Nous dénonçons le discours de haine et de xénophobie qui a entouré ces élections’’, a-t-il indiqué, par ailleurs.

Pour ce cadre issu du PDCI, ‘’on ne peut pas infantiliser les cadres du PDCI en parlant de débauchage’’. De l’avis du maire réélu de la commune d’Attécoubé, ‘’la meilleure façon d’éviter les déchirements au PDCI, c’est de convoquer un congrès ordinaire’’.

Pour sa part, Touré Mamadou, Porte-parole du RDR, a estimé que ‘’la coalition de l’opposition est condamnée à une mort certaine’’, faisant allusion au rapprochement PDCI-FPI et d’autres partis de l’opposition.

‘’Guikahué est frappé de frilosité…Il est en partie responsable de l’échec de son parti’’, a-t-il affirmé.

Répondant aux accusations de fraude de la part du PDCI, Mamadou Touré a dit ceci : ‘’Nous avons des éléments sur les tentatives de fraude des candidats du PDCI…Notamment à Zoukougbeu dans le Haut Sassandra et à Port-Bouet’’. Avant de laisser entendre que le chef de l’Etat ne s’est pas immiscé dans le processus électoral, invitant les candidats du PDCI à ne pas être ‘’de mauvais perdants’’.

Parlant de l’immixtion du pouvoir politique dans le judiciaire et contre le PDCI, Touré Mamadou, qui rejette ces accusations, note en outre que ‘’le PDCI est mal placé pour donner des leçons’’.

Ouattara « ne s’est jamais immiscé dans le processus électoral » (coalition au pouvoir)

Edwige FIENDE

Alassane Ouattara « ne s’est jamais immiscé dans le processus électoral » en Côte d’Ivoire, a affirmé Mamadou Touré, porte-parole du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir), après que le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, ex-allié au pouvoir) Henri Konan Bédié a déploré « l’immixtion » du président « dans la proclamation des résultats ».

M.Ouattara « ne s’est jamais immiscé dans le processus électoral, il ne faut pas être mauvais perdant », a soutenu M. Touré, également porte-parole du Rassemblement des Républicains (RDR, parti présidentiel), lors d’une conférence de presse qu’il a coanimé avec le ministre ivoirien des Sports, Paulin Danho, cadre du PDCI favorable au RHDP unifié.

Lundi, lors d’un congrès dit de « stabilité et de clarification » du PDCI, M. Bédié a dénoncé le « braquage des victoires certaines » des candidats du PDCI aux élections locales dans des localités, déplorant « l’immixtion » de son ex-allié « dans la proclamation des résultats ».

Henri Konan Bédié reproche également au chef de l’Etat d’orchestrer « un harcèlement judiciaire » pour « déstabiliser » sa formation politique, suite aux actions introduites par un cadre du PDCI, Jérôme N’Guessan afin d’invalider la dernière réunion du bureau politique du PDCI organisée le 24 septembre à Daoukro, après avoir obtenu de la justice, l’invalidation du bureau politique du 17 juin à Abidjan.

Le porte-parole du RDHP a appelé le président du PDCI à « éviter (ces) accusations » et assuré que « ni le gouvernement, ni la coalition au pouvoir n’a actionné la justice » contre l’ex-parti unique.

Ces deux partis qui s’accusent mutuellement de fraude après les élections locales du 13 octobre dans des localités ont annoncé des actions en justice pour trancher.

Selon les résultats officiels des élections couplées – municipales et régionales, le RHDP arrive en tête avec 18 régions sur 31, contre 6 pour le PDCI, 3 indépendants, 1 pour le Front populaire ivoirien (FPI, opposition) et 2 pour des candidats parrainés à la fois par le RHDP et le PDCI.

Le RHDP est également en tête du classement pour les municipales en raflant 92 sièges contre 50 pour le PDCI, 56 indépendants et 2 pour le FPI.

EFI

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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1 réflexion au sujet de « «Nous avons des éléments de tentative de fraude des candidats PDCI», affirme Touré Mamadou, porte-parole du RDR »

  1. >Ouattara “ne s’est jamais immiscé dans le processus électoral” (coalition au pouvoir)

    LEÇONS DE L’ATTAQUE TERRORISTE DE GRAND-BASSAM
    Pendant que la Côte d’Ivoire était frappée par les djihadistes le triste jour du 13 mars 2016, la télévision nationale remplissait sa mission : distraire (au sens le plus large) la population. Les responsables étaient informés, mais la paralysie tétanisait tout le monde :
    – Le chef d’antenne était informé, mais ne pouvait même afficher une bannière déroulante à l’écran, attendant le OK du directeur de la chaîne ;
    – Le directeur de la chaîne était informé, mais ne pouvait rien faire sans l’aval de la ministre de tutelle ;
    – La ministre de tutelle était informée, mais s’en remettait à son collègue de l’intérieur (ministre d’Etat) plus proche du sommet ;
    – Le ministre de l’intérieur était informé, mais agissant sous l’autorité et la responsabilité du Premier ministre, il était bloqué ;
    – Le Premier ministre était informé, mais a pris l’habitude de tenir compte de la préoccupation d’image de la Côte d’Ivoire à laquelle est attaché le PR dans la quête de subventions et de prêts étrangers, donc s’en remettait à « son patron ».
    Il a fallu attendre donc que ce dernier qui se prélassait à Assinie entouré de sa cour, daigne accepter la réalité d’une attaque terroriste en cours, avant que quiconque ne bouge une oreille ou qu’on décide d’informer le bon peuple de Côte d’Ivoire. Mais ce bon peuple justement, avec qui le pacte de confiance (ayant pour socle la vérité) avec ses gouvernants est rompu de très longue date, s’était pris en charge et s’était abondamment informé via les réseaux sociaux, les sites d’information en ligne et les médias étrangers.

    Ce rappel a son importance pour comprendre comment un Etat comme la Côte d’Ivoire fonctionne aux antipodes de la recommandation de Barack Obama : « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes ». Chez nous, le pays est tenu d’une main ferme par un homme fort. Il orchestre les poursuites, commandite les verdicts, ordonnance le fonctionnement des institutions en théorie séparées de son influence jusqu’à ordonner des positions au Conseil Constitutionnel (cf livre de Francis Wodié). Tout naturellement donc, il peut distribuer les différents scores aux élections, dicter les taux de participations, le mode opératoire d’une élection (bulletins doubles, stickers à apposer ou pas, etc) et même désigner les vainqueurs et les vaincus. Un tel Etat porte un nom, puisse-t-il déranger les adorateurs de l’homme fort : UNE DICTATURE.

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