Serge Alain KOFFI
La présidentielle ivoirienne ne se tiendra que dans deux ans, mais les Ivoiriens dans leur ensemble ont déjà les yeux rivés sur ce futur scrutin qui alimente les débats en Côte d’Ivoire et fait craindre des risques de dérapage, pour un pays, qui n’a pas encore fini d’effacer les stigmates de trois décennies d’instabilité.
Les états-majors politiques affûtent déjà leurs armes pour ce scrutin sans qu’aucun parmi eux n’ait encore officiellement désigné son champion pour cette bataille électorale.
Après avoir délibérément choisi de ne pas présenter de candidat en 2015, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) de l’ex-président Henri Konan Bédié, a décidé cette fois de s’engager au point de rompre avec son principal allié le parti au pouvoir, le Rassemblement des républicains (RDR) du chef de l’Etat Alassane Ouattara qui devrait également présenter un candidat.
L’actuel ministre de l’Enseignement supérieur, Albert Mabri Toikeusse, président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI, mouvance présidentielle) n’a jamais fait mystère de son désir d’être le choix du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir).
L’ex-Premier ministre Pascal Affi N’guessan, président de l’une des deux tendances du principal parti de l’opposition, le Front populaire ivoirien (FPI), devrait comme en 2015, s’aligner. Après avoir boycotté toutes les élections organisées en Côte d’Ivoire depuis 2011, l’autre branche conduite par Sangaré Aboudramane, a annoncé qu’elle participerait cette fois à l’élection.
Alors que le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, par ailleurs vice-président du RDR, a affirmé qu’il réfléchissait à une possible candidature, certains de ses partisans l’encouragent à franchir le cap. Mais ce dernier, joue jusqu’à présent la carte du suspense.
Hormis, l’ex-président de l’Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly, président de Liberté pour la démocratie (LIDER), aucune autre personnalité politique n’a encore ouvertement et officiellement annoncé sa candidature.
Mais sur les réseaux sociaux, est apparu depuis quelques semaines un nouveau groupe, des partisans de Tidjane Thiam qui réclament à coup de posts Facebook, la candidature l’ancien ministre du Plan et du développement, actuel directeur général du groupe bancaire Crédit suisse.
Ainsi de nombreux internautes, se sont lancés dans une campagne de promotion d’une candidature du franco-ivoirien, fils d’Amadou Thiam, ancien ministre de l’Information sous le premier président ivoirien, Félix Houphouet-Boigny.
“A tous ceux qui se reconnaissent en M. Tidjane Thiam comme l’alternative et le profil idéal pour 2020, nous sommes désormais les THIAMISTES si tu es d’accord viens pointer (te signaler)’’, écrit Kamaroko Sylla, un internaute.
Pour Davy Mabea, un autre internaute, “la stabilité, et le développement’’ de la Côte d’Ivoire passe par Tidiane Thiam.
“Personnellement je préfère ce monsieur en 2020 (…) Ce monsieur est la seule personne qui peut emmener la stabilité, la réconciliation et le développement. Car il est neutre dans la crise ivoirienne. En plus son grand-père était un vrai fondateur et homme de la paix. Je vous soutiens monsieur pour 2020 et je suis prêt à battre votre campagne’’, argumente-t-il.
Un groupe Facebook intitulé “les amis de Tidjane Thiam’’ et trois hashtags ont même été crées pour la promotion de cette candidature : #TIDJANE_THIAM2020 #TT2020 #LesAmisDeThiam
“Nous en avons marre de voir ses ténors s’accrocher au pouvoir en empêchant l’éclosion de jeunes talents. Pour notre part, nous avons trouvé notre repère. Il a un projet de transformation du vaincu en vainqueur. Lui c’est Tidjane_Thiam. Digne Fils de la Côte de la Côte d’Ivoire. Descendant de la Reine Abla Pokou. Fruit de l’ouverture vers l’autre et du métissage de la Côte d’Ivoire. De père Sénégalais, ce cadre Africain est le meilleur profil pour 2020’’, analyse Holly Yéo.
Si le concerné, lui-même, n’a pas encore affirmé s’il comptait briguer un mandat présidentiel en Côte d’Ivoire, son frère ainé Augustin Thiam, gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, (capitale politique), interrogé en 2016 au cours d’une émission sur la RTI, a plutôt botté en touche. “L’avenir nous le dira’’, s’est-il contenté de répondre.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Il serait mieux de le laisser tranquille en Suisse.
La situation est trop pourrie en RCI.
Demain les memes diront qu’âpres un Burkinabé(Dramane Ouattara).. voilá un autre étranger Sénegalais qui est venu embêté encore les ivoiriens.
Non mon ami, quand on est ivoirien et/ou qu’on l’a toujours été, il y a des critères à respecter et si le THIAM les respecte, il est tout autant ivoirien que tout autre ayant un nom Ghanéen, Libérien, Guinéen, Burkinabè ou Malien.
Le patronyme ne fait pas la nationalité !!
Par conte, ne pas confondre avec OUATTARA qui a bien fait usage d’une autre nationalité pour étudier, se marier, et accéder à de très hautes fonctions dans la finance, juste avant d’avoir été décoré par l’état de Côte d’Ivoire, devant Fologo et Banny, en tant que Voltaïque et pour services rendus !!
Ceci est un débat qu’aucun, je dis bien, aucun Poussiéreux n’a pu tenir face à l’évidence têtue et dure !!
De toute façon, ce sont les ivoiriens qui décident, lors d’un scrutin que l’on veut tous transparent, libre et dépourvu de fraudes.
Dabakala !!
> « C’est un malheur du temps que les fous guident les aveugles. »
Williams Shakespeare.
Donc si je comprends bien, nombre de nos concitoyens sont restés dans le schéma selon lequel seul un leader fera le bonheur de tout un peuple, et non pas qu’un système politique pourrait clarifier le jeu et donner à chacun sa juste place/chance ? On recherche encore des Hommes providentiels, preuve que l’état d’esprit Etat-providence n’a pas disparu. Bonne chance à ces doux rêveurs, toujours pas choqués qu’au système colonial ait été substitué un système archaïque de monarchie nègre tropicale avec un hyper-président qui veille, gère, régence, décide, ordonne et exécute,… le tout à la fois. Y’a vraiment encore du boulot à faire sur les Hommes chez nous.