Depuis le samedi 7 juillet 2018, le pays Wê est à nouveau secoué par un crime odieux commis par un ressortissant burkinabè sur Maxime Klah, originaire de Kiriao, dans la commune de Facobly. Les circonstances de cet assassinat horrible ont été abondamment relayées par les médias citoyens et les réseaux sociaux.
Loin d’être un banal fait divers de ‘’vol de vivriers qui aurait mal tourné’’, l’horrible assassinat de Maxime Klah, fait suite à un autre crime dans lequel, la jeune fille, Yoro Taha Mélaine Yannick de Béoué Zagnan, dans la commune de Bangolo, attirée dans un guet-apens, dans la nuit du samedi 23 au dimanche 24 juin 2018, fut assassinée par le jeune burkinabè du nom de ‘’Rasta’’, un des mercenaires de la rébellion de Soro Guillaume, reconverti en vendeur de chaussures usées et résidant à Bangolo.
Il est bon et juste de rappeler à la mémoire de l’opinion nationale et internationale, qu’en mai 2017, le Canton Sémien et plus précisément, le village de Klangbolably toujours dans le Département de Facobly, a fait à son tour l’amère expérience de la cohabitation mortifère des ressortissants burkinabè dont un membre a atrocement assassiné le jeune Arnaud dans la fleur de l’âge.
En septembre 2017, éclate à Guiglo dans la forêt classée du Goin-Débé, un conflit foncier impliquant des ressortissants burkinabè qui a fait officiellement 8 morts, 9 disparus et 61 blessés.
Aussi, en février 2016, la population de Kiriao déplorait-elle l’assassinat atroce d’un autre jeune Wê, Sylvain, lui aussi natif de ce village, brûlé vif dans sa plantation par des burkinabè.
Ces différents crimes dont l’atrocité révèle la déliquescence de la morale chez leurs auteurs rappellent, si besoin en était encore, toutes ces morts atroces dont le peuple wê a été victime depuis novembre 2002 et dont le summum reste et demeure le massacre des réfugiés du camp de Nahibly, le 20 juillet 2012 et l’extermination systématique à Duékoué des populations wê en mars et avril 2011.
Hier comme aujourd’hui, USPWÊ note que face à ces criminels de tout acabit qui s’acharnent sur le peuple WÊ, le gouvernement de monsieur Alassane Ouattara, pour des raisons qui lui sont propres, s’enferme dans un mutisme et un mépris assourdissants, abandonnant le peuple wê à son triste sort.
L’USPWÊ rappelle que le peuple wê dont l’engagement pour la république n’est plus à démontrer, refuse cependant de faire le choix de l’irrédentisme auquel le prédestinent le mépris et le mutisme des autorités ivoiriennes face à l’acharnement constant dont il est victime.
C’est pourquoi, l’USPWÊ malgré tout continue d’en appeler à l’autorité compétente afin d’ouvrir des enquêtes justes et transparentes à l’effet de retrouver les auteurs des crimes susvisés et les soumettre à la rigueur de la loi.
En tout état de cause, l’USPWÊ demande à la jeunesse et aux autorités coutumières wê de s’abstenir d’actes répréhensibles et de continuer à entretenir la cohésion sociale pour une réconciliation vraie.
Fait à Abidjan le 16 juillet 2018
Pour l’USPWÊ
Le Président par Intérim
L’Honorable Zéréhoué Y. Edouard
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