Auteur: Lawrence Atilade
Doctorant en Science politique, EHESS – Paris
Avec le vent de la mondialisation et, comme par un effet de mimétisme politique, la notion d’émergence s’est progressivement invitée au cœur de l’action gouvernementale de plusieurs Etats du globe terrestre. Cependant, dès qu’il s’agit de la définir clairement, l’on se heurte à de nombreuses complications interprétatives, tant elle présente des contours assez flous. Qu’est-ce que l’émergence ? Que faudrait-il entendre par « émerger » ?
Dans certaines structures mentales, elle se veut comme une compétition à haute échelle, une course effrénée aux opportunités d’investissements, car en définitive, l’idéal de tout pays sous-développé qui se veut sérieux et ambitieux est d’atteindre un seuil de développement, mieux, de tendre vers un niveau de décollage industriel, qui de ce fait, lui ouvrirait une vitrine internationale.
Prise sous cet aspect, la reconnaissance du statut de « pays émergent » serait conditionnée par le respect d’un protocole financier et économique qui vise à introduire une distinction entre ces nouveaux Etats dits développés ou émergents et le reste en voie d’émergence selon des critères quantitatifs et qualitatifs. A ce sujet, l’exemple de la Cote d’ivoire est édifiant. En effet, dans l’optique de refaire le retard qu’il a accusé depuis le déclenchement des crises successives, ce pays a initié et multiplié des projets gigantesques à un rythme accéléré (quelquefois), au point où certains observateurs n’ont pas hésité à parler d’un « deuxième miracle ivoirien », après celui survenu dans les années 80 sous Félix Houphouët Boigny. Pour améliorer le climat des affaires, et accroître l’investissement public de 2,5% du PIB sur la décennie 2000, à 6% du PIB sur la période à venir, un Plan National de Développement (PND) d’un montant de 30 000 milliards de francs CFA a même été adopté.
Peut-on pour autant affirmer à la suite de l’ancien directeur du FMI, Michel Camdessus, récemment en visite en terre Abidjanaise, que la Côte d’Ivoire est bien partie pour atteindre l’émergence en 2020 ou même avant ?
Comment répondre à cette interrogation sans efflorer celle, plus sensible, de la paix sociale ? En un mot, par-delà la sloganisation, existe-t-il un lien réel entre l’émergence 2020 telle que déclinée par le régime actuel et le projet de la réconciliation nationale ? Envisagerait-on l’émergence économique ivoirienne comme un catalyseur du processus de réconciliation ?
Nous esquisserons une réponse à cette problématique en dressant d’entrée de jeu un bref tour d’horizon des transformations structurelles et infrastructurelles opérées (I), puis, présenterons, en deuxième lieu, les différentes interprétations auxquelles celles-ci ont pu donner lieu (II), avant de clore en visionnant ce que pourrait être une Cote d’ivoire émergente en voie de réconciliation (III).
Émergence 2020 : un état des lieux
Depuis la fin des troubles post-électoraux en 2011, le gouvernement ivoirien n’a eu cesse de rechercher les voies et moyens pour tourner la page des années douloureuses de l’histoire de la Cote d’ivoire. De l’éducation à la santé, en passant par les réformes institutionnelles destinées à garantir la croissance, Alassane Ouattara a parcouru le monde entier, nouant des partenariats dans presque tous les domaines. Sur les routes de l’émergence, ses détracteurs l’ont surnommé « le Magellan ivoirien ». En guise de résultats de ce long périple, une majeure partie du Plan National de Développement présenté aux bailleurs de fonds en 2012 a été exécutée. En termes d’infrastructures, 800 localités ont été électrifiées, environ 800 pompes manuelles installées pour l’approvisionnement en eau, plus de 5 000 km de pistes ont été rénovées, (4) quatre hôpitaux, 52 dispensaires et maternités ont été construits. De ce chantier massif, on peut noter qu’un 3ème pont est sorti de terre en prélude à un 4ème en cours ; que le grand barrage hydroélectrique de Soubré a été érigé etc. Sans exagération aucune, nous sommes en mesure de confirmer que depuis l’accession d’Alassane Ouattara au pouvoir, la Côte d’Ivoire a renoué avec des taux de croissance qui échappent aux différentes fluctuations mondiales : 10,7 % en 2012, 9,2 % en 2013, 9 % en 2014, 8,4 % en 2015 et 8,5 % en 2016, 8,0 en 2017. C’est indéniable : sur le plan économique, la Cote d’ivoire revient de loin. Cette redynamisation de l’économie ivoirienne n’est pas sans attirer investisseurs internationaux et entreprises multinationales, qui, bénéficiant d’une nouvelle fiscalité plus attractive, d’un environnement propice aux affaires mieux réglementé et renforcé dans la lutte contre la corruption, voient en notre pays, le hub économique de la sous-région francophone. Dès lors, leur (re) localisation peut être perçue comme le signe d’une stabilité politico-économique.
Pour poursuivre sur cet élan jusqu’en 2020, l’exécutif ambitionne d’accélérer le développement industriel et agricole afin de réduire la subordination de l’économie ivoirienne aux cours des matières premières. En plus de cela, selon les prévisions, la dette publique en baisse ne devrait pas se chiffrer à moins de 40% du PIB d’ici fin 2018, ce qui porte à croire que le premier producteur mondial de cacao (35% des récoltes mondiales) et de noix de cajou qu’est la Cote d’ivoire est l’un des rares pays Ouest Africains à afficher un excédent de balance commerciale. Ce sont toutes ces performances économiques qui ont été reconnues par l’agence de notation Fitch, qui a maintenu le B+ de la Côte d’Ivoire pour ses émissions obligataires à long terme. Ce sont elles aussi qui ont poussé la Banque mondiale à la classer parmi les dix pays les plus réformateurs du monde malgré un contexte international fragile. Mais, toutes ces « réalisations herculéennes » font elles l’unanimité ?
Emergence versus Réconciliation : divergences conceptuelles
En fonction des intérêts et des circonstances, trois approches majeures s’affrontent :
Dans la première, l’émergence s’apparente à la raison du chiffre, des mathématiques et de l’économétrie, cette branche de la science qui a pour objectif d’estimer et d’expérimenter les modèles économiques à partir des données statistiques. Les tenants de cette position pensent que la rhétorique codée et compliquée (eurobonds, emprunts obligataires, inflation modérée etc.) utilisée par l’exécutif n’est qu’un arbre qui cache la forêt. Elle est destinée à embrouiller davantage ceux qui ne savent rien de la chose économique. Ce qui la rend encore plus suspecte, car, à quoi sert-il de voir des pluies de milliards qui tombent, (qui circulent ou travaillent, c’est selon), si le citoyen lambda ne peut manger à sa faim ? A quoi sert-il de rabâcher en longueur de journée au journal télévisé, des informations sur des prêts faramineux octroyés à la Cote d’ivoire, si les premiers bénéficiaires que sont les jeunes, croulent désespérément encore sous le poids d’un chômage viscéral ? Quid du panier de la ménagère ? Selon cette thèse, l’émergence dont parlent les acteurs se résume en des effets d’annonces creuses, tapageuses et sulfureuses. C’est une émergence « cosmétique et chimérique » qui tente subtilement de couvrir les plaies du régime. Il s’agit de maquiller la vérité du pardon et de la réconciliation par le culte du numéraire, d’impressionner les ivoiriens, les endormir. Sans plus !
A côté de ces derniers, certains, moins pessimistes, confondent niveau économique et réconciliation. Ils affirment tout bonnement qu’il faut continuer de bâtir, de construire. Et qu’à force, les ivoiriens finiront par oublier leurs soucis, les vrais, et se mettront subitement au travail. Pour ceux-ci, tant que la Cote d’ivoire sera un chantier à ciel ouvert, tout ira pour le mieux. Dans un état qui aspire à une percée internationale, seules les prouesses macro-économiques importent. La fin justifiant les moyens, il faut simplement émerger, fut-il au détriment de la réconciliation nationale. Au nom de l’émergence, on peut et on doit tout sacrifier. Ici, tout est pensé, pesé et soupesé en taux de performance économique, seule gage du bonheur social. Réconciliation d’accord, mais émergence d’abord, soutiennent-ils.
Plus loin, il y a ceux qui affirment que, de toute façon, le pays est déjà « vendu » et surendetté jusqu’à la moelle épinière. Par le fait d’un groupuscule de dirigeants corrompus opérant en qualité de « sous-préfets » des puissances internationales, la Cote d’ivoire a été bradée aux étrangers qui paupérisent le peuple, ostracisent la majorité silencieuse. La dette contractée auprès des instances internationales ne pourra jamais être soldée. Les prochaines générations en souffriront éternellement. Pour ce type de raisonnement, « l’émergence servile » qui nous est servie en Côte d’ivoire est source d’angoisses existentielles. Elle procure désolation, tristesse et incertitude en lieu et place de l’espoir qu’elle était censée entretenir. Pour tout dire, il ne suffit pas d’émerger, encore faut-il réfléchir aux conditions qui entourent ladite émergence. D’où proviennent donc ces trois courants de pensées ? Sont-ils justifiés ? Auraient-ils un dénominateur commun ? Car, s’il est vrai que l’émergence est indispensable, il convient de s’interroger sur les circuits de réalisation d’un tel défi en dehors d’une union fraternelle vraie.
Le chantier de la réconciliation nationale au cœur d’une émergence 2.0 ?
A l’instar de plusieurs États d’Amérique et d’Afrique en reconstruction post-crise, le Président de la République de Côte d’ivoire, son excellence Alassane Ouattara au lendemain de l’arrestation de son rival Laurent Gbagbo, et ce, dans le strict respect d’une de des promesses de campagne électorale, va acter la création d’une « Commission dialogue vérité et réconciliation » (CDVR). Conformément à l’ordonnance N° 2011-85 du 13 mai 2011 qui l’institut, celle-ci a pour mission (1), en tant que moteur du dialogue, de rechercher la vérité et situer les responsabilités sur les événements sociopolitiques nationaux passés et récents ; d’ entendre les victimes, les auteurs et les témoins au cours de séances publiques ; de proposer au gouvernement les réparations et les moyens de toute nature susceptibles de contribuer à guérir les traumatismes subis par les victimes ; d’élaborer une typologie appropriée des violations des droits de l’homme ; de contribuer à l’éclosion d’une conscience nationale et promouvoir le respect des différences et les valeurs démocratiques.
Programmée au départ pour un mandat de deux ans, la CDVR va déposer un bilan de ses activités au terme de son mandat, le 28 septembre 2013. Cependant, eu égard aux contingences liées à l’exécution de sa feuille de route et à l’immensité du reste à accomplir, le chef de l’État ordonne la poursuite de la mission de la commission, qui prendra finalement fin le 28 septembre 2014. Ainsi, après trois années de recherche de la vérité à travers un déploiement de son personnel technique dans toutes les régions du pays, jusque dans les localités les plus reculées, la CDVR met fin à ses activités. Trois mois après, soit en décembre 2014, M. Charles Konan Banny, président de ladite commission va remettre le rapport final au gouvernement. Ce n’est qu’en octobre 2016, soit environ deux années plus tard, que l’ensemble des recommandations ont été rendues publiques, lors d’une cérémonie officielle à la Primature (2). Pourquoi avoir attendu deux années pour publier un document aussi capital pour l’avenir de la nation ivoirienne ? Cette publication tardive (différée) n’est-elle pas de nature à jeter le doute intellectuel sur le contenu de ce rapport ? Est-il resté intact ? A-t-il été tripatouillé, modifié comme en témoignent les dernières révélations de certains tabloïds ivoiriens ? (3)
Toutefois, dans sa version officielle mise à la disposition du grand public, la Commission soutient avoir œuvré « en toute indépendance à la réconciliation et au renforcement de la cohésion sociale entre toutes les communautés vivant en Côte d’Ivoire » en favorisant les conditions d’une éradication de la violence et des violations des droits humains. Elle fait aussi valoir que près de 70 000 auditions de victimes et 80 auditions publiques se sont tenues. Au titre des recommandations, elle préconise notamment l’application effective de la loi sur le foncier rural, une meilleure prise en compte de la situation des femmes, la réduction des inégalités au niveau du développement régional, la mise en place d’une armée républicaine moderne, et des « journées nationales de la mémoire, du pardon et du dialogue ». Selon Konan Banny, ces journées « seront de nul effet s’il n’y a pas une justice équitable ». Aussi, a-t ’il souhaité que « les procédures contre les prévenus aux lourdes charges soient accélérées et que soient relâchés les détenus dont la libération ne constitue pas un danger pour la société. »
Entre temps, la Présidence a annoncé « la mise à disposition dès 2015 d’un fonds de 10 milliards de FCFA pour l’indemnisation des victimes ». Afin de répartir équitablement ce fonds, Alassane Ouattara a signé le mardi 24 mars 2015 une ordonnance portant création, attributions, composition et fonctionnement d’une nouvelle Institution : la Commission nationale pour la Réconciliation et l’Indemnisation des Victimes (CONARIV) dont l’archevêque de Bouaké, Paul Siméon Ahouana, a été nommé Président (4).
Comme son nom l’indique, cette nouvelle commission avait pour mission de parachever l’œuvre de la défunte CDVR en procédant au recensement (identification) et au dédommagement (réparations) des victimes des crises successives survenues en Côte d’Ivoire.
Dans son rapport final adressé le mardi 19 Avril 2016, la CONARIV a indiqué s’être penchée sur les victimes des exactions commises entre 1990 et 2011. Ainsi, 0,77 % des concernés ont été victimes de violences liées au genre, 8,45 % de blessures graves, 84,78 % de destructions de biens et 6% ont perdu un proche (meurtres et/ou disparitions).
Au total, sur les 874 056 dossiers réceptionnés, 316 954 ont été retenus (soit 36 %) pour la fixation d’une grille d’indemnisation. C’est le Programme national pour la cohésion sociale (PNCS), sous la tutelle du ministère de la Cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes instauré à la faveur du remaniement ministériel de janvier 2016, qui sera finalement chargé d’effectuer cette tâche, pour le compte de la CONARIV, sur la base du fichier unique consolidé des victimes (5). Une première phase d’indemnisation a eu lieu le 14 avril 2016, avant même la remise du rapport et 128 victimes ont été dédommagées par le ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de l’indemnisation des victimes. A cette séquence de réparation, la ministre Marietou Koné a tenu à rappeler que « toutes les victimes seront prises en compte » (6) . Il y aura d’autres « séances d’indemnisation de victimes ». « Le processus continue jusqu’à ce que la dernière victime soit indemnisée ». Cependant, la création d’un tel ministère, soulève la question de la marge de manœuvre, d’indépendance qui lui sera accordée dans l’exécution de sa mission ?
Par ailleurs, on peut également s’estomaquer de la juxtaposition de ces institutions aux missions quasi-identiques (CDVR, CONARIV, PNCS, ministère de la solidarité et de la cohésion sociale), en plus des organisations de la société civile déjà sur le terrain. Cette multiplication de structures serait-elle l’expression de la volonté du Président Alassane Ouattara d’aller sincèrement et rapidement à la réconciliation ? Mais, n’aurait-il pas été plus bénéfique d’encourager la CDVR ou même la CONARIV à faire son chemin jusqu’au bout ?
Car, il semblerait qu’en plus de la non représentativité de la population dans l’organigramme des deux défuntes commissions, des considérations politiques, religieuses et coutumières mal appréciées et des aspects communicationnels et économiques mal maîtrisés, le trop plein d’ambitions et de confusions autour de ces mécanismes de justice transitionnelle à la sauce ivoirienne ont fini par se traduire en une difficulté à mener à bien les missions qui étaient les siennes, à savoir œuvrer à la réconciliation et au renforcement de la cohésion sociale.
Pour conclure, nous disons qu’en l’état actuel des choses, les initiatives en faveur de la réconciliation (quand elles existent) semblent essentiellement tournées vers l’indemnisation des victimes. Si cette « approche économique de la réconciliation » est indispensable, est-elle cependant suffisante pour favoriser une réconciliation structurelle, pour aider la société ivoirienne à « rompre avec les effets des cycles successifs de crises » ?
Lors de la cérémonie organisée pour la remise du rapport, Mgr Siméon Ahouana révélait que « (…) Malgré les nombreux efforts en faveur de la réconciliation, les poches de division demeurent, les cœurs sont encore chargés de rancœurs, de frustrations, d’amertumes et d’esprit de vengeance. » (7)
En espérant l’élaboration urgente d’une politique concrète du « vivre ensemble », l’on pourra admettre que l’accession au pouvoir du Président Alassane Ouattara a eu le mérite de rappeler que la réconciliation nationale, en dépit de tout, reste la priorité des priorités aux yeux de tou(te)s les ivoirien(ne)s.
Notes :
1. Cf. l’article 5 de l’ordonnance n° 2011-167 du 13 juillet 2011 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la commission dialogue vérité et réconciliation. Il convient de préciser que la CDVR a été créée par l’ordonnance n° 2011-85 du 13 mai 2011, semble-t-il afin de rendre possible la nomination de son président qui a eu lieu le même jour (Cf. le décret n° 2011-96 du 13 mai 2011). Mais c’est l’ordonnance du 13 juillet 2011 qui précise véritablement les modalités d’organisation, de même que les missions attribuées à la CDVR.
2.http://www.gouv.ci/doc/presse/1477497207RAPPORT%20FINAL_CDVR.pdf
3. Le quotidien Ivoiresoir dit détenir le vrai rapport qui a été caché à la Cote d’ivoire. https://www.ivoiresoir.net/cote-divoire-reconciliation-rapport-cdvr-cache-banny/
4.Conformément à l’ordonnance n° 2015 du 24 mars 2015, la CONARIV a pour mission de poursuivre les travaux de la CDVR, « tant par la recherche et le recensement des victimes et ayants droit de victimes non encore recensés, que par des propositions pertinentes en vue de la réparation des préjudices consécutifs aux atteintes aux personnes et aux biens causées lors des crises survenues » en Côte d’Ivoire.)
5.Le PNCS a été créé en 2012 par l’État afin de contribuer au renforcement de la cohésion sociale et à la consolidation de la paix et de la sécurité.
6.http://www.pncs.ci/page.php?page=info_actualite&id_activ=321
7.Lire la suite sur : https://www.afrique-sur7.fr/374982-cote-divoire-la-cdvr-la-conariv-des-fins-en-queue-de-poisson
Le travail restant à accomplir sur le plan de la réconciliation.
> C’est une émergence « cosmétique et chimérique » qui tente subtilement de couvrir les plaies du régime. Il s’agit de maquiller la vérité du pardon et de la réconciliation par le culte du numéraire, d’impressionner les ivoiriens, les endormir. Sans plus !
Tout est ici dit.
La bonne blague qu’est cette histoire d’indemnisation des victimes !!
Le contentieux politique et social n’est pas encore vidé. Avec ce pouvoir en place, il est évident que les victimes sont celles qui auraient souffert des actions des « perdants » et non de celles des « gagnants » de la salle guerre que OUATTARA nous aura imposée.
On n’est donc pas surpris de constater que parmi les quelques 300.000 personnes identifiées et reconnues, la majorité répond à des noms de poussiéreux.
C’est une réplique exacte de la liste produite et déposée à la CPI, conduite par un autre poussiéreux et validée par un procureur qui selon les textes de la CPI, enquête, je cite « à charge et à décharge » dans le cadre d’une affaire.
Autrement dit, quand le procureur s’implique dans une affaire comme celle de la crise postélectorale ivoirienne, il n’a pas le droit de fermer les yeux sur des crimes commis par une faction donnée pour enquêter sur les crimes de même valeur ou ampleur commis par une faction adverse !!
Mais bon, chacun fera ce qu’il voudra et la CPI demeure un instrument entre les mains de puissance dans l’intérêt !!
Mais vu que tout évolue et tout se transforme, on est bien impatient de voir comment les choses se développeront dans les 24 prochains mois !!
GBAGBO LAURENT.