Licenciement du SG d’Uniwax en Côte-d’Ivoire: La FESACI devenue le cimetière des syndicalistes en lutte ?

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Notre Fesaci serait-elle devenue le cimetière des syndicats et des syndicalistes qui luttent ?

« Allô, SG, le camarade KOUDOU de UNIWAX vient d’être licencié par la direction de Uniwax Côte d’Ivoire ». Voilà le coup de fil qui m’a tiré de mon sommeil, ce lundi matin 28 mai à 7 h 30 min. Mais que dis le camarade DOHIA ? Rien ! Me répondis-t-on.
Ne sachant que dire ni que faire, après cette réponse brutale j’ai simplement répondu : « Camarade, on se voit à 14 h, n’oublie pas d’insister sur la présence de nos amis du secteur judiciaire ; d’ailleurs on se retrouve à la cantine du Palais de justice de Yopougon. A tout à l’heure, frère ».
Une fois l’émotion passée, je me mets à réfléchir sur la marche de notre centrale depuis 2005 Date à laquelle nous avons porté TRAORE DOHIA à la tête de notre Groupe. Combien d’entre nous sont tombés pendant que DOHIA court derrière les nominations, les titres et autres… ? Qu’est ce qui a été fait par Dohia pour les assister ? Que sont devenus ces pauvres camarades et leurs familles ?

Ensemble remontons le temps :
– Dès 2006 tout le bureau du syndicat de groupe 4 sécuricor se faisait purement et simplement licencier pour fait syndical. Le camarade TRAORE DOHIA, fraichement élu secrétaire général à la tête de la FESACI, fut incapable d’imaginer une stratégie qui permette de sauver ces camarades.
– En 2008, toujours dans le sous-secteur du gardiennage privé, d’autres camarades sont mis à la rue, dans l’indifférence totale du SG TOURE DOHIA.
– En 2009, on a assisté à une deuxième vague de licenciements dans l’enseignement privé, sans que le pseudo fédéral TRAORE DOHIA ne puisse imaginer le moindre plan de sauvetage de ses militants.
– En 2010, UNILEVER CI tente l’essai en licenciant la camarade LIDIE, alors SG de UTEB-Unilever et membre du BE de Dohia.
– En 2011, les syndicalistes du Ministère des Transports subissent le courroux du Ministre GAOUSSOU TOURE et font l’objet de réaffectation arbitraire, dans l’indifférence totale de TRAORE DOHIA.
– En 2015, c’est au tour du Secrétaire Général des Travailleurs de SIP Catalas d’être licencié à San Pedro, après des dizaines d’autres travailleurs.
– En 2017, le camarade Carlos, à la tête du syndicat des manutentionnaires des ports d’Abidjan et de San Pedro, se voit également privé de travail par M. MOURAD, avec la complicité de Dohia.

En conclusion, le SG Dohia TRAORE s’est-il une seule fois préoccupé du sort de ces camarades arbitrairement sanctionnés, ceux-là qui ont engagé des combats hautement risqués pour faire respecter les droits des travailleurs ? Ils avaient confié leur combat syndical à la FESACI, espérant de la Centrale, à juste titre, encadrement et protection.

Combien d’entre eux se sont malheureusement retrouvés seuls face à la machine infernale du patronat, sans aucun accompagnement ni soutien de la Centrale ?

Depuis que nous avons porté le camarade Dohia TRAORE à la tête de la FESACI, les seuls programmes d’action de la Centrale se sont réduits à d’interminables réunions dans les ministères, à la présentation des vœux au Palais présidentiel en janvier et au traditionnel rendez-vous du 1er mai, pour des discours protocolaires … sans résultat concret ni aucun impact sur la vie des travailleurs.

Avec des SG de Centrales comme le « camarade » Dohia TRAORE, qui n’ont d’intérêt que pour les prébendes, les nominations et les espèces sonnantes, que peut-on espérer ? Un responsable qui vient se livrer pieds et poings liés pour obtenir des faveurs …
Toutes les situations décrites et les problèmes que nous rencontrons tous au quotidien, sans aucun espoir à l’horizon, confortent notre volonté de libérer notre Centrale de ce néo-bourgeois sans scrupule et à l’avidité insatiable.

Devant la cupidité des responsables des centrales syndicales, devant leur inaction et leur incapacité à défendre les intérêts des travailleurs, les syndicats du secteur public se regroupent en intersyndicales, plateformes et autres formes d’association, pour prendre en mains leur destin. Malheureusement, le secteur privé n’a pas encore réussi à organiser ce type de regroupements en dehors de nos Centrales, devenues des coquilles vides, des boites de résonnance des pouvoirs publics à la solde des gouvernants.

En attendant de libérer notre Centrale, en attendant de réussir à créer de puissantes faitières dans le secteur privé, chaque syndicat doit faire preuve de solidarité, de détermination et de lucidité ; les généraux à la base doivent être des leaders éclairés qui doivent s’entourer de toutes les précautions avant l’action, n’ayant le soutien d’aucune Centrale pour les encadrer et les assister.
Au camarade d’UNILEVER comme à tous ceux qui ont subi arbitrairement le joug de patrons non éclairés, nous disons courage … en n’oubliant pas de solliciter la solidarité de tous pour assister ces camarades dans la détresse …

Courage à nous tous, ensemble et unis, nous y arriverons.

LE CAMARADE SOUMAHORO VASSIRIKI
Tél : 07 73 45 78
Email : Soumahoro_vassiriki@yahoo.fr

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