Cocody-Danga en Côte d’Ivoire: Entre tristesse et espoir après le déguerpissement

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Par Ayse Sissoko

Après le déguerpissement de 77 familles de leurs logements dans la commune Cocody-Danga suite à une décision judiciaire, les anciens habitants vivent dans des conditions difficiles, au rythme des négociations et de la mobilisation sur les réseaux sociaux.

Cocody la coquette, à Abidjan. Ses belles villas. Ses beaux quartiers. Une commune « choco », comme on dit en Côte d’Ivoire. C’est ici que la majorité des célébrités vivent. Mais à Cocody, il n’y a pas que du luxe. À Danga, en plein centre de Cocody, une cinquantaine de familles vit actuellement sur un champ de ruines, au milieu des gravats et des déchets. Depuis plus de quinze jours, ces habitants dorment à la belle étoile, sur les décombres de ce qui fut un ensemble de logement sociaux.

Les habitants qui résidaient dans cet ensemble datant des années 1950 payaient des loyers mensuels de 3 500 Francs CFA en moyenne. La Société ivoirienne de construction et de gestion immobilière (Sicogi), propriétaire des lieux, a décidé de détruire les bâtiments pour construire des logements « mieux adaptés ».
Évacuation « brutale »

« Ils nous ont évacués de manière brutale et sans pitié », assure Assa Yedess, 47 ans, infirmière au CHU de Treichville et présidente de l’Association des déguerpis de Cocody-Danga fait partie des 77 familles – environ 2 000 personnes – expulsées le 8 mai dernier.

Chaque soir, elle s’installe comme elle peut, pour passer une nuit difficile de plus. « On vit sous les décombres », raconte-t-elle. L’hygiène est minime et la peur des épidémies omniprésente.

« Les adultes partent se laver dans les toilettes publiques, pour ceux qui en ont les moyens. D’autres vont chez les voisins, aux alentours », détaille Mohamed Ouatarra, président de l’association « Regard citoyen ».

Jeune-Afrique

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1 réflexion au sujet de « Cocody-Danga en Côte d’Ivoire: Entre tristesse et espoir après le déguerpissement »

  1. « Les habitants qui résidaient dans cet ensemble datant des années 1950 payaient des loyers mensuels de 3 500 Francs CFA en moyenne. »!!!
    Coût de la location en plein cocody depuis 1950 versé à la sicogi.Il y’a de quoi à tirer l’appétit des locataires de locataires de la 3 ou 4 ieme génération quand on sait combien paye réellement ces derniers aux pseudo-propriétaires.
    On fera toujours des omelettes en cassant les œufs.
    Courage tout de même à ces familles espérant qu’ils trouveront un toit.

    À chacun sa lorgnette !!!

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