Côte d’Ivoire: Le FPI toujours remonté contre la commission électorale à propos de la crise de 2010/11

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Manuella YAPI

Le président de la Commission électorale indépendante (CEI, en charge des élections), Youssouf Bakayoko, est « le détonateur » de la crise postélectorale qui a fait plus de 3.000 morts de novembre 2010 à avril 2011, a affirmé dimanche à Gagnoa (ouest) le leader d’une frange du Front populaire ivoirien (FPI, opposition), Aboudrahamane Sangaré, lors d’une cérémonie.

« Nous ne voulons pas de Youssouf Bakayoko. Il a été le détonateur de la guerre, c’est lui qui a allumé la mèche, il n’a pas sa place là », a dit M. Sangaré, face à plus de 25.000 militants venus participer à la 19e édition de la fête de la liberté, une manifestation annuelle du parti, organisée depuis 1991 pour célébrer l’instauration du multipartisme en Côte d’Ivoire.

Il a invité ses partisans à réclamer « des élections justes et transparentes » en 2020, estimant que le président Alassane Ouattara « ne sera jamais élu » si ces conditions sont réunies.

« Toutes nos propositions sont dans un mémorandum », a poursuivi le président par intérim des « Gbagbo ou rien », la frange du FPI opposée au président reconnu par les autorités ivoiriennes Affi N’Guessan, ajoutant que ce document est une « incitation à discuter de la Côte d’Ivoire » pour que « tout le monde gagne ».

Aboudrahamane Sangaré a appelé à se « saisir » de l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, du 18 novembre 2016 qui réclame une réforme de la commission électorale pour qu’elle respecte « les normes internationales ».

L’opposition ivoirienne réclame depuis plusieurs mois la réforme de la CEI et le départ de M. Bakayoko à la tête de l’institution.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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