Championne du monde du 60 mètres aux Mondiaux de Birmingham, Murielle Ahouré a porté au zénith le sprint ivoirien avec Marie-Josée Ta Lou, sa dauphine, dans une course historique.
Le sprint féminin ivoirien a fait boire la tasse aux cadors du sprint mondial. C’est en effet devant la Jamaïcaine Elaine Thompson (4e), double championne olympique (100-200 mètres) et la Néerlandaise Dafne Schippers (5e), double médaillée d’or mondiale du 200 mètres que Murielle Ahouré a conquis de haute lutte le titre de championne du monde du 60 mètres en 6 s 97. Ce vendredi, à Birmingham, elle a devancé sa compatriote Marie-Josée Ta Lou.
La fin des places d’honneur
Pour la championne ivoirienne de 30 ans, c’est un moment spécial car marquant la fin d’une succession de places d’honneur. Vice-championne du monde du 100 mètres et du 200 mètres en 2013 à Moscou, également vice-championne aux Mondiaux indoor de Sopot en 2014, elle avait échoué au pied du podium sur la ligne droite aux Championnats du monde de Londres l’année dernière. « Je suis tellement heureuse, je m’étais tellement entraînée pour vivre ce moment », a-t-elle déclaré à la fin de la course, cité par l’AFP, avant de poursuivre : « C’est fou d’avoir l’or et l’argent et de voir la Côte d’Ivoire au sommet. »
Pour Marie-Josée Ta Lou, la 2e place a le même goût qu’une victoire au regard du fait qu’elle n’apprécie que très modérément la salle et préfère largement les compétitions en plein air. « Quand j’ai terminé la course, ça a été un sentiment incroyable », a-t-elle affirmé. Un sentiment pas loin de celui éprouvé aux derniers Mondiaux de Londres où elle avait décroché le titre de vice-championne sur le 200 mètres.
Ce 2 mars 2018, le sprint ivoirien est sur le toit du monde : Murielle Ahouré et Marie-Josée Ta Lou ont trusté les deux premières places du 60 m. © SVEN HOPPE / DPA / dpa Picture-Alliance/AFP
Une honorable deuxième place pour l’Afrique au saut en longueur
Le public de Birmingham a aussi eu droit à un beau concours de la longueur, qui a vu le champion du monde sud-africain Luvo Manyonga (8,44 m), auteur de quatre tentatives mordues sur six, se faire doubler par le Cubain Juan Miguel Echevarria (8,46 m). « Ce fut une compétition très dure avec un écart infime, mais j’étais préparé mentalement pour cet événement. Je suis à un pic de ma carrière et je me sens physiquement très fort », a expliqué Echevarria. Malgré sa défaite, Manyonga n’a de son côté voulu retenir que la belle saveur de la médaille glanée au terme de son premier Championnat du monde indoor. « Ce podium a une grande signification pour moi », a-t-il lâché, pas rancunier.
Bravo les filles…Il ne reste plus qu’à maintenir l’effort sur les 40 mètres suivants pour rééditer l’exploit lors des JO ou des championnats du monde en plein air.