Par Connectionivoirienne.net
Comme de tradition désormais, le maire de la commune de Jacqueville, le journaliste Joachim Beugré a échangé avec les populations de Jacqueville dans son village de Sassako à l’occasion de la présentation des vœux.
Une cérémonie qui a duré de longues heures et qui aura permis au maire de présenter son bilan au moment où s’annoncent les élections municipales de 2018. Dans son intervention, Joachim Beugré a, sans sourciller, exprimé son vœu de voir ériger un péage au niveau du pont de Jacqueville livré en mars 2015. Traitant le chapitre des ‘’retombées du pont’’, Joachim Beugré a fait savoir que depuis l’inauguration de l’infrastructure, les chiffres de l‘hôtellerie et du tourisme ont grimpé car de 400 visiteurs les weekends avant le pont, on en est aujourd’hui à plus de 2 mille visiteurs/weekend. Mais, tout ce flux, ne profite pas à la mairie si l’on en croit le premier magistrat de la ville. « La mairie ne profite pas mais les choses vont changer, on a du monde qui arrive ! », a-t-il dit devant les populations rassemblées. Il a commenté que si le chef de l’état avait refusé de faire le péage à l’occasion de l’inauguration, c’était, selon l’intervenant, pour éviter d’ajouter un poids supplémentaire aux souffrances des habitants de l’île qui venaient de sortir de 60 ans d’enclavement. Aujourd’hui, il estime que la donne doit changer parce que, toujours selon lui, l’ouverture du pont a délesté la mairie du tiers de son budget que lui octroyait le bac.
« Il faut que ceux qui nous visitent contribuent parce qu’ils contribuent à la pollution. Ils salissent les plages en laissant les boites de conserve, les sachets et autres ordures. Il faut qu’ils contribuent au nettoyage. (…) L’un des gros problèmes qu’on a, c’est la route Jacqueville-Toukouzou. Si le péage est accordé dans les discussions que nous aurons avec le gouvernement, nous allons bitumer l’axe Jacqueville-Toukouzou. (…) Le pont nous sert mais ne nous profite pas. Il faut qu’il nous serve et nous profite », a justifié le maire Beugré dont le budget est seulement de 150 millions de FCFA, un montant que la commune du Plateau utilise pour sa dotation en carburant, à titre de comparaison.
En ce qui concerne le programme d’investissement et de développement de la ville, Joachim Beugré a dit que lorsqu’il arrivait, il a trouvé un gros village qu’il a décidé de transformer en une grande ville. Aussi, l’équipe municipale a-t-elle négocié et bénéficié du gouvernement Duncan le déclassement de 240 ha de terre. Sur cette superficie, dit-il, 195 ha ont été lotis en 2 655 parcelles pour le projet ‘’Ville nouvelle’’. Sur cet espace, la mairie envisage installer jusqu’à 40 mille habitants à l’horizon 2020. Cela nécessite un aménagement conséquent. La viabilisation est estimée à 1,5 milliard de FCFA. Sur ce montant, révèle le maire, les ministres Amon Tanoh Marcel et Thierry Tanoh de l’énergie ont donné leur accord pour l’électrification et l’ouverture des voies respectivement pour 600 millions et 500 millions de CFA. L’ouverture des voies est prévue la semaine prochaine et l’électrification à partir du 15 février.
Il a fait état des réalisations achevées entre autres le foyer mixte pour les élèves de la ville, celles en cours dont la résidence du préfet et les perspectives pour 2018. La région est minée par les conflits liés à la chefferie villageoise. A ce niveau le maire a fait l’état des lieux et invité ses parents à plus de tolérance et respect des règles afin que ces problèmes n’entravent pas le développement. De même il les a invités à la vigilance quant à la future installation de la base des Forces spéciales et de l’école de lutte contre le terrorisme. « Il faut que ces investissements nous profitent », a-t-il insisté.
Au terme de son allocution, Beugré Joachim a sollicité un deuxième mandat. « Pour les élections de 2018, je vais conduire une large coalition qui va intégrer les 3A (Alladian, Akouri, Avikam). Tous ceux qui peuvent apporter quelque chose à Jacqueville quelles que soient leur origine et leur couleur. Ce sera une liste indépendante. (…) On ne sèche pas son linge sous la pluie mais au soleil, et là je cite Fologo. Qui veut sécher son linge sous la pluie ? Personne ! Avec l’envol que nous avons pris et à regarder là où nous allons, où est la pluie et où est le soleil ? Venez sécher votre linge sous le soleil, nous représentons le soleil. Je dis aux adversaires que, avant on ne me connaissait pas et j’ai gagné avec mon équipe. Maintenant on me connaît, ça fait cinq ans que je suis là. Je demande aux autres de ne pas gaspiller leur argent et de venir on va former notre coalition pour travailler ensemble», a-t-il titillé ses potentiels challengers.
A sa suite les différentes couches constituées ont pris la parole pour exprimer leurs vœux. Les jeunes par la voix de leur président ont dit être déjà sur le terrain pour le compte du maire sortant.
SD de retour de Jacqueville
sdebailly@yahoo.fr
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