Abidjan: Les enseignants de la plus grande Université de Côte d’Ivoire mettent fin à la grève

Serge Alain KOFFI

Les enseignants de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan ont annoncé mercredi la fin de la “grève illimitée’’ entamée le 12 décembre pour réclamer “le paiement intégral’’ des heures complémentaires de l’année académique 2015-2016, a-t-on appris auprès de leur syndicat.

Le gouvernement “s’est acquitté de son devoir (…) Les heures complémentaires ont été tatalement réglées’’, a déclaré le secrétaire général et porte-parole de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs (CNEC), ), Johnson Kouassi, à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire.

Rassemblés dans un amphi de l’université, M. Kouass a invité ses collègues à reprendre le travail « dans la journée du mercredi ou au plus tard jeudi ».

“On comprendrait mal que nous soyons en train de faire grève là ou le gouvernement dit qu’il a payé et qu’effectivement les gens nous appelle pour dire qu’ils ont reçu leur argent’’, a-t-il expliqué.

Le non paiement des heures complémentaires est régulièrement la cause de fréquentes grèves des enseignants dans les universités publiques ivoiriennes.

Au cours de l’année académique, les professeurs ont généralement un volume horaire de 200 heures à épuiser. Le manque d’enseignants conduit ces derniers à un surcroit de travail pouvant aller à plus de 500 heures complémentaires.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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6 réflexions au sujet de “Abidjan: Les enseignants de la plus grande Université de Côte d’Ivoire mettent fin à la grève”

  1. Comme nous l’avons dit sur un article connexe, redoublons nos efforts dans le recrutement. Okay des efforts ont été déjà consentis et faits mais clairement cela n’est pas suffisant. Ce n’est pas djinamori : si nous offrons des « incentives » attichant(e)s (comme le disent nos amis anglo-saxons) nous recevrons des demandes de calibre aussi bien d’Ivoiriens que non Ivoiriens en CIV ou dans la diaspo.

    Bon, aujourd’hui cet arrêt est reglé, mais dites-moi à quand le prochain ? Le mot proactivité a-t-il un sens quelconque dans l’enseignement sup sous nos tropiques ?

  2. Une politique de recrutement rétrograde et absurde: le ministère cherche a recruiter des enseignants; mais il met des limites d’âge: tu ne peux être embauché si tu as plus de 40 ou 45 ans je ne plus exactement… Beaucoup d’ivoiriens détenteurs du doctorat à l’étranger se sont vus refuser l’embauche pour une simple question d’âge… Comment voulez-vous qu’un pays évolue avec des règles aussi bizarres qui font fuir les cerveaux ?

  3. Merci @Zott pour ton input. Ton exemple démontre bien comment nous maintenons des textes caduques, voire absurdes, au vu et su de notre réalité actuelle en plein 21ème siècle. Et après on se plaint de diuficultés dans le recrutement.

  4. oui, c’est tout à fait vrai. pour moi ce serait intéressant
    le système de contrat, comme les américains. là-bas, on
    s’en fout de l’âge. seul la compétence compte. pareil
    système oblige les recrutés à bien travailler s’ils veulent
    voir leurs contacts reconduit. l’état pourrait faire d’une
    pierre deux coups.
    l’état ne recrutait que des enseignants qualifiés avec
    déjà un bon bagage intellectuel dans sur le dos.
    ceux-ci étant recruter sur la base de contrats, il serait
    difficile qu’ils s’adonnent à des grèves bizarres.
    du coup, l’enseignement sera de meilleure qualité.
    une méthode pareil dans d’autres secteurs, croyez moi,
    c’est l’émergence assurée.

  5. Le recrutement des enseignants est une des solutions, mais en plus il faut :
    – la construction des salles de TD

    – l’application des texte dans leur esprit :exemple, pour un TD il faut 30 étudiants (qui font 1 groupe) , à partir de 51 jusqu’à 60 étudiants, cela fait 2 groupes). Les enseignants profitent de ce clair obscur pour faire des groupes de 51 étudiants (m^me s’il y a 120 étudiants);
    – la maîtrise des groupes de TD

    – Permettre à tous les enseignants de faire les heures de cours et de TD qu’ils doivent à l’état ( 240 heures/ an pour les Assistants) et 150 heures / an pour les profs.
    Certaines UFR refusent de faire participer les nouveaux aux enseignements sous le prétexte qu’ils manquent d’expérience.

    Le problème des heures complémentaires est assez complexe et nécessite une clarification entre les autorités universitaires et les syndicats.

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