Yamoussoukro vs Abidjan: La problématique de la décentralisation en Côte-d’Ivoire

C’est quoi le Problème?

1982-2017 soit 35 ans après la proclamation de Yamoussoukro comme capitale administrative et politique, à quand le transfert effectif des compétences à Yamoussoukro, dite capitale de la Côte d’Ivoire? Voilà le problème. Je souhaite que le Gouvernement et les autres institutions de la République de Côte d’Ivoire surtout le Gouvernement de bien vouloir déménager à Yamoussoukro capitale du pays sur papier mais en réalité c’est Abidjan qui est à la fois capitale politique, économique, et administrative du pays. Le Gouvernement se contente d’y organiser de temps en temps des réunions quand cela lui plait. Ça ce n’est pas la décentralisation encore moins le transfert. La ville de Yamoussoukro a été déclarée capitale administrative et politique de la Côte d’Ivoire depuis 1982-1983 par le Président Houphouët Boigny sur proposition du Maire Emmanuel Dioulo.

Aujourd’hui nous sommes en fin 2017. Regardons ensemble notre soit disant capitale, elle est l’ombre d’elle même. Toutes les réalisations entreprises sous le régime du Président Houphouët tombent en ruine. Le Président Houphouët n’a certainement pas eu le temps nécessaire pour procéder au transfert effectif probablement à cause de la crise économique des années 80-90 et à cause de son état de santé début 90. Il est décédé en 1993. Il a eu des successeurs. Qu’ont-ils fait de Yamoussoukro de 1993 à 2017?

Ils ont tous rangé Yamoussoukro dans les oubliettes à l’exception du Président Gbagbo qui a essayé d’y initier des travaux tels que: le début des travaux du prolongement de l’Autoroute du Nord, L’hôtel des Députés, Pipeline (Abidjan-Yakro) vers la fin de son régime quoiqu’en réalité il donnait l’impression de s’en servait pour s’attirer la sympathie du peuple Baoulé parce que sans véritable plan de développement pour la ville. L’actuel Président Ouattara y tient des réunions de temps en temps selon son humeur, sans véritable intérêt non plus, c’est vraiment de la figuration. C’était pire au temps du régime Bédié, on parlait plus de Koukouradoumi, Kpapressou, et de Daoukro localités qui étaient en vogue en son temps, quel égoïsme. Egoïsme avec lequel il continue de gérer le PDCI, tant que ce n’est pas lui Bédié, personne d’autre au PDCI ne doit être candidat à la présidence de la république d’où son soutien farfelu et à contre courant à Ouattara malgré lui, Bédié, qui a tant peur de Ouattara. Au temps du régime Guéi, l’anarchie et le cafouillage avaient atteint leur paroxysme dans le pays.

Ainsi, de manière générale, tous les présidents qui viennent après le Président Houphouët n’en ont cure. Je m’en tiens au fait qui est que Yamoussoukro ne joue pas son rôle de capitale administrative et politique par la faute de tous ces régimes qui ont succédé au Président Houphouët. [Bédié, Guéi, Gbagbo, actuellement Ouattara, et demain XX]. Pourquoi la décentralisation effective de la capitale Yamoussoukro pose t-elle problème à tous ces Présidents et pourtant ce pays qu’ils prétendent aimer en gagnerait largement. Peut être que c’est juste comme cela qu’ils conçoivent le transfert de la capitale. Si c’est le cas, moi je n’approuve pas cette conception qu’ils ont du processus de transfert de la capitale ou de sa décentralisation effective.

Comment peut-on concentrer toutes les activités de développement d’un pays dans une même ville au détriment des autres villes et on se plaint que cette ville Abidjan est engorgée, saturée? Pourquoi s’étonne t-on que tout le monde veut habiter Abidjan? L’école de police, l’école de gendarmerie, l’école d’administration, la douane, les grandes écoles, l’administration centrale, les banques centrales, les instituts de santé, de cardiologie, la pharmacie centrale d’approvisionnement, la direction de ceci ou cela, toutes les industries, les organisations internationales telles que l’ONU, l’Unicef, l’OMS et leurs bureaux régionaux, etc, etc, tout est y concentré et tous y ont leur siège social quoique cette ville d’Abidjan soit parmi les plus sales au monde avec son lot de routes et de rues impraticables.

Il faut décentraliser au maximum les structures d’encadrement et de développement du pays. La Côte ne se résume pas seulement à la ville d’Abidjan. Certes quelques actions sporadiques Ça et là sont menées dans quelques localités à l’intérieur du pays mais sans véritable planning concerté et insuffisantes ces actions. Je ne le souhaite pas mais si Abidjan était attaquée et paralysée par un pays belligérant, c’est le pays entier qui en pâtirait. Faut-il d’abord créer des comités de soutien au transfert de la capitale ou encore solliciter le pardon de ces dirigeants pour faire leur travail?

Je profite ici pour ouvrir une parenthèse pour saluer les efforts du gouvernement actuel en matière de développement et d’investissement mais j’estime qu’il pourrait mieux faire. Qu’on ne me rétorque pas que le régime précédent n’a rien fait et que ce régime sort d’une grave crise et ce n’est pas donné à tout le monde de réaliser ces exploits en peu de temps. Je l’admets certes, mais j’estime qu’il devrait mieux faire et même davantage et d’ailleurs comparaison n’est pas raison. On critique beaucoup plus celui qui est au pouvoir esperant qu’il s’améliore dans ses actions surtout quand celui-ci a été le champion de déstabilisation des régimes précédents. Je ris quand on me dit tout va bien au pays, le pays est en bonne marche, etc. je ris parce que les gens ne sont pas de bonne fois ou ils ont simplement la mémoire de poule.

C’est normal, que tout marche bien d’autant plus que ce sont ceux qui ne voulaient pas que tout marche bien et qui attaquaient le pays qui sont au pouvoir actuellement. Les autres ivoiriens qu’ils attaquaient ne connaissent rien en matière de déstabilisation par les armes. Donc les pro Ouattara, adeptes des armes pour tuer doivent accepter les critiques quand elles sont constructives et sans passion. Quand on est allergique aux critiques, on ne court pas après les postes publics parce que l’argent des postes publics appartient au public, à l’Etat. aux contribuables comme on dit.

Néanmoins, je le dis toujours que le régime FPI a été l’un des régimes les plus nuls en matière d’investissement et de développement du pays. Les dirigeants du FPI, leur conception du développement se résumait en l’école gratuite du primaire à la troisième, comme si l’école était payante, dispensaires dans les villages, et l’eau potable comme si nous étions encore en début d’indépendance en 1960. Mais on peut accorder le bénéfice de doute à ce régime car il fallait gérer la rébellion, nourrir gratuitement ces rebelles, etc, espérant qu’ils désarmeraient, en vain, et cela n’était pas aussi aisé que Ça. C’était d’ailleurs un régime aux milles erreurs dans sa gestion de la crise avec les rebelles et dans sa gestion de la crise post électorale dont nous subissons tous les conséquences aujourd’hui.

Moi je n’ai pas vu un semblant de signe concret d’actions de développement de leur part, ne serait ce qu’une couche de bitume dans une rue quelque part, rien. S’ils ont certes posé des premières pierres par ci par là mais ont abandnne ces premières pierres pour aller danser à la rue princesse. C’est normal que l’autre qui vient en fait de la récupération politique {Pont de Jacqueville, Hôpital d’Angré, le gros dispensaire de Gagnoa, par exemple}. Il ne faut pas se contenter de poser les premières pierres. Ils faut engager les travaux, les suivre et les terminer. La saleté à Abidjan, les routes impraticables avaient atteint leur meilleur niveau.

La rébellion armée et la division du pays étaient des raisons bien justifiées certes mais pas suffisantes pour ne rien, absolument rien entreprendre en matière de développement. Ils ont multiplié le nombre de sous préfectures dans le pays oubliant que les sous-préfets ne sont que politiques et budgétivores et non acteurs d’investissement et de développement. À la limite ils auraient dû renforcer les budgets des conseils régionaux qui eux, sont des acteurs d’investissement et de développement au moins. En tout cas, un juste minimum aurait suffit à tout observateur neutre pour les dédouaner, pour les blanchir.

L’on se souvient quand Soro Guillaume, le même qui a fuit de simple études en anglais pour emprunter le chemin des fusils pour être au pouvoir, disait qu’il n’y aurait plus de rébellions, ni de guerre dans le pays. On se souvient encore qui a dit qu’il rendrait le pays ingouvernable, qu’il frapperait le régime Bédié et qu’il tomberait, etc. Voyez vous ces déstabilisateurs, ces guerriers d’hier, ces tueurs, ces tombeurs qui ne sont jamais inquiétés par un juge, sont au pouvoir aujourd’hui. Personne ne les emmerde et personne ne peut les emmerder. Tous les opposants sont en prison ou en exil, aucun journal d’opposition ne doit dénoncer quoique ce soit de peur de se retrouver en prison et le journal fermé.

Les quelques rares opposants qui sont à Abidjan sont terrés dans leurs maisons bouches fermées de peur d’être arrêtés, Yeux voient, bouche ne peut parler comme on dit à Adjamé. Ils n’ont donc aucun contre pouvoir. Quand on a crié hier sur tous les toits qu’on était exclu, ce qui est d’ailleurs faux, on ne gouverne pas en étant champions de l’exclusion. De plus, ils ont le monde entier avec eux alors où est le miracle accompli avec le monde entier qui envahit Abidjan à leur compte avec des milliards de dollars à investir? Moi je m’en tiens aux faits, je ne rentre pas dans les émotions, ni dans les sensations des pro ceci des pro cela. Je suis pro Développement Côte d’Ivoire avec ma liberté de penser si vous voulez.

Lorsqu’on a empêché les autres de travailler et qu’on a été mis au pouvoir par les “gendarmes de ce monde” {la France et la communauté internationale}, on doit pouvoir travailler objectivement sans parti pris, sans sélection, sans démagogie et en toute humilité de manière qu’on dise oui ils nous font oublier les lacunes des régimes précédents en travaillant dix fois plus et arrêter d’être adepte des voyages luxueux et coûteux au pays, voyages qui ne sont d’ailleurs pas bien souvent nécessaires pour un président de la République mais juste pour son prestige personnel, avec en pointe un budget de souveraineté inimaginable, on aurait dit: dommage qu’ils soient arrivés au pouvoir de cette manière mais ils travaillent pour tout le monde et avec tout le monde au moins.

On doit être capable d’assurer la sécurité à tous les citoyens sans distinction aucune, avoir une justice impartiale, on doit pouvoir avoir un plan national de développement du pays sans discrimination, sans calcul, sans rancune, sans recruitement sur base ethnique ou religieuse, sans cache d’armes, sans microbes, sans dozos imposés aux autres régions du pays, etc. On ne crée pas des compagnies écrans avec des prête-noms et gerées par les membres de familles ou amis en se servant des postes publics qu’on occupe. On n’utilise pas le mot émergent de manière abusive pour se donner de la contenance alors que le pays ne répond à aucun critère d’être sur la route de l’émergence. On ne devrait pas voir le commerce de manière anarchique et la circulation des automobiles dans le désordre, pénuries d’eau et coupures intempestives d’électricité dans cette ville d’Abidjan, ville synonyme de cafouillage.

Bien qu’ayant la main mise sur les médias d’Etat, on ne doit pas empêcher les autres de créer leurs chaînes de télévision en balisant les règles pré-établies et subjectives. Quand on a piétiné les lois et la constitution du pays, on doit pouvoir voter des lois et une constitution impartiales, non taillées sur mesure avec des calculs dans le subconscient, mais équilibrées et non se comporter en donneurs de leçons oubliant vite son propre passé quoique très récent. Même étant au pouvoir, ils cachent des armes pour fomenter des coups entre eux tout en transposant, en exportant leurs compétences de déstabilisation dans les autres pays (Burkina, Gabon, par exemple). Le président peut passer autant de mois à l’étranger, il n’a pas de compte à rendre à qui que ce soit comme au temps du parti unique où Houphouët passait plus de temps en France qu’en Côte d’Ivoire chaque année. Bref c’était une parenthèse comme je l’avais dit et je reviens à présent sur mon sujet central qui est le transfert effectif de la capitale Yamoussoukro.

Proposition de Solution pour le transfert de la capitale

1-Que le Gouvernement initie dès maintenant un vaste mouvement de transfert effectif de la majeure partie des services administratifs à Yamoussoukro. Ce ne sont pas les bâtiments qui manquent à Yamoussoukro mais les travailleurs et les services qui y font défaut

2-Que la présidence de la République déménage effectivement et tout le reste suivra c’est à dire les ministères, et les services administratifs.

Ce transfert permettrait à la ville d’Abidjan d’être décongestionnée. Abidjan resterait seulement pour les affaires comme Lagos l’est au Nigéria par exemple.

C’est très bien toutes ces actions de développement de la ville d’Abidjan actuelles: Tous ces travaux qui s’inscrivent dans le cadre du schéma directeur d’urbanisme du grand Abidjan qui est en cohérence avec le projet de transport urbain d’Abidjan. Le lancement des travaux de réhabilitation et d’élargissement du boulevard de Marseille, à Marcory, la construction du métro, les travaux sur le boulevard de Marseille vont désengorger le boulevard VGE en lui créant une alternative permettant d’améliorer les conditions de circulation des usagers dans la partie sud-est de la ville d’Abidjan et particulièrement dans les communes de Marcory et de Treichville.

Passer une couche de goudron devant la Pergola, engager 34 milliards pour la rénovation du pont Houphouët, etc sont toutes des actions louables. Cependant on ne devrait pas attendre le Sommet de l’UA-EU pour passer ces couches de bitume. M. le Ministre des Infrastructures et M. le Premier Ministre. L’entretien des routes et des ponts se fait de façon permanente. Cela fait partie de vos attributions pour lesquelles l’Etat vous paye. On attend pas que les routes et les ponts se dégradent pour chercher à les rénover. C’est un travail permanent, on appelle Ça la maintenance.

Ceci étant, je préfère m’attarder sur mon sujet du jour qui est le transfert effectif de la capitale. Je parie que si c’est le Nigéria qui organisait le récent sommet UA-UE, il l’aurait organisé à Abuja pas à Lagos. Lagos c’est pour les affaires, les business comme on dit tandis qu’Abuja est pour l’administration et la politique. C’est pourquoi par exemple, les réunions de la CEDEAO se tiennent à Abuja et non à Lagos. Que le Gouvernement ait le courage de déménager à Yamoussoukro pour et dans l’intérêt du pays. S’il préfère, il peut aménager également le troisième BIMA et certaines bases militaires à Yamoussoukro si c’est la présence du BIMA et des bases militaires qui les motive tant à demeurer à Abidjan.

Je me répète que toutes ces actions de développement de la ville d’Abidjan sont les bienvenues mais elles ne sont pas suffisantes si elles ne sont pas accompagnées d’un vaste mouvement de décentralisation ou de transfert effectif de la capitale à Yamoussoukro. La Côte d’Ivoire ne se résume pas à la seule ville d’Abidjan je le répète; il est temps de procéder véritablement à une politique de décentralisation effective afin que tous les habitants bénéficient des retombées socio économiques des efforts du Gouvernement. Dans le même sens, une autre idée serait de spécialiser chaque région du pays en quelque chose. Par exemple toutes les usines textiles sont dans telle région, toutes les industries pharmaceutiques dans telle autre région, tout montage de voitures dans telle région, etc, un peu comme aux USA.

Mais je parie que si ces actions de développement d’Abidjan ne sont pas suivies d’un réel mouvement de transfert donc de véritable décentralisation, le problème de congestion d’Abidjan restera entier. On aura beau construire des milliers de ponts, des milliers de boulevards, et des centaines de métros, le problème d’embouteillage, de salubrité, d’insécurité, et de pollution de l’environnement d’Abidjan demeurera entier. Tout le monde voudra toujours venir habiter à Abidjan ou investir seulement à Abidjan.

Le problème de déménagement à Yamoussoukro est un problème de simple volonté politique. Il suffit que le Président de la République prenne la décision et tout le monde suivra pendant que ces grands travaux s’effectuent à Abidjan, c’est comme cela que les choses marchent en Afrique et en Côte d’Ivoire. Le président fait la pluie et le beau temps et tout le monde est à l’écoute du président, c’est aussi l’une des raisons pour lesquelles tout le monde veut être president en Afrique. Ce faisant on dira que le pays est en chantier parce que le déménagement à Yamoussoukro aura des retombées significatives majeures sur beaucoup de choses. On pourrait citer par exemple:

1-les dossiers administratifs. On ne serait plus obligé de venir à Abidjan pour s’établir telle ou telle pièce administrative

2-les actions politiques qui polluent Abidjan ne seront plus concentrées à Abidjan. Les marcheurs, les adorateurs des motions de soutien, les adorateurs des hommages au président juste pour se faire voir et conserver leurs postes ou être nommés, les casseurs, tout ce monde se retrouverait à Yamoussoukro pour leurs actions politiques.

3-les villes environnantes de Yamoussoukro et même au-delà de ces villes pourraient bénéficier des retombées de ce déménagement en matière de développement: Toumodi, Didiévi, Sakassou, Oumé, Séguéla, Mankono, Sinfra, Taabo.

Un peu plus loin les villes comme N’Douci, Divo, Lakota, Tiassalé, Daloa, Gagnoa, Abengourou, Dimbokro, Zuénoula, Bouaflé, Daoukro, Vavoua, Béoumi, etc ressentiraient les effets positifs de ce déménagement à Yamoussoukro. (les routes, les petites affaires, les petites boutiques, les écoles, les centres de santé, les banques, etc). Si chacune de ces villes est reliée à la ville de Yamoussoukro par des autoroutes, les travailleurs peuvent habiter leurs localités respectives et venir travailler à Yamoussoukro et vice-versa. Cela se fait ici aux USA. Par exemple l’on quitte Baltimore dans le Maryland chaque matin pour aller travailler à Washington, DC et revenir à la maison le soir. Autres exemples des travailleurs quittent Wisconsin pour aller travailler à Chicago ou à Minnesota, Louisiana pour aller travailler à Georgia, etc. Cela réduirait le taux du flux migratoire sur Abidjan parce que beaucoup de personnes trouveraient sur place ce qu’elles iraient chercher à Abidjan.

En conclusion, je suis passé volontier par moment d’un sujet à un autre parce que j’estime qu’il y a des liens. Le plus important que nous devons retenir dans cet article est, je dirais que le problème des Africains en général, et ivoiriens en particulier est que, tout comme tout le monde veut être Président de la République, ou tout au moins être dans le cercle restreint du Président, qu’il soit de la même ethnie ou de la même religion, amitié, etc ce qui donne lieu à des conflits meurtriers, de la même manière tout le monde veut habiter la capitale. C’est de bonne guerre que de vouloir habiter la capitale car tout y est concentrée, ici Abidjan.

Il y a donc lieu de prendre ce problème au sérieux faute de quoi, tous ces efforts consentis sur Abidjan ne viendront qu’à même alourdir le problème de surpeuplement, d’embouteillage, d’environnement, de salubrité, et d’insécurité de la ville d’Abidjan. Il est temps de penser sérieusement à la décentralisation des services publics. Tout ne doit pas être concentré à la présidence de la république à Abidjan. Laisser les pose-de premières pierres médiatisées aux chefs de services même pas aux ministres et attelez vous aux travaux à proprement dits de développement décentralisé du pays à commencer par faire jouer à Yamoussoukro son rôle de capitale politique et administrative du pays. J’invite les ivoiriens à faire des critiques et analyses constructives et objectives pour faire avancer le pays plutôt que supporter les yeux bandés parce qu’on serait pro ceci ou pro cela.

Merci

Bonne et heureuse année 2018 à toutes et à tous,

Que Dieu Tout Puissant nous bénisse

Dr. Charles Koudou, Administrateur de Santé

Consultant en Santé et Développement, USA.

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6 réflexions au sujet de “Yamoussoukro vs Abidjan: La problématique de la décentralisation en Côte-d’Ivoire”

  1. Je remarque que le Sénégal et le Ghana n ont pas nos problèmes de prisonniers politiques supposés, ils ont une autonomie médiatique avec la pluralité audiovisuelle donc d opinion. ils ont des ambitions visibles. Nouvelle ville nouveau aéroport projets liés au pétrole.

    Nous a part les sommets qu’ on finance pour paraître quel est notre grande ambition? Même les routes qui étaient la force de Mr ouattara on est obligé de tout refaire!

    Alors que simplement faire ce transfert va créer un grand pôle de développement avec tout ce que cela implique. Pourquoi pas un TGV Abidjan yamoussoukro pour mettre les deux capitales à 30 mn.

    A ce propos quand je vois le métro hypermoderne qu’ on nous présente vous êtes sûrs que les gens d anyama et d abobo peuvent y monter pour aller au port tous les jours au niveau du tarif?

  2. Hier, Abidjan a connu une paralysie totale qui a durée plusieurs heures en raison de la conjugaison d’une averse inattendue et de la proximité de la période de Noël, où tous les parents se sont retrouvés dehors en train de faire leurs courses. Face à cette première qui se répètera jusqu’au 1er janvier prochain, les autorités ont cru tenir la solution par l’exhibition du contenu du chapeau : et vlan ! le métro, et l’interdiction des véhicules de plus de 10 ans (au fait, interdiction d’importation, ou interdiction de circulation ?), n’en déplaise aux possesseurs de véhicules de collection.

    J’aurais pour ma conseillé, conseillé l’exemple venu du Nigeria, avec interdiction de circuler 1 jour sur 2, en fonction du numéro de la plaque minéralogique. Même si cette mesure a entrainé le doublement du parc, chacun voulant pouvoir circuler tous les jours. Pour rester au Nigeria, rappelons l’une des raisons premières ayant motivé le choix d’une nouvelle capitale, transférée de Lagos à Abuja : les « go slow ». Lagos s’était trouvé si encombré, qu’il était devenu quasiment impossible d’y avoir une activité économique, administrative, culturelle ou politique normale. Ouattara avait annoncé comme premier acte majeur de sa gouvernance s’il était élu, son déménagement à Yamoussoukro. 7 ans plus tard, force est de constater encore une fois que sa parole n’a pas plus de valeur qu’un bonbon polo, le bonbon avec un trou dedans.

    Il ne nous reste donc que le rêve. Celui d’une ville de laquelle s’en seront allés les députés, les présidents d’institution, la pléthore de fonctionnaires, et tous les « pic-bœufs » qui suivent les princes au pouvoir. Déjà, on re-ammenagerait la cité administrative pour en faire un énorme pôle au service du prive (entreprises des secteurs secondaires et tertiaires, start up, etc) sur le modèle de La Défense à Paris, ce qui re-développerait cette partie du Plateau, etc. Comme l’auteur de ce texte l’écrit plus haut, les avantages sont incommensurables, à emmener l’administration avec sa tête à Yakro. Salutaire pour tous, il ne manque que la volonté.

  3. UN SUJET TROP VASTE

    Merci Dr. Ton papier m’a paru cependant trop large ratissage pour rester collé à la préoccupation visée. Volontairement tu as profité du thème pour faire passer quelques piques. C’est de bonne guerre…

    D’abord au plan technique et normatif, la décentralisation et le transfert de la capitale sont deux thèmes TRES différents. Le second pouvant entrer dans le premier. L’inverse n’est pas toujours évident.

    L’ÉTAT DU PAYS EN 2011

    Le transfert de la capitale décidé ou proposé en 1983 était une ambition du vieux qu’il avait volontairement laissé presenté par Dioulo. Au cas où la mayonnaise ne prenait pas on pouvait toujours lui faire jouer le rôle de fusible.

    Si ce thème est politique, il reste fondamentalement une préoccupation urbanistique ayant un impact économique et social certain.

    Quelles sont les motivations du decideur politique en situation d’incertitude ?

    En général le capital politique, la rente qu’il retire d’une décision ! Les autres paramètres suivent bien après.

    Quel aurait été le retour sur investissement en 2012 d’une décision de transfert effectif de la capitale ?

    En 2012 quelle planification objective pouvait-on faire et à quel coût pour ce transfert ?

    En 2012 face à l’état quasi chaotique du pays et surtout Abidjan quel intérêt prioritaire pour ce transfert ?

    En 2012 face à tous ces grands projets structurants et infrastructurels URGENTS dont certains dormaient dans les tiroirs depuis 20 ans, quelle urgrnce pour ce transfert dont le financement ne pouvait pas forcement retenir l’attention des partenaires publics privés ?

    Demain si nécessité il y a de poursuivre ce transfert, les prochains gouvernants auront toute la liberté de s’y atteler en toute sérénité.

    LA DÉCENTRALISATION EN GRANDE AVANCEE

    Celle ci se traduit par plusieurs effets visibles.

    Les universités, les centres de santé dont des CHR, les grands axes de circulation horizontale ouverts depuis les travaux nouveaux grands et moyens ponts stratégiques construits (une dizaine au bas mot) !

    Chaque région en demande et pour cause ! « On ne demande pas un tabouret à une grenouille » (FHB) !

    Le PM Gon en lançant de multiples chantiers dans le pays répond à cette dynamique de la décentralisation.

    Au demeurant l’architecture des 2 Plans de Développement Nationaux est adossé à cette vision.

    Rien ne permet d’avancer donc que les grands projets d’Abidjan freinent la mise en oeuvre effective de la décentralisation des infrastructures.

    Je reconnais en passant qu’une fois ces travaux réalisés il faudra vite passer à la décentralisation administrative et de la gestion pour laquelle toutes les innovations NTIC du pays offrent DESORMAIS l’environnement de réalisation EFFECTIVE (merci beau frère Bruno !).

    Aujourd’hui il est possible de bosser tranquillement dans certaines régions en étant connecté au monde entier. Des régions considérées pendant longtemps par les opérateurs comme des zones grises sans intérêt financier palpable pour un investisseur…

    La décentralisation est donc en grande marche. La carte des activités économiques ou administratives sera plus équilibrée et non en direction spécifiquement de Yamoussokro.

    Demain il sera toujours temps de demander à un Oscar Ribeiro de Almeida de Niemeyer Soares local (pas toujiurs l’illustre Pierre Fakhoury) et à nos urbanistes de concevoir les contours d’une capitale présidentielle qui épouse la modernité en respectant le socle de nos traditions. Un siège plus fonctionnel que Brasilia, Abuja, Abomey Calavi, Dodoma en Tanzanie, et j’en passe !

    Une fois toutes les grandes capitales regionales fonctionnelles, on pourrait meme envisager le midele sud africain avec Pretoria (capitale administrative), Le Cap (législative) et Bloemfontein (judiciaire) ! Yamoussokro, Korhogo, Man, Abengourou ou Bondoukou….villes candidates.

    A CHAQUE EPOQUE SES HOMMES ET SON IMPÉRATIF…

  4. Le transfert d’une capitale politique réduirait il de façon significative les embouteillages?
    Faisons juste un petit calcul.Si pour un total d’environ 130.000 fonctionnaires dont le tiers réside à Abidjan que compte la fonction publique à peine 2000 constituent l’administration politique et y en ajoutant le personnel grandes institutions, on serait autour 3000 à 4000 agents.Je ne crois pas que cet exode de l’administration politique vers Yamoussoukro serait la panacée.La meilleur façon de lutter contre l’engorgement à Abidjan à mon avis est d’assurer une bonne décentralisation en infrastructures économiques de chacune de nos régions( Abidjan ne peut être le seul pôle économique et vouloir résoudre tous les problèmes d’urbanisation)

    À chacun sa lorgnette !!!

  5. Merci au Dr. Charles Koudou pour cette réflexion. Cette décentralisation effective et ce transfert sont en effet révolus.

    Je retiens dans votre propos un point, juste un point. Votre point numéro 2 quant à vos solutions pratiques, notamment : “Que la présidence de la République déménage effectivement et tout le reste suivra c’est à dire les ministères, et les services administratifs.”

    C’est tout ! Si la Présidence le fait aujourd’hui ou le prochain Président le fait en Janvier 2021, tout le reste suivra. C’est tout. Toutes les conditions ne peuvent être remplies illico pour un transfert. Jamais. Et puis, pour les infrastructures, Yakro en disposent et bien pour démarrer en force ce processus.

    Nous vous souhaitons également Bonne et Heureuse Année 2018, et que le Ciel vous bénisse tout autant.

  6. Quant à la sauvageonne tranny bété de @marianne qui parle de TGV, il faut attendre, okay, on va construire un de mama à Yakro via Abidjan. Des imbéciles haineux, aigris comme vous qui critiquez un METRO qui va à terme désengorger une ville de 3 à 4 millions d’habitants, et c’est un TGV qui va calmer votre libido…

    Parfois, je me demande entre ta chienne djandjou de mère et la tranny que tu es, qui est la plus abrutie. Y’a surement match…

    Sauvage… Ta guerre et ta « gadoue » contre le sacré @Peace, il me charge de te dire qu’il l’attend avec impatience…

    Abrutie…

    Allons-y…

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