Au Sara 2017 Koulibaly (LIDER) propose l’arrêt des prix du Cacao fixé par l’Etat « échec des caisses de stabilisation »

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Mamadou Koulibaly (LIDER) proche du monde agricole au Sara 2017

LIDER News | 26 novembre 2017

«Nous avons la possibilité d’avoir des valeurs ajoutées encore plus fortes, si nous arrivons à transformer des quantités encore plus importantes de nos produits. Mon plaidoyer : Faire rapidement le cadastrage des terres agricoles de Côte d’Ivoire, pour donner des titres fonciers définitifs aux paysans, qui pourront les hypothéquer auprès d’un système financier réformé, et enfin se prendre en charge. Vous avez mes encouragements. Ensemble, travaillons à faire du paysan un véritable exploitant agricole.»

C’est par ces mots que le Prof. Mamadou Koulibaly, président de Liberté et Démocratie pour la République (LIDER), a entamé une visite de trois heures au salon de l’agriculture et des ressources animales d’Abidjan (Sara) le samedi 25 novembre 2017.

Accompagné de son épouse et d’une forte délégation de cadres de son parti, le candidat à l’élection présidentielle de 2020, dont le projet de société est construit autour de la reconnaissance de la propriété privée, de la distribution gratuite des titres fonciers du sol et du sous-sol aux propriétaires initiaux des terres de Côte d’Ivoire et du financement de l’agriculteur et de la production agricole, ne pouvait manquer ce rendez-vous avec la filière.

Très demandé, il a échangé avec les exposants des trois pavillons, qui ont pris de leur temps pour le recevoir et lui expliquer les efforts de production, de recherche scientifique engagés. Acceptant très simplement de poser avec les visiteurs qui se pressaient autour de lui, il a également accordé une interview à la télévision du Salon.

Faisant le constat de l’échec des caisses de stabilisation, il a évoqué la réorganisation du secteur, qui sera composé de nombreux agents privés prenant une part active à la commercialisation des produits agricoles, tandis que les interventions de l’Etat seront limitées à la supervision, au contrôle de la qualité et aux prélèvements fiscaux, et non plus sur les prix, qui seront déterminés par le marché mondial du cacao au grand bénéfice des producteurs, qui pourront alors recevoir une part plus élevée de ce prix.

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4 réflexions au sujet de “Au Sara 2017 Koulibaly (LIDER) propose l’arrêt des prix du Cacao fixé par l’Etat « échec des caisses de stabilisation »”

  1. Je valide professeur. Je partage cette approche. En effet, la libéralisation totale est ce qu’il nous faut près de 60 ans après notre indépendance. Nos planteurs doivent être responsabilisés et se prendre (ou apprendre à se prendre) eux-mêmes en charge. Il est temps, grand temps de faire notre une telle approche. C’est la voie du futur.

    Je dois dire également que la disponibilité de titres fonciers peut constituer un véhicule pour nos paysans dans la recherche de financement. Aussi, pourquoi ne pas émuler les fonds souverains comme les producteurs arabes de pétrole le font, gérés par des pros/experts ou confié à un haut cabinet d’experts ? Ce fonds pourra apporter une garantie pour les planteurs quand ceux-ci exploreront des financements au sein du système bancaire. Juste une petite idée.

    Au finish, il nous faut une libéralisation propre et rigoureuse du secteur. (A NE SURTOUT PAS ASSIMILER AUX ECHECS DU PASSE CONNUS AVEC TOUS LES APPRENTIS DE TOUT BORD).

  2. PENDANT QUE LA PALABRE DE SES EX-COMPAGNONS DU FPI BAT SON PLEIN….

    MK occupe les plateaux de télévision, fait connaitre son programme de société et ses solutions. En un mot fais son chemin intelligemment…et son marché politique !

    Résumons (à l’injonctif) :
    1. Faire rapidement le cadastrage des terres agricoles de Côte d’Ivoire
    2. Donner des titres fonciers définitifs aux paysans
    3. Favoriser l’hypothèque des titres auprès d’un système financier réformé
    4. Meilleure prise en charge des paysans

    On peut penser tout ce qu’on veut de MK (compromission dans l’affaire de 100 Millions détournés de leur leur objet! ) et son LIDER mais il a le mérite d’ouvrir une porte à l’étage supérieure. Pour reprendre la formule de l’autre (@Pop).

    Chacune des étapes de la proposition est en soi un challenge.

    Rien qu’à vouloir clarifier RAPIDEMENT les propriétés foncières villageoises, on découvre que le chantier est titanesque dans certaines de nos régions où la terre serait la propriété du fondateur du village dont les héritiers en droite ligne ont fait des concessions d’exploitations devenues des droits d’usage pour les familles installées au fur et à mesure dans la région et non de propriété au sens propre. Quel temps cela prendra-t-il pour disposer d’une législation acceptée de tous et opérationnelle. MK met les pieds dans le plat …

    L’écueil le plus lourd me semble le point suivant. En effet, la réforme du système financier pour la prise en compte dans l’espace OHADA de la propriété foncière villageoise, eu égard à la cartographie des risques liés à sa gestion donc aux crédits hypothécaires rattachés eux mêmes à ces titres fonciers, est un grand débat.

    Les banques habituées à exiger une « affectation hypothécaire en premier rang et sans concurrence » des patrimoines immobiliers lors des négociations de prêts, sont-elles prêtes à évoluer sur ce terrain glissant du fait de la grande instabilité juridique qui s’y exerce ?

    Le citoyen lambda accepte les habituelles ventes sur saisie immobilière et leurs lots d’expropriation.. En sera-t-il demain possible avec les terres villageoises assujetties à une « affectation hypothécaire en premier rang et sans concurrence » dans un prêt ?
    L’exécution de tels actes judiciaires sera-t-il possibles sur le terrain ?
    On suit tous le conflit foncier qui oppose Nayanka BELL et certains héritiers …Il y en autant dans plusieurs de nos régions où Le « papier » du blanc ne suffit pas à devenir propriétaire de la terre ancestrale d’autrui dont les aïeux ont versé leur sang pour s’y installer.

    Nos « banquiers » déjà frileux et qui préfèrent se reposer sur leurs confortables situations de sur-liquidités plutôt que d’accompagner de nouveaux projets innovants notamment dans le domaine agricole sont-ils prêts à discuter de la proposition de MK ? Affaire à suivre ! Une réforme importante qui devrait révolutionner nos banques et leur management. En un mot notre société.

    En attendant félicitations à MK et à son team pour cette participation de haut niveau au SARA 2017. Pendant que « deux se battent…pour un âne ! »

    Je ne vous en dis pas plus car vous connaissez la belle fable de Jean de La Fontaine « …Pour un âne enlevé, deux Voleurs se battaient… »

  3. Un autre aspect de la proposition de MK, « les prix, qui seront déterminés par le marché mondial du cacao au grand bénéfice des producteurs ».
    Ce qui sous-entend que les producteurs ne seront plus protégés par l’Etat et seront soumis aux acheteurs, en plus de payer un impôt sur leurs revenus de la vente du cacao, le DUS étant une taxe sur l’exportation des acheteurs.
    Les acheteurs fixeront le prix sur quelle base en fonction de leurs marges et de leurs charges? Les producteurs accepteront ces prix sur quelle base entre le bord champ et l’industriel consommateur de sa production? Surtout que le marché mondial n’est que spéculatif et que l’acheteur est un intermédiaire nécessaire à la commercialisation.
    Toute louable que soit la libéralisation du marché du cacao, il y a un sérieux risque pour les petits producteurs même regroupés en coopératives tant qu’il y aura l’acheteur comme intermédiaire.
    Pour les titres fonciers, il y a le souci du coût qui sera pris en charge par la collectivité (Etat) alors qu’on n’est pas tous propriétaires terriens même dans nos villages où les terres sont reparties entre les familles constituant la communauté mais dont la répartition interne aux familles laisse à désirer et est très mal organisé.
    Mais bon, cela ne doit pas empêcher la réflexion.

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