Côte-d’Ivoire: 600 gendarmes et policiers issus des Accords de Pretoria réclament leurs primes (plaidoyer au Chef de l’État)

À monsieur le président de la République de Côte-d’Ivoire

OBJET: PLAIDOYER

Nous, les 600 Policiers et Gendarmes issus des accords de Pretoria, venons par la présente vous mettre au parfum de l’injustice que nous fait subie l’un de vos ministre, en l’occurrence M. Hamed Bakayoko, actuel ministre de la Défense.
En effet Monsieur Le Président pour rappel, nous sommes le fruit de l’accord de Pretoria, en Afrique du Sud, signé le 6 Avril 2005. Cet accord signé sous la conduite du président THABO M’BEKI avec les différents acteurs de la crise et les représentants des différents partis politiques avait pour but la sécurisation de tout le processus électoral jusqu’à l’installation d’un Président démocratiquement élu et ce, en collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) dans le cadre du Centre de Commandement Intégré (C.C.I).

Même si l’accord complémentaire 4 de OUAGADOUGOU stipulait en son titre 2, article 3, alinéa 4, que notre prise en charge devait être assurée par le budget de l’État, nous n’avons rien perçu jusqu’à ce jour. Pourtant, nous avons participé à la restauration d’un état de droit, sécurisé le processus des Audiences Foraines, l’enrôlement, l’identification des populations et les élections présidentielles, sans le moindre sou. Aussi frustrant que cela puisse paraître, même les 3400 éléments (ADS) que nous avons encadrés et qui étaient sous nos ordres au moment du processus de sécurisation, ont eu leur profil de carrière redressé et ont bénéficié de la prime de 12.000.000 liée à ladite sécurisation. Et pourtant les mandataires (légaux) de ce processus que nous sommes, avons toujours emprunté les voies pacifiques pour attirer votre attention sur notre situation ; car il serait inconcevable qu’une unité de Police et de Gendarmerie, créée sur mesure par un accord international (l’accord de Pretoria) et à laquelle vous et les autres signataires aviez assigné la mission spéciale de sécurisation du processus pouvant permettre le bon déroulement des élections présidentielles, n’aient pas encore perçu ce qui leur revient de droit. En clair, nous sommes les premiers concernés par cette affaire de primes impayées.

Fort heureusement, vous avez pris, il y a quelques mois, l’engagement de régler définitivement ces problèmes de primes en incluant les 600. C’est en cette faveur que nous avons perçu des primes liées à notre profil de carrière. Là encore, la haute hiérarchie de la Police a retranché de grosses sommes sur ces primes avant de nous remettre le reste. Jusqu’à ce jour, aucun document relatif à notre profil de carrière n’a été établi pour nous situer sur nos grades actuels. Au contraire, la hiérarchie nous oblige à accepter 2009 au lieu de 2005, date à laquelle nous avons réellement débuté notre formation.

Depuis le 27 Juillet 2017, vous avez décaissé la deuxième partie de nos primes de sécurisation. Ces primes ont été court-circuitées par le ministre Hamed Bakayoko. Depuis cette date, nous n’avons cessé d’entreprendre des démarches auprès de nos différentes hiérarchies qui se sont avérées infructueuses. C’est ainsi que nous avons continué notre combat en faisant cas de notre situation à certaines institutions de la république, à des personnalités dont des ministres et des députés, des guides religieux et même aux rois et chefs coutumiers. Les derniers cités ont pleinement joué leur rôle de sages. Le ministre Hamed Bakayoko n’ayant pas apprécié nos différentes démarches, a procédé par une campagne d’intimidation en convoquant nos délégués à la Direction de Surveillance du Territoire (DST), les 23 et 24/10/2017. Un mois avant, c’était certains de nos camarades qui avaient été enfermés au motif qu’ils auraient abordé le sujet avec un grand chef militaire et qu’ils seraient allés vérifier certaines choses au ministère de l’économie et des finances. Aujourd’hui encore, une série de mutation est entrain de planer sur les 600 dans le but de nous disperser afin qu’on ne puisse pas se regrouper et entreprendre des actions d’envergures. Cependant, nous sommes l’objet de chantages et de menaces de tout genre de la part des hommes de main du ministre Hamed Bakayoko. Ceux-ci ont à leur tête le Directeur Général de la Police et le Commandant Supérieur de la Gendarmerie qui avait même fait passer un message radio à toutes les Unités de Gendarmerie le mercredi 25 Septembre 2017 que: les 600 voulaient attaquer l’Ecole de Gendarmerie, le Ministère de la Défense et le Ministère de l’Intérieur. Alors que nous n’avons jamais nourrit l’idée de perturber la quiétude des populations ivoiriennes qui ont tant souffert des soulèvements armés. Pourquoi tous ces acharnements ? Nous réduire au silence et compromettre notre argent puisqu’ils disent clairement de choisir entre l’argent et la carrière.

Au regard de tout ceci, nous avons conscience que des personnes cherchent à nous pousser à bout pour qu’on nous assimile à des fauteurs de troubles ou à des perturbateurs.

C’est pourquoi Monsieur le Président, nous venons attirer votre attention sur le fait que l’argent que vous avez prévu pour les 600 a pris une direction autre que celle pour laquelle il a été décaissé. Cet argent n’a jamais été reçu par les 600. Car la bonne image que vous avez de certains de vos proches, ne reflète pas souvent leur vraie personnalité. Il y a trop de zones d’ombres dans cette affaire et nous n’avons jamais été associés pour éclaircir quoique ce soit.

On nous impose tout quoique nous soyons disposés au dialogue. C’est pourquoi nous nous tournons vers vous entant que dernier recours. Nous avons foi en vous, en votre sens de responsabilité et de justice, pour le règlement rapide et définitif de cette situation qui n’a que trop trainé. Nous souhaiterions par ailleurs que nos autorités n’aient plus accès aux fonds dédiés à leurs subalternes et qu’un suivi soit effectué après toute de opération de remise de fonds. Pour terminer, il serait judicieux que la résolution de notre situation soit assortie d’un message statuant sur notre profil de carrière tout en tenant compte de l’année 2005.

Veuillez agréer Monsieur Le Président, l’expression de notre sincère gratitude.

Lettre mise en ligne par connectionivoirienne

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10 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire: 600 gendarmes et policiers issus des Accords de Pretoria réclament leurs primes (plaidoyer au Chef de l’État)”

  1. Sur la route menant à Grand-Bassam, précisément au niveau des artisans, à droite, existe une Secte où l’on trouve de nombreuses belles et jeunes dames veuves. Elles étaient toutes précédemment mariées sous le régime de la communauté des biens.
    Là-bas, dans cette Secte, on constate qu’il est affecté à chacune d’elles un mal tuteur, comme guide permanent, qui surveille tous leurs faits et gestes.

  2. Il faut apprécier à sa juste valeur le ton humble et modéré de cette lettre. Par ailleurs, je salue l’objet même de cette lettre : PLAYDOYER.

    Un PR, que ce soit partout, pays développés comme sous-développés, ne peut être au courant ou être au fait de tout et tout. Clairement, la deuxième tranche, à en croire ce plaidoyer, a été décaissée et le PR a tenu ces engagements.

    J’espère que votre plaidoyer recevra une oreille attentive de son Excellence le Président de la République.

    Avant de finir, je salue par la présente votre sens élevé républicain. La violence et la prise ne otage des populations n’a jamais été et ne sera jamais la voie à suivre.

    Merci à vous les 600 encore une fois pour votre sens républicain sans appel.

    Bon courage !

  3. « Cet argent n’a jamais été reçu par les 600. »

    Non mon cher ami, ce n’est pas un plaidoyer, mais une mise en garde !!

    Il se peut que OUATTARA se réveille encore avec des coups de fusils d’ici peu, car ce que les autres ont fait pour se faire entendre, reste la meilleure façon de se faire entendre sous ce pouvoir !!

    Pop !!

  4. Abruti…

    Non, enfant batard…Tout le monde n’est pas sauvage comme le bété sang chaud et idiot de gbagba qui a mené une guerre stupide qui a perdu et a été capturé et a pissé et poop sur lui comme un vulgaire animal.

    Tout le monde en CIV n’est pas maudit comme les encules et enculées de ta caste maudite de bétés.

    Bien entendu, depuis 2011 le charognard n’attend que les coups de fusils…Riresss…poop ton plus gros poop et attends encore. Cafard que tu sois…

    Oui, c’est un plaidoyer… Cafard comme tes géniteurs…

    SAUVAGE ET MAUDIT COMME TOUT BÉTÉ…

  5. pourquoi des gens peuvent ils court circuiter l’argent des autres ?
    ce des pratiques moyenâgeuse qui continuent d’avoir pion sur rue.
    avec tout ce qu’on a vu en début d’année, avec quel courage ces chefs et ministres ont ils pu phagocyté l’argent des 600?
    vivement que le chef de l’état jette un coup d’œil sur tout cela car même s’ils ont un ton très mesuré, moi personnellement, je ne serais pas surpris qu’ils soient poussé à bout de leurs nerfs et qu’ils soient amenés à revendiqué bruyamment leurs dû.
    si les fonds ont déjà été decaissé tel que c’est dit dans le texte,
    alors, il y a suffisamment d’inspecteurs pour vérifier qu’ils ont été remis à leurs ayants-droits.
    par la même occasion, sanctionner les fautifs donnerait un bon sujet de réflexion pour ses soi disant intouchables.

  6. Et quand ça pète, il n’y a plus un seul balafré sur ce site pour nous dire que nous avions eu raison !!!

    Combien de mutineries à l’arme lourde a t-on eu jusqu’ici, signée ex rebelles et CO ?? OUTTARA lui-même se serait plaint de ces mutineries qui l’aurait gêné dans sa « gérance » !!

    Non, laissez tomber, sauvages !!

    Imbécile !!

    Pop !! (et pour une fois, écoutez le petit @belo wah wah, qui essaie plutôt de savoir ce qui cloche au lieu d’applaudir le plaidoyer camouflé en mise en garde !!)

  7. merci @bonmaïspérimé !
    être critique, c’est dire la vérité !
    dans cette affaire, il faut bel et bien situer les responsabilités.
    amèné les inspecteurs à enquêter et situer les responsabilités.
    si s2s est en prison, il n’a pas de raison de ne pas y envoyer bakayoko
    si les dires des militaires son vrai car il s’agit là d’une véritable trahison

  8. Oui, quand ç’a pété au printemps de 2011, gbagba, l’ignare, le sanguinaire, s’est fait capture comme un vulgaire malfrat. J’oubliais, quand cela s’est produit, à l’instant même il a pissé sur lui, et quelques secondes plus tard, il a poop dans ses petites culottes…Ah, oui, c’a déjà pété et on a vu le parrain des pseudo-woody des microbes trembler comme une feuille dans un ouragan.

    ANIMAUX SAUVAGES BÉTÉS…

    5400 microbes bétés à droite, 5400 microbes bétés à droite, ce pays avance…

    Maïs au cafard de @poop…C pré-payé…

  9. Lool @Peace

    « J’oubliais, quand cela s’est produit, à l’instant même il a pissé sur lui, et quelques secondes plus tard, il a poop dans ses petites culottes »

    Donc c’est pour ça il a changé d’habits devant les caméras avec serviette au cou? Un woody en carton…

    krrrr krrrr

    té ande (« The End » en bhété)

  10. @LAKOTA2

    C’est ça même…Shhhhttt…Faut pas répéter cela trop fort….C’est secret d’Etat. Moi, j’ai rien dit dèh…

    ————–

    Plutôt lire : …5400 microbes bétés à droite, 5400 microbes bétés à gauche, ce pays avance…

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