Sommet Ua/Ue: La participation de la République sahraouie oppose le trio France-Maroc-Côte d’Ivoire aux autres pays

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Par Connectionivoirienne

Sommet Ua/Ue à Abidjan –

Le prochain sommet Union africaine – Union européenne des 29 et 30 novembre prochains à Abidjan ravive les tensions entre les pays africains membres de l’organisation panafricaine. La participation de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) non reconnue par le Maroc en est la principale raison.

Le Maroc qui a toujours considéré ce territoire comme le sien, hausse le ton et fait pression sur ses alliés, notamment la Côte d’Ivoire pour obtenir le retrait de la Rasd de la liste des invités. Il est soutenu en cela par la France qui participe également au sommet. La Côte d’Ivoire qui serait sur le point de céder à ce qui s’apparente désormais comme un chantage, a reçu l’avertissement de l’union africaine.

Catégorique, l’Ua au cours d’un conseil exécutif extraordinaire tenu à la mi-octobre à Addis Abeba, a menacé de retirer l’organisation dudit sommet à Abidjan si elle venait à faire le jeu de la France et du Maroc.

Le royaume chérifien qui ne démord pas a mis en branle ses réseaux diplomatiques et d’Ong. L’une d’elle « Entreprise de paix » qui a son siège à Abidjan, a déjà produit une déclaration dans laquelle elle s’oppose fermement à l’arrivée de la délégation sahraouie à Abidjan fin novembre.

« L’Ong l’entreprise de paix invite l’ensemble des pays africains en général et de la Cedeao en particulier, à faire bloc autour de la position de la Côte d’Ivoire, qui ne fait que maintenir le format des quatre deniers sommets Ua-Ue, dit le format du Caire », écrit l’organisation dirigée par Yves Toto, dénonçant des pays comme l’Algérie qui soutiennent ouvertement la participation de la Rasd.

La Rasd est une ancienne colonie espagnole qui a proclamé son indépendance en 1975. Elle a adhéré à l’Oua (aujourd’hui union africaine) en 1982. Plusieurs pays africains dont l’Ua elle-même, ont reconnu cette indépendance et la considère comme un membre à part entière de l’organisation. Ce qui n’est pas le cas du Maroc qui y exerce encore sa souveraineté et qui s’est retiré de l’Oua avant de la rejoindre cette année. L’Onu non plus ne reconnait pas la Rasd comme un état indépendant mais remet en cause la souveraineté du Maroc, lequel en fait un axe majeur de sa diplomatie et de ses relations avec tous les Etats du monde.

Le Maroc qui est devenu le premier investisseur en Côte d’Ivoire depuis l’ère Ouattara espère, de par sa position, influencer les autorités ivoiriennes. Il pourrait y récolter des revers si Ouattara maintient la philosophie qui gouverne la diplomatie ivoirienne depuis Houphouët : « La Côte d’Ivoire, amie de tous, ennemie de personne ».

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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