Des élus français originaires de Côte-d’Ivoire veulent la reconnaissance d’Abidjan

Des élus français d’origine ivoirienne ont procédé au lancement d’un collectif ce samedi 28 octobre 2017 à l’ambassade de Côte d’Ivoire à Paris, en présence du consul général, M. Chérif Abdoulaye Aidara, qui représentait SEM, Charles Gomis, ambassadeur de Côte d’Ivoire en France et M. Traoré, du service de la coopération bilatérale, pour établir un pont entre la France et la Côte d’Ivoire,avec la création de la section Côte d’ivoire du Collectif des élus binationaux de France « CEBIF ».

Maires, députés ou conseillers municipaux, représentants du peuple français, et de nationalité française, ces élus n’oublient pas leur pays d’origine, la Côte d’Ivoire, même si la double nationalité ou la bi-nationalité, n’y est pas expressément favorisée.

« Nous sommes certes des élus de la république française, mais nous avons nos homologues de l’autres côté en Côte d’Ivoire. Ces derniers cherchent souvent des contacts en Europe, pour mettre en place des plans de coopération. Deuxièmement, il était important pour nous élus franco-ivoiriens de nous connaître et de partager nos expériences, mais aussi de voir comment aider nos jeunes des cités à avoir un repère. Nous sommes la France et sommes aussi ce repère. Enfin, nous avons des familles ivoiriennes qui cherchent à s’intégrer en France. Nous devons être leurs interlocuteurs auprès de la république », a dit Monsieur Ange Stéphane Tauthui, président fondateur du collectif, conseiller municipal de la commune de Malakoff (92), sur les motivations des membres de la section ivoirienne du collectif.

Le collectif s’est aussi fixé, pour mission de créer des pôles d’intérêts pour les élus locaux de Côte d’ivoire en développant d’autres types de partenariat au-delà de simples jumelages entre les communes françaises et ivoiriennes. « Il existe des contrats de coopération, d’action et de parrainage. Mais aussi des modules de formation, de stage pour nos homologues résidant en Côte d’ivoire. Nous souhaiterions être les interlocuteurs directs des élus locaux ivoiriens lorsqu’ils viennent en France », a expliqué à ce sujet Stéphane Tauthui.

« Ici en France nous parlons de binationaux parce que nous sommes certes français, mais nous avons des origines. Je suis bété et j’ai le sang bété et ivoirien dans les veines. Il est clair qu’au plan légal, nous n’existons pas pour la Côte d’Ivoire, mais nous ne saurions nier notre origine. Nous travaillerons à cette reconnaissance de la double nationalité en Côte d’Ivoire. Car il est incongru que la France nous accepte ainsi, et que nous soyons inexistantd dans notre propre pays » a regretté madame, Lydie Duchon secrétaire générale du collectif et maire adjoint de la commune de Saint-Cyr-l’Ecole (78).

Etaient présents à ce lancement du CEBIF, plusieurs autres organisations issues de la diaspora ivoiriennes, à l’instar de l’association des juristes et avocats ivoiriens de France (Ajaif), représentée par sa présidente, Me Léa Nguessan, avocate au barreau de paris ; le réseau Ivoire Pro santé (Rips), représenté par son président, Jean Charles Wognin, le seul homme sage-femme de France et les Forces Républicaines (FR) de l’ivoirien, Boyi Abel, par ailleurs président de la plateforme de réflexion et d’action politique en France.

Sur les 54 pays d’Afrique, ce sont 20 qui ont clairement adopté le principe de la double nationalité.

Philippe Kouhon
Afrikipresse.fr

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