Afrikipresse
Tu viens de laisser, plantés et ébahis sur la rive, cette Côte d’Ivoire et ces ivoiriens qui étaient toute ta vie ! Nous entendons encore les pulsations de ton cœur de mère et de sœur, aussi attentive que craintive, pour tout et pour tous !
C’est d’abord et avant tout ta générosité et ton engagement pour l’autre, surtout lorsqu’il est défavorisé et connaît un quotidien pénible, que l’on n’est pas prêt de retrouver.
Mais combien seront-ils à savoir que cet altruisme et cette volonté farouche de chercher, créer s’il le faut, pour faire toujours un peu mieux pour tout le monde avaient leur source dans l’immense océan d’amour, de spiritualité et d’intelligence dans lequel tu baignais ?
Au terme de tous les échanges, toujours très long, mais inévitablement recréées par l’excellent moment de table que personne ne pouvait te refuser, tous les leaders politiques, syndicaux ou religieux que tu raccompagnais se demandaient tous, sans exception, s’il n’y avait pas en toi un double qui avait le génie de percer les hommes dans leur vraie nature, avant de les ramener aux faits et à leur contexte, pour qu’ils finissent par découvrir d’eux-mêmes à la voie juste et pertinente que ton instinct avait déjà repérée.
Pour ma part, je ne retiendrai que la puissance du flot d’amour qui irradiait de ton être.
Et lorsque, bien souvent, ton ancrage ‘’biologique’’ au PDCI et au Père de la Nation Ivoirienne , t’imposaient des alignements résignés , nombreux sont ceux qui te comprenaient et ressentaient même une petite douleur pour toi.
Oui, chère grande sœur , Adieu, et donnes moi le courage d’interrompre ce petit échange pour ne pas retarder le grand voilier venu te quérir au milieu de toute la multitude de ceux qui n’accepteront jamais le grand vide laissé par l’impératrice de Port Bouet !
Adieu donc, Grande Sœur, Adieu.
Kobena I-Anaky Président du MFA
Merci Anaky !
L’Eternel a donné, L’Eternel a repris.
Amen !