Le préfet du département de Lakota, Coulibaly Yahaya, assurant l’intérim du préfet de région, a profité de l’ouverture de la deuxième session du conseil régional du Lôh-Djiboua, le 27 septembre, pour mettre en garde les populations contre le port de cercueil en cas de décès et la destitution des chefs de village dans la région.
Il a fait état de la mort de trois personnes désignées par le cercueil transporté par des jeunes en une journée dans un village de Lakota et la mort d’un sous-chef tué dans les mêmes circonstances dans un autre village du même département. Avant d’interpeller les chefs de village, les cadres et les autorités politiques.
Dans un langage direct et clair, le préfet a dit que tous ceux qui battront des personnes à mort subiront la rigueur de la loi. Coulibaly Yahaya a demandé aux uns et aux autres de sensibiliser les populations afin que cette pratique de « cercueil à tête chercheuse » qui consiste à trouver l’auteur de la mort d’une personne, cesse définitivement dans la région.
Concernant la destitution des chefs de village, le préfet de région par intérim a interpellé les cadres et les jeunes qui le font en passant par tous les moyens. Il a révélé que certains cadres ont créé des comités électoraux des chefs dans certains villages. Ce qui est, soutient-il, contraire à la loi.
« Le chef de village est désigné selon les us et coutumes par sa population. Après quoi, le sous-préfet se rend dans le village pour une consultation populaire pour savoir si le choix de la personne ne souffre aucune contestation. Il informe alors le préfet du département qui signe l’arrêté de nomination du chef de village », a fait savoir Coulibaly Yahaya. Selon lui, la désignation d’un chef de village par élection est formellement interdite.
Abondant dans le même sens, le président du conseil régional du Lôh-Djiboua, Zakpa Komenan Rolland, a remercié le préfet de région par intérim.
Soumaïla Bakayoko
Fratmat.info
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