(Agence Ecofin) – Dans un contexte où la demande de café croît à un rythme annuel de 2%, les bas prix offerts aux producteurs de la fève impacteront négativement l’approvisionnement mondial. C’est ce qu’a indiqué à Reuters, José Sette, directeur exécutif de l’Organisation internationale du café (OIC) en marge de la 120e session de l’institution qui se tient cette semaine dans la capitale ivoirienne, Yamoussoukro.
« Si les exploitants ne sont pas bien rémunérés et encouragés dans la production du café, nous pourrions avoir du mal dans le futur à satisfaire les besoins de consommation grandissants. Etant donné que la culture du café exige un investissement à long terme, les producteurs doivent s’assurer que leur engagement vaut la peine.», explique le dirigeant.
Mettant en lumière les nombreux défis s’imposant au secteur, notamment le changement climatique et ses effets sur la variété arabica (la plus utilisée par l’industrie du café instantané), le responsable plaide pour un meilleur investissement des gouvernements dans la recherche et le soutien aux producteurs.
« Les gouvernements ont exagéré dans la réduction des dépenses consacrées à l’agriculture pendant la période des programmes d’ajustements structurels dans les années 90.», estime M. Sette.
Selon les dernières estimations de la banque hollandaise Rabobank datant du mois dernier, un déficit de 6,1 millions de sacs de café devrait se creuser au terme de l’année 2017/2018, contre 1,2 million de sacs prévus pour 2016/2017.
Espoir Olodo
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