Insécurité en Côte-d’Ivoire: Ras-le-bol des immigrés français après la menace de conflit interethnique à Bonoua

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Alors qu’un conflit interethnique couve depuis ce jeudi matin à Bonoua, les événements de mercredi survenus à Abidjan apparaissent comme une goutte qui fait déborder un vase déjà bien rempli pour de nombreux français établis en Côte d’Ivoire.

Ce mercredi, alors que l’école française Mermoz alertait par courriel et sms les parents d’élèves sur la menace sécuritaire, nombre de ces derniers excédés en cette période de rentrée, ont opté pour garder leurs enfants chez eux ce jeudi matin.

« On en peut plus, y’a aucune sécurité, ça peut péter du jour au lendemain, y’a un fossé entre les discours officiels et la réalité, ça fait en sorte qu’on ne croit même plus à ce que les autorités disent » témoigne apeurée une parent d’élève contactée, prise hier dans les fumées lacrymogènes et les tirs des forces de l’ordre.

Une autre mère de famille qui a suivi son mari pour s’installer récemment en Côte d’Ivoire réfléchit quant à elle à scolariser son enfant en France. « On est conscient que la Côte d’Ivoire n’est pas un pays sûr, mais mon petit garçon qui a fait sa rentrée scolaire a eu la peur de sa vie hier quand on a été bloqué dans la circulation et que ça tirait de partout, je pense que je vais rentrer le scolariser en France car la situation du pays ne me rassure pas ».

Ce jeudi matin sur huit familles d’élèves français scolarisés à Mermoz contactées, seule une seule a décidé d’envoyer ses enfants à l’école, les autres préfèrent ne pas risquer et attendent d’observer l’évolution de la situation.

Contactée, l’école située non loin de la cité rouge, hier théâtre de violents affrontements entre étudiants et forces de l’ordre, acquiesce de l’inquiétude générale des parents.

La situation sécuritaire prend par ailleurs une autre tournure avec des événements signalés ce jeudi matin à Bonoua où des tensions interethniques (djoula, abouré) sont apparues au lendemain des heurts à Abidjan.

Selon les témoignages recueillis par nos sources sur place, elles trouvent leur origine sur des revendications d’autotchones Abouré qui menace les djoula (ethnie au pouvoir, ndlr) de ne plus rouler leurs taxis à Bonoua avec des slogans du genre « Djoulas ne roulent pas taxi à Bonoua »…

Reste à savoir si le calme reviendra à Bonoua et plus largement au pays…

Koaci

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2 réflexions au sujet de “Insécurité en Côte-d’Ivoire: Ras-le-bol des immigrés français après la menace de conflit interethnique à Bonoua”

  1. Ça Aussi, c’est la faute à GBAGBO LAURENT ?!?!

    Hummm !!

    Pop !!

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