Côte d’Ivoire : Des dizaines de milliards pour la commune d’Abobo (une promesse est une dette)

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La promesse est une dette. Qui mieux que le Président de la République, SEM. Alassane Ouattara, incarne au plus haut point actuellement en Afrique tout le sens d’une telle maxime.
Le Chef de l’Etat a si bien habitué les Ivoiriens à la matérialisation de ces engagements que nombre d’entre eux ne se soucient pratiquement plus de savoir si les réalisations qu’ils impliquent verront ou non le jour. Tant ces promesses, généralement faites sur fond de campagne électorale, se réalisent à un rythme effréné et fascinant. Dans le cas d’espèce, à Abobo, il faut rappeler que déjà, à la faveur de l’inauguration du boulevard Mohammed VI qu’il présidait, le 11 avril 2015, le Président Alassane Ouattara avait laissé entrevoir la possibilité d’effectuer de grandes réalisations au sein de cette commune dont la population lui est restée fidèle. Concernant cette vaste agglomération urbaine représentant un peu plus du tiers de la population globale d’Abidjan, ayant, en outre, vécu beaucoup plus les affres de la guerre, le Chef de l’Etat avait déclaré : « Abobo a souffert, mais elle doit renaître de ses cendres ». Toute une vision sous-tendait déjà cette déclaration qui voulait ainsi prévenir les hommes, les femmes et la jeunesse de la commune de ce qui se préparait deux ans après, à leur profit.
Abobo renaîtra donc de ses cendres par la volonté d’Alassane Ouattara. Et ce, à compter de maintenant jusqu’en 2020. Un plan Marshall de 173,65 milliards de Fcfa sera mis en exécution à cet effet, qui permettra une série de réalisations diverses : 4 hôpitaux généraux, en plus de celui qui accueille déjà ses milliers de patients et qui s’en trouvera assurément désengorgé ; un Centre hospitalier universitaire (Chu) ; des infrastructures pour améliorer l’environnement et le cadre de vie, les conditions de salubrité, de mobilité urbaine, etc. Au total, des réalisations communautaires qui ont, des décennies durant, constitué la quintessence même des préoccupations et besoins exprimés par près de deux millions d’âmes.

Abobo avait d’ailleurs déjà commencé à renaître de ses cendres lorsqu’elle a été dotée, en 2015, d’une route express longue de 4,600km (sur deux fois deux voies), reliant ladite commune à celle d’Anyama. Un ouvrage réalisé à 9, 8 milliards de Fcfa. Ce montant a aussi couvert le bitumage de la voie d’accès à l’hôpital d’Anyama sur une fois une voie. Dans la même veine, ce sont 7 km de route bitumée qui avaient été également réalisés à travers la commune. Celles-ci desservent précisément le village d’Aboboté sur plus de 3km, le village de Bocabo, encore appelé « derrière rails », sur près de 2km. Une autre route très passante désormais, Kennedy-Klouétcha-Abobo, couverte de bitume sur 3, 6km, témoigne tout aussi de l’amorce de cette renaissance. Ce sont là des réalisations effectuées à la demande des populations.

Abobo continuera donc de renaître de ses cendres par l’entremise des multiples infrastructures inscrites dans ce plan d’urgence. Cependant, il faudra bien que sa physionomie et sa réputation de commune en proie au désordre et toujours insalubre changent. Et cela ne peut se faire que si ses leaders communautaires, politiques et autres s’y engagent pleinement et volontairement. Tirant ainsi dans leur sillage tous les acteurs du développement communal. Dans cette dynamique du renouveau, il est à souhaiter que cette importante problématique de l’assainissement public que vit Abobo soit solutionnée. Et que pour ce faire, les propriétaires de ces nombreuses habitations sans ouvrages véritables d’évacuation des eaux usées les dotent de ce type d’équipements. Afin que l’on ne voit plus ses rues déjà défoncées par de multiples ornières continuer à constituer le réceptacle des eaux nauséabondes et assurément pathogènes.

MOUSSA TOURE

Fratmat.info

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