Edwige FIENDE
Le gouvernement ivoirien propose « à la demande générale », le retrait de l’article 90 de la nouvelle loi sur la presse qui prévoit des peines d’emprisonnement pour des délits, adopté en plénière à l’Assemblée nationale, a indiqué jeudi à Abidjan, le ministre de la Communication Bruno.
« Nous allons à la demande générale proposer qu’on retire l’article 90 et que le journaliste soit ramené au code pénal », a affirmé M. Koné, l’invité du journal gouvernemental Fraternité Matin, une plateforme d’échange avec les journalistes.
Le nouveau projet de loi sur la presse prévoit en son article 90, « un emprisonnement d’un à cinq ans et une amende de 300.000 à trois millions Fcfa, pour quiconque, porte atteinte à la sûreté de l’Etat, fait l’apologie des crimes de guerre et contre l’humanité, incite au vol, pillage, meurtre, violence, à la xénophobie, haine sous ses formes, par voie de presse ».
La loi en vigueur adoptée en 2004 ramenait au code pénal pour ce délit.
Fin mai, Le gouvernement a suspendu mardi, l’adoption en plénière à l’Assemblée nationale de ce projet de loi pour « analyser les critiques », après que les principales organisations professionnelles qui sont vent debout contre le projet de loi ont demandé le report du vote en plénière et le retrait de l’article 90.
Bruno Koné, également porte-parole du gouvernement a soutenu que le nouveau texte est « en amélioration par rapport » à celui de 2004, déplorant « un débat politique » pour empêcher le gouvernement de travailler.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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