Afrikipresse
Dans une interview accordée, le 28 juin 2017, à Jeune-Afrique, le Premier ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, est revenu sur les grands sujets brulants du pays. La question de la succession du Président Alassane Ouattara en 2020, la situation économique du pays, la question de la réconciliation nationale et les dernières mutineries qui ont secoué le pays en janvier et mai 2017 ont été les principaux sujets abordées. Il été également question de ses rapports avec le Président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.
S’agissant de la question de la succession à Ouattara, le Premier ministre ivoirien, cadre du Rdr (Parti du Président Alassane Ouattara. Ndlr), a été invité à donner son avis sur les sorties du Pdci-Rda qui exige que le candidat du Rhdp, pour la Présidentielle de 2020, vienne de ses rangs.
Amadou Gon Coulibaly a laissé entendre que le choix du candidat revenait « en premier lieu » aux Président Alassane Ouattara (Pdt du Rdr) et Henri Konan Bédié (Pdt Pdci-Rda). Il a ensuite souhaité que l’heure, au Rhdp, ne soit pas au débat de succession au Président Ouattara, mais plutôt au renforcement de la coalition afin d’aboutir au parti unifié. À ceux qui voient en lui le dauphin désigné du Président y Alassane Ouattara, il a répondu en disant que sa priorité actuellement restait la réussite de la mission que lui a confié le Président de la République en le lui confiant le gouvernement. Pour lui, 2020, ce n’est pas maintenant.
Au sujet de la réconciliation nationale, Amadou Gon a laissé entendre qu’elle est effective, aussi bien au plan social que politique. «Les Ivoiriens sont en majorité réconciliés. En ville, les gens vivent ensemble, il n’y a aucun problème. En milieu rural, des difficultés qui persistent sont liées au foncier rural. C’est un vieux problème en Côte d’Ivoire qui ne date pas de la crise. Nous travaillons à le résoudre avec la future mise en place Agence du foncier rural qui va définitivement régler le problème. Au plan politique, je me réjouis que les composantes de l’opposition qui avaient refusé de prendre part aux élections en 2015, aient décidé de s’unir dans une plateforme pour concourir en 2020 », s’est-il réjoui.
S’agissant des prisonniers politiques, Amadou Gon a laissé entendre que la justice suivait son cour. Et que, « après cette étape, si des décisions d’opportunité devaient être prises, le Chef de l’État aviserait ». Pour le dossier Laurent Gbagbo, posé par ses partisans comme condition préalable à toute réconciliation, le Chef du gouvernement a dit qu’il dépendait désormais de la justice internationale qui fait, selon lui, son travail. Il a toutefois ajouté que «quel que soit le résultat de cette procédure, il s’imposera à nous tous ». Une manière de baisser la pression et de calmer le jeu. Soupçonné d’être en de mauvais termes avec le Président de l’Assemblé nationale, Guillaume Soro, Amadou Gon Coulibaly s’est contenté a de souligner que chacun, dans sa fonction respective, est amené à travailler l’autre pour la bonne exécution des affaires de l’État.
Le Chef du gouvernement ivoirien est par ailleurs revenu sur les mutineries qui ont secoué le pays en janvier et mai 2017. Sur la question, Amadou Gon Coulibaly s’est voulu rassurant. Il a laissé entendre que les revendications des mutins ont été entièrement (12 millions reçus par chacun d’eux) et que la situation était désormais sous contrôle total. « Avec la loi sur la programmation militaire, les conditions de vie et travaille des militaires seront améliorées, ils seront bien formés et notre pays ne connaitra plus ce genre d’évènements. Si Gbagbo avait accepté sa défaite en 2010, tout ceci ne serait pas arrivé », a-t-il dit.
Le Premier ministre ivoirien s’est réjoui de la bonne santé de l‘économie ivoirienne, malgré la chute brutale du prix de cacao sur le marché international.
Jean-Hubert Koffo
Sans aucun doute, M. le PM. Il n’y a pas de débat à ce niveau.
————–
Pour le reste, notre position est connue et claire concernant ce machin appelé CPI.