Côte-d’Ivoire Soro Guillaume: « Trop est toujours Trop » (première partie)

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Il est tard dans la nuit et cependant je ne dors pas. Je médite. Je réfléchis. Je me remémore. Les souvenirs de mon enfance s’imposent à moi cette nuit. Comme dans un rêve kaléidoscopique, ma vie défile sous mes yeux…

Je me revois enfant dans ce village lointain au nord de la Côte d’Ivoire ? À Niellé, à quelques encablures de la frontière du Mali. Aussi loin que puissent remonter mes souvenirs d’enfance, je me revois gambadant joyeusement dans les ruelles de ce village sénoufo où feu mon père exerçaient dans la compagnie du textile la CIDT (La Compagnie Ivoirienne De Développement du Textile). Les populations de Niellé, de ma génération et plus, se souviennent sûrement de M.
Clément Soro Sanga, mon père.

Qu’elle est douce, l’innocence de l’enfance !

L’insouciance est le lot du quotidien de cette enfance, de mon enfance…Jacques Brel, le Grand Chanteur belge, a bien eu raison d’y voir le temps de vivre ! L’enfance…

Ma mère, ménagère de son état, était d’un naturel doux et effacé. Ma mère était l’incarnation même de l’amour. À cette époque-là, j’étais le fils unique à mon père et à ma mère. Disons que j’étais un petit prince dans cette maisonnée si modeste. Nous n’avions ni électricité, ni télé. Mais nous étions heureux. Ma mère et moi étions si proches. J’aimais ma mère et ma mère m’aimait.

Autant que je m’en souvienne, ma mère ne m’a donné la fessée qu’une seule fois. Il me faut vous avouer tout de suite que j’étais un garnement bien turbulent ! J’adorais apprendre en prenant des risques. Et ma mère avait bien des difficultés à me tenir tranquille. À mes premiers cris et pleurs le jour de cette unique fessée, les larmes de ma mère jaillirent. Elle pleura autant que moi. Surpris, il m’a fallu moi-même la consoler. Et nous nous promîmes de ne plus nous fâcher…

Mon père lui était plus sévère. Il incarnait vraiment le visage paternel et viril de nos Tropiques. Quand il lui arrivait de vouloir me corriger de mes incartades, c’est dans les bras de ma mère que je me réfugiais. Alors ces bras constituaient un bien maigre rempart (mais un rempart tout de même) pour me protéger de la colère justifiée ( je l’avoue) de mon père qui voulait que j’apprenne les choses de la vie en homme.

Souvent ma mère pleurait avec moi. Et je trouvais injuste que par ma faute, elle encaisse parfois au passage, quelques taloches qui m’étaient destinées. Est-ce de là que naquit ma haine de l’injustice ? …
J’ai à présent sommeil…

Demain La suite de « Trop est Trop  » vous sera servie si je suis toujours inspiré, Chers lectrices et lecteurs.

Guillaume Soro (Bruxelles)

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4 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire Soro Guillaume: « Trop est toujours Trop » (première partie)”

  1. Donc un TERRORISTE peut aussi avoir de l’affection et des sentiments pour ses parents ?

    Et tous ces ivoiriens que tu as fait innocemment massacrer, fusiller, égorger, brûler et étouffer dans des Conteneurs sous le soleil brûlant de Bouaké, n’avaient-ils pas aussi de l’amour pour leur parents ? Ou leur parents n’avaient-ils pas aussi de l’affection pour leurs enfants ? Ne souhaitaient-ils pas aussi voir leur Parents et enfants encore en Vie ??
    Pourquoi les as tu fais massacrer ? « Pourquoi est tu réellement devenu un Rebelle ? »
    Ton livre ne nous a toujours pas donné une réponse recevable .
    Alors ferme là ! Et continu à jouïr de votre pouvoir et richesse du Sang.

  2. UN TEASER COUTEUX !

    On attend le plat de résistance.

    J’ose croire que ce n’est vraiment pas aux frais de la Princesse Ivoire que le locataire du « petit poste » de PAN séjourne en occident d’où il nous fait partager ses beaux et grandioses souvenirs d’enfance.

    Exit donc cette préface a la Camara LAYE, de mauvaise qualité. Les mercenaires de la plume recrutés çà et là auraient pu être mis à contribution.

    Après « L’Enfant Noir » version Niellé, on attend la suite. Le rêve et ce « Dramouss » …qui nous prédira par un pouvoir magico-religieux, ce qui attend le peuple sous le règne de ce Lion Noir.

    Un règne qui était minutieusement préparé jusqu’à la découverte de cette extraordinaire poudrière de..OUAGA.

    Une découverte qui donne l’insomnie aussi bien au propriétaire de cet arsenal qu’à ceux contre qui il devrait être utilisée.

    La découverte de TROP !

    Soro, après ce teaser, c’est quoi la suite ?

    On rentre dans le rang ou on continue de faire miroiter un rêve de grandeur personnelle à tous les desperado (hors-la-loi prêt à tout pour assouvir leur reve) qui rôdent autour de cette terre d’Eburnie oû d’autres garnements n’auront pas eu la chance de connaître le plaisir de l’enfance insouciante ?

    Ou ….« Trop n’est pas encore Trop » pour toi ?

  3. Soro Guillaume est dans un « damage controle « . Après avoir écorché son image avec une rébellion sanglante, il veut se reconstruire un profil plus conciliant en évoquant son enfance.
    Qui a dit que ce monsieur n’était pas intéressé par le pouvoir ?

  4. L’auto-biographie a toujours une dimension onirique qui élague la dissonance suscitée par les actes vils, sales, sanglants, proscrits par la morale/l’éducation/la religion (Soro reste chrétien, je crois). Alors donc, on y va depuis quelques jours à plein tube avec ces carnets de voyage d’un homme bien de sa personne. Soro est un homme politique. Heureusement pour lui. Autrement, il se retrouverait dans une situation moralement intenable, celle où il doit faire face et ses crimes, et les considérer comme de peu d’importance au regard de sa morale, de son éducation et de sa foi religieuse. Un foutoir pas possible dans sa tête. L’écriture est un exutoire onirique acceptable pour lui. Et nous ses victimes ? Croit-il que nous buvons sa tentative de réécriture de son histoire ? Il peut toujours rêver, un autre l’a fait avant lui jusqu’à la négation d’un prénom qui, aux oreilles anglophones, pouvait inscrire en faux le positionnement « Solution », quand le prénom accolé ramène à « problème » (drama).

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