Les anciens ministres de Gbagbo, Assoa Adou et Hubert Oulaye devant les juges en Côte-d’Ivoire

La première session ordinaire de l’année judiciaire de la Cour d’assises s’est ouverte le lundi 19 juin. Avec, au menu, cinq affaires et 30 accusés.

Dans le box des accusés, figure l’ancien ministre Assoa Adou qui s’est présenté à la Cour avec ses avocats: Mes Dako Zahui Toussaint, Dadjé Rodrigue, Blédé Dohora et Bobré Félix.

L’ex-ministre des Eaux et Forêt comparaîtra le 24 juillet avec d’autres personnes pour des faits « d’assassinat, de crimes et de constitution de bandes armées ».

En 2015, Assoa Adou s’était déclaré directeur national de campagne de l’ancien Président Laurent Gbagbo à la tête du parti. Également présent, le lundi, Hubert Oulaye, un autre ancien ministre mis en liberté provisoire il y a une semaine, comparaîtra au cours de cette session.

Hubert Oulaye et Assoa Adou sont deux figures connues de la fronde au sein du Fpi, l’ancien parti au pouvoir dirigé officiellement par Pascal Affi N’Guessan.

Les dirigeants de cette fronde, Abou Drahamane Sangaré, Koné Boubakar, Dédi Séri, Ettien Amoikon, Akoun Laurent, Odette Lorougnon étaient à l’audience d’hier qui a enregistré la prestation de serment des jurés.

Le président de la Cour d’assises, le juge Kouamé Elie, a promis de satisfaire à la demande d’un procès équitable faite par le bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Abbé Yao.

BENOIT HILI
Fraternité Matin

Le procès de l’ex-ministre Assoa Adou s’ouvre le 24 juillet (avocat général)

Ange TIEMOKO

Le procès de l’ex-ministre Assoa Adou, cadre du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo), devrait s’ouvrir le 24 juillet, a annoncé lundi à Abidjan l’avocat général, Drissa Soro, à l’ouverture de la première session des assises de l’année 2016-2017, au palais de justice du Plateau (centre des affaires).

« Le dossier Assoa Adou est prévu pour le 24 juillet », a indiqué Me Soro, espérant que l’audience ira à son terme avant les vacances judiciaires qui débutent le 31 juillet.

« On ne peut pas savoir quand (ce) procès s’ouvre (…). L’avocat général ne peut pas fixer la programmation de l’audience », a réagi l’un des conseils du docteur Adou, Maître Ange Rodrigue Dadjé, l’air surpris d’être informé par la presse, soulignant que cette décision revient au président de la Cour d’assises, « en collaboration avec les avocats d’un côté et le parquet général » de l’autre.

Selon Me Dadjé, une rencontre à « huis clos avec les magistrats » est prévue le « 26 juin pour arrêter une programmation » des comparutions pour les cinq procès prévus pendant cette session des assises.

Ancien ministre sous Laurent Gbagbo, et par ailleurs vice-président du FPI, Assoa Adou, âgé de 72 ans a été interpellé en janvier 2015 par la police à son domicile, un an après son retour d’exil au Ghana.

Incarcéré dans une prison à Bouaké, dans le centre ivoirien, son état de santé s’est dégradé depuis quelques mois selon ses avocats.

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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3 réflexions au sujet de “Les anciens ministres de Gbagbo, Assoa Adou et Hubert Oulaye devant les juges en Côte-d’Ivoire”

  1. le Monsieur a 72 ans et il grabataire ; mais diantre libérez le pour qu’il aille se soigner correctement. il est soupçonné et non coupable . Donc doit bénéficier de la présomption d’innocence.

  2. « il est soupçonné et non coupable . Donc doit bénéficier de la présomption d’innocence. »

    @Monet, je le répète (c’est pédagogique) : Si le FPI devait revenir au pouvoir, la première difficulté qu’il devra affronter sera interne, entre 2 clans. Entre ceux qui appelleront à la charité chrétienne et tout le bréviaire allant de « si on te gifle sur la joue gauche, tend la droite » à « pardonne-leur Père, ils ne savent pas ce qu’ils font ». Et ils auront en face d’eux ceux, nombreux, qui croient que le régime actuel établit une nouvelle norme de gouvernance et de rapport à l’opposition (certains disent clairement « ennemis »), laquelle norme devra à eux être in-té-gra-le-ment appliquée. Et donc, Gel des avoirs afin qu’ils meurent dans le dénuement ; Arrestation et détention arbitraires de nombreuses années sans procès en passant par la case DST mais sans toucher les 20 millions ; Traque jusqu’à l’étranger sous les tentes de réfugiés ; Disparition de prisonniers par centaines… et j’en passe… Oui, ça risque de chauffer au FPI.

    En attendant ce débat enflammé interne au FPI, les sorties de Amadou Cimetière, de Dah Sansan et autres thuriféraires du RDR montrent qu’ils ont une claire idée du clan qui pourrait imposer son point de vue.

  3. @coigny…

    Il y a une dimension que vous oubliez et qui impactera sur le comportement des pro GBAGBO en cas de reprise du pouvoir : le caractère anthropophagique de la chute.

    En effet, la chute du pouvoir OUATTARA ne pourra que s’accompagner de pillages divers de la part de ressortissants du nord, à l’endroit de leur propres gens.

    Il y aura de nombreuses délations, trahisons et retournements de vestes ici et là, produits dans le but d’éviter des représailles ou de les orienter vers d’autres.

    Cette forme de collaboration influence énormément le comportement des nouveaux tenants du pouvoir, qui se retrouveront en train de composer avec l’ennemi, car il s’agira de trier dans la fratrie adverse.

    Avant donc que le nouveau pouvoir FPI ne se prononce, avant même qu’il ne s’en prenne à son ennemi ou lui pardonne, celui-ci se phagocytera de lui-même et c’est inexorable, vu l’injustice et les traitements inégaux que les cadres du RDR ont développés au sein des populations qui leur sont proches.

    Mais il est évident que quelque soit ce qui se passerait, les volontés de représailles risquent d’être les plus fortes, c’est à dire proportionnelles à ce que l’on aura subi de la part du pouvoir OUATTARA.

    Il y a eu énormément de blessures et de douleurs inutiles, des douleurs infligées et dont le pouvoir OUATTARA aurait pu se passer.

    Le sang ne sèche pas et les ivoiriens n’oublient pas !!

    Dommage !!

    Épilogue !!

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