Côte d’Ivoire: Ce que Bédié dit de Soro

Dans sa livraison du 18 au 24 juin 2017, Jeune Afrique livre une longue interview du président du PDCI, Aimé Henri Konan Bédié qui séjourne depuis mi mai à Paris. Plusieurs thèmes ont été abordés. Les remous sociaux, la découverte d’une cache d’armes chez Soul To soul à Bouaké, la succession de Ouattara en 2020 et la libération de Gbagbo. Compte rendu de lecture.

Sur la question des remous sociaux, surtout les mutineries à répétition qui ont pollué l’atmosphère en Côte d’Ivoire durant toute la première moitié de l’année 2017, le président Bédié dit condamner cette manière « inacceptable de revendiquer bruyamment et par les armes » , et apporte son soutien au président Alassane Ouattara avec lequel il dit entretenir une « excellente relation ».

S’agissant des armes retrouvées au domicile du chef de protocole de Guillaume Soro, et de l’ex chef de la rébellion, Henri Konan Bédié (83 ans), affirme : « Guillaume Soro est mon protégé. Lui qui a lancé la rébellion pour mettre fin la dictature de Laurent Gbagbo vient de lancer un appel à la réconciliation. À ce titre, il a beaucoup de mérité. Je lui fait confiance ». Il poursuit : « C’est une affaire qui vient de loin, depuis la Libye en passant par le Burkina Faso ».

Toujours s’agissant du dossier Soro à qui des observateurs, sympathisants et partisans attribuent une ambition présidentielle pour 2020, Henri Konan Bédié fait encore une autre révélation de taille : « Je ne pense pas que l’accord que lui a donné Ouattara porte sur la présidentielle de 2020, il porte sur 2030. Guillaume Soro n’est pas excessivement ambitieux. Il n’est pas intéressé par les élections de 2020, il me l’a dit ». Il souligne également, outre le jeune âge du président de Guillaume Kigbafori Soro, que ce dernier est bien là où il est : « Il est président de l’assemblée nationale, ce qui est une bonne position et ça c’est un accord ».
S’agissant de l’alternance, le Président du PDCI dit : « En 2020, le PDCI aura un candidat et ce sera le candidat unique du Rhdp. Il faut que Ouattara et moi nous entendions sur ce point pour que cette alternance ait lieu ».

Sur la question de la libération de l’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo détenu à la CPI depuis six ans, Henri Konan Bédié dit: « Mon point de vu est celui de la justice. Sans justice, il n’y a pas de réconciliation ».

Philippe Kouhon
Source : Jeune Afrique

Commentaires Facebook