(Agence Ecofin) – Selon le rapport Global Economic Prospect publié ce mois-ci par la Banque mondiale, « L’Éthiopie devrait progresser de 8,3 % en 2017, la Tanzanie de 7,2 %, la Côte d’Ivoire de 6,8 % et le Sénégal de 6,7 %, tous aidés par l’investissement public. ».
Pendant que l’Afrique du Sud et le Nigéria s’engluent dans la récession, une autre Afrique est en train de marquer des points.
L’Ethiopie pourrait même rapidement devenir la première économique de l’Afrique orientale. Pour l’année 2017, son Produit intérieur brut (PIB) atteindra 78 milliards de dollars contre 72 milliards de dollars enregistrés l’année dernière. Habituée au taux à deux chiffres depuis 2015, le pays devrait dépasser le Kenya de 29 millions de dollars au PIB cette année.
Cependant, la croissance économique de l’Éthiopie dépend fortement des dépenses publiques d’infrastructure et de la demande intérieure. Le pays, dont la population pèse le double de celle du Kenya, est devenu également une destination de choix pour les investisseurs chinois.
Fiacre E. Kakpo
Ces modèles de croissance tirées essentiellement par l’investissement public, si important soit-il, ne sont pas durables car, ou bien l’Etat s’essouffle, ou bien il se surendette, ou bien il taxe plus les agents économiques. Il faut mordicus que le secteur privé, c-a-d. la création de richesses par celle-ci, soit un moteur, AU MOINS à part égale, de cette croissance. La réalité est là, bien triste, la plupart de ces croissances sont appauvrissantes, n’est-ce-pas ?