Côte-d’Ivoire la Cour suprême décide: Succession chez les Akouè, Thiam Augustin confirmé, Dahouet débouté

Afrikipresse

Thiam Augustin Boigny vient d’être confirmé par la justice en tant que chef du canton Akouè de Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire, située à 230 kilomètres au nord d’Abidjan, à travers le rejet de la requête formulée contre lui par son cousin et cadet Dahouet Augustin Boigny, un autre petit fils de Félix Houphouët-Boigny, qui le conteste.

Le gouverneur du district autonome de Yamoussoukro, Thiam Augustin, petit-fils du premier président de la République de Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny,est désormais le seul et unique chef des Akouè reconnu par l’État de Côte D’Ivoire. C’est peut-être la fin d’une longue valse juridico-familiale qui a opposé l’homme à un de ses cousins et cadets, Dahouet Augustin.

Pour l’histoire, Thiam Augustin ou Nanan Boigny N’dri III (son nom de règne) a été choisi par les dignitaires et dépositaires de la tradition comme chef du Canton Akouè après avoir rempli toutes les formalités coutumières et accompli les rituels exigés en la matière. Ce choix n’a pas été du goût de son cadet Dahoué Augustin Boigny qui, depuis quelques années fait des mains et des pieds pour voir destituer le Gouverneur Thiam Augustin Boigny. Il s’est même déjà autoproclamé chef canton avec pour nom de règne Nanan Kouassi N’go III et a fait des tournées dans tous les 33 villages du canton en juillet 2014. On se rappelle que dans la foulée, le ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko était intervenu pour mettre de l’ordre, mais en vain. Puisque Dahouet Augustin Boigny a fini par saisir la justice, la Cour suprême, le 23 mars 2016.

Celle-ci, à travers sa Chambre administrative, a tranché en son audience du 26 avril 2017 après avoir pris connaissance des conclusions rendues le 24 décembre 2016 par la justice de la Chambre des rois et des chefs traditionnels de côté d’Ivoire. Elle a jugé irrecevable la requête de Dahouet Augustin Boigny. En conséquence, Thiam Augustin Boigny demeure le seul et unique chef du canton Akouè en tant Nanan Boigny N’dri III. Une grosse a été produite dont copie est parvenue à Afrikipresse. I

Contacté Thiam Augustin n’a pas voulu faire de commentaire sur cette décision. De même que son cadet Dahouet Augustin dont des proches disent attendre que cette décision de justice soit portée officiellement à la connaissance de toute la grande famille Houphouët Boigny, ainsi qu’au canton.

Sur le terrain, il faut souligner que depuis le déclenchement de cette affaire de famille, 30 des 33 villages qui composent le Canton Akouè ont témoigné leur reconnaissance et soutien à Thiam Augustin alias Nanan Boigny N’dri III, en plus de l’arrêté préfectoral délivré par le préfet du département de Yamoussoukro,préfet de la région du Bélier, le 16 septembre 2014.

Yamoussoukro compte deux grands cantons : les Akouè dont est issu le premier président de la République de Côte d’Ivoire, Félix Houphouët Boigny, et les Nananfouè dont est issu l’ancien gouverneur de la Bceao (Banque central des Etats de l’Afrique de l’ouest) Charles Konan Banny.

Chris Monsékéla (Coll : Christ Kemondé)

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6 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire la Cour suprême décide: Succession chez les Akouè, Thiam Augustin confirmé, Dahouet débouté”

  1. @Bak Kon

    LE SYLLOGISME DÉBRIDÉ

    1. «Le Baoulé ne va pas à la Police, au Tribunal, il va voir le chef traditionnel» (Interview de Nanan Boigny N’Dri III in L’hebdo du 21.07.2016)
    2. Or Dahouet Augustin Boigny est un Baoulé !
    3. Donc……Dahouet n’ira jamais au Tribunal pour régler son problème !

    Mais “Dahouet a fini par saisir la justice, la Cour suprême, le 23 mars 2016.”…donc peut-on dire que Dahouet n’est peut être pas un Baoulé ?

    Message à l’intention de @Bak Kon (commentaire Facebook plus haut) qui dit ceci : “J’anticipe déjà sur ce que les Beté vont dire”…..

    A l’évidence tu n’es pas Bété. Donc ne présume pas de ce que TOUT un peuple composé de plusieurs tribus allant de Daloa aux limites de Lakota en passant par Soubré va dire ! Si tant est que un peuple s’exprime en permanence sur n’importe quel sujet !

    Quitte donc dans ça mon frère (ou ma sœur) !

    Ces stigmatisations légères, tendancieuses et irresponsables, sont le fait de ceux qui ont …quelque chose à se reprocher !

    Prends le temps de connaitre, ce dont tu parles et non te faire l’écho des autres.

    Je te renvoie aux Cahiers du Nouvel Horizon n° 6 pour découvrir CHIFFRES A L’APPUI la composition du peuplement en 1990 du pays Bété ! Statistiques à la clé, tu seras étonné(e) de savoir qu’il y a à cette date, plus d’allogènes que d’autochtones sur les terres du Bété !

    Enfin, je te renvoie à cet article sociologique de Fraternité Matin sous la plume de Franck A. Zagbayou en date du 4 Octobre 2003. Le Professeur anthropologue Dedi SERI, cette riche bibliothèque, pourrait t’aider à développer tes connaissances dans ce domaine !

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    Cote d’Ivoire: Audiences : “Gagnoa est un micro-système d’intégration”

    La Côte d’Ivoire, terre d’hospitalité, d’accueil et de fraternité, porte bien son nom et ne saurait s’accommoder d’un procès en xénophobie. Le pays bété de Gagnoa, partie intégrante de cette Côte d’Ivoire, est un réceptacle de toutes les ethnies de ce pays.

    Il est un ” micro-système d’intégration ” avec toutes les nationalités de la CEDEAO et du monde comme les frères libanais. C’est par ailleurs la première terre dans ce pays qui a abrité le premier syndicat des planteurs français “. Le président du conseil général de la capitale du Fromager qui s’exprimait ainsi, ne disait point un conte ou une légende. La symbolique de l’étranger en pays bété et particulièrement à Gagnoa est tout simplement symptomatique de la tradition d’hospitalité qui a cours chez les populations de cette région.

    Le nom qu’on donne à l’étranger, dira M. Jean-Pierre Gnahoré, dans notre langue est symbolique. L’étranger chez nous se nomme ” Lorougnon “.

    Il poursuit son enseignement en ces termes : ” Dans la cosmogonie bété, l’étranger est considéré comme l’envoyé d’un dieu qui vient éprouver l’hospitalité des humains ; bien le recevoir attire sur son hôte les faveurs de la divinité qu’il incarne ou au contraire sa bénédiction, s’il est mal accueilli ou mal traité “. Il a ensuite fait une analyse sémantique du mot ” Lorougnon ” qui désigne l’étranger !

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    Cordialement !

  2. @Bah Kon

    (Rires)…Tu veux dire cette armée de chauffeurs de taxi sénégalais incapables d’agencer et comprendre deux phrases en français. Seulement le Wolof… Oui, ces chauffeurs de Dakar qui t’emmènent à une destination A’ (lire A prime) quand tu veux aller à une destination A. (Rires)…

    Et puis, entre nous, il y’a plein de chauffeurs de taxi guinéens nés de père et de mères eux-mêmes guinéens d’origine dans la cité dakaroise….Alors ?!?!?

  3. Tout ça pour dire, il faut « grandir » cher camarade et s’affranchir de telles mentalités rétrogrades. Il est bel et bien Ivoirien. Un point. Un trait. Si tu veux parler du fond du problème de succession, alors je t’écoute. Au fait, j’espère que tu nous ramèneras la Constitution sénégalaise le jour où son frère, qui fait notre fierté à l’extérieur (même si c’est parfois dur dans le monde de la finance internationale) le jour où il décidera de venir faire valoir ses compétences au pays où il fut ministre.

  4. Je n’ai plus aucun doute sur les capacités de la justice ivoirienne, elle peut TOUT faire : voter lors des élections intra partis politiques, et dorénavant introniser des chefs traditionnelle. Avec le temps, elle créera des trous de ver pour nous transporter à des milliers d’années lumière à l’autre bout de la galaxie, puis vaincra le paradoxe du grand-père pour permettre enfin le voyage dans le temps, sans oublier au passage d’inventer la téléportation… Vous avez dit science-fiction ? Oui, mais qui a commencé ?

  5. J’ai vu le pouvoir FPI imposer mon chef de canton au centre. Ouattara fait autant. Le jour Ouattara ne sera plus au pouvoir il n’y aura plus de Thiam Augustin et de Sidy Diallo

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