CPI Côte-d’Ivoire: Blé Goudé à Laurent Gbagbo «ATO, (papa) joyeux anniversaire! »

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Aujourd’hui 31 mai 2017, tu souffles ta soixante douzième bougie. Soixante douze années bien remplies ! Car dans la vie, ce qui compte, c’est de faire ce que l’on croit juste. Certains trouveront à redire, mais, Ato, ceux qui connaissent l’histoire vraie de ta Côte d’Ivoire bien aimée te sont reconnaissants et te disent avec moi, joyeux anniversaire et longue vie à toi !

Le leader, ce n’est pas forcement celui qui gère le pouvoir, c’est bien celui qui parvient à inspirer le maximum de personnes à donner le meilleur d’eux mêmes. Et Dieu seul sait combien ils sont nombreux les citoyens que ton parcours a inspiré en Côte D’ivoire, y compris ceux qui disent publiquement du mal de toi. A ton transfèrement ici à la Cour Pénale Internationale, tes adversaires ont vite fait de dire que c’était ta fin, aujourd’hui la météo politique leur donne tort. Dans leurs rapports avec toi, les ivoiriens continuent de leur prouver qu’ils ne sont pas l’oiseau, qui après avoir juré fidélité à l’arbre, s’envole et l’abandonne au premier coup de hache du bûcheron ; ils sont plutôt la fourmi qui s’accroche à l’arbre malgré la violence des coups de la hache du bûcheron. Car du fond de ta cellule, tu restes gravé dans le cœur de chaque ivoirien. Quant à moi, saches papa, que depuis trois ans et demi que je partage cet univers carcéral avec toi, je puis dire la tête haute, à ma génération que nous ne nous sommes pas trompés de chemin en nous engageant à tes côtés. La prison n’a pas réussi à altérer ton œuvre politique, tout comme elle n’a pu te faire perdre de ton humour et de ton amour pour ton prochain, prouvant ainsi que « c’est lorsque la nuit est profonde que brillent les étoiles » (Churchill). De ceux qui t’ont conduit ici, jamais je ne t’ai entendu dire du mal ; bien au contraire, tu pries toujours pour que la Côte d’Ivoire retrouve la paix, et c’est cette façon de fonctionner qui me fascine. Papa, Dieu est en train de délier les chaines que les humains nous ont mises afin que tu puisses souffler la soixante treizième bougie avec l’ensemble des ivoiriens, dans une côte D’ivoire réconciliée et débarrassée de toute haine, comme tu l’as toujours souhaité. Car, de ce que je vois, de ce que j’entends et de ce que je sais, tout laisse présager que le temps de l’éclosion de la vérité est proche, et que bientôt nous allons rentrer chez nous, sans haine !

Joyeux anniversaire papa !
Ton fils, Gbapè (comme tu aimes bien m’appeler)

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