Par André Silver Konan
« Nos représentants qui ont parlé hier à la télévision pour annoncer que nous renoncions à nos primes ne nous ont pas consultés avant. Nous sommes en colère contre eux, d’autant que personne n’arrive à les joindre depuis hier. Nous demandons le reliquat des primes promises.
En janvier, nous avions reçu 5 millions de Francs CFA, et on nous avait promis 7 autres millions versés par tranches de un million à partir de juin. Nous voulons que le gouvernement parle avec nous », déclarait l’un des mutins, un sergent de 28 ans de l’Unité de commandement et de soutien (UCS).
« NOUS SOMMES EN COLÈRE CONTRE EUX, D’AUTANT QUE PERSONNE N’ARRIVE À LES JOINDRE DEPUIS HIER »
La veille, des mutins de janvier, venus de Bouaké avaient, dans une déclaration filmée diffusée par la RTI, laissé entendre ceci: « Nous présentons nos excuses pour les différentes situations malheureuses que nous avons connues, au nom des 8 400. Le gouvernement a prêté une oreille attentive à nos problèmes, il y a eu un accord consensuel.
En ces temps de réconciliation, nous prenons l’engagement solennel de nous ranger et de nous mettre aux ordres de la République », avait déclaré le sergent Fofana, devant le Président de la République Alassane Ouattara.
Ouattara meurtri
Celui-ci avait déclaré qu’il croyait en la sincérité des propos des mutins avant de révéler que les mutineries de début janvier 2017, l’avaient beaucoup meurtri. Dans une brève déclaration, il a dit de façon récurrente: « Ces événements du mois de janvier m’ont véritablement meurtri, m’ont fait mal ».
Il avait précisé: « Les Ivoiriens ont été effrayés. Je vous demande que cela ne se reproduise plus ». Annonçant qu’il voulait « bâtir une armée républicaine, forte, soudée. Nous devons montrer que la Côte d’Ivoire est définitivement en paix ».
Manifestement, les mutins de ce vendredi ne l’entendaient pas de cette oreille.
C.A.
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