« Il y a effectivement une nécessité d’adapter nos textes à l’évolution de l’environnement des médias, mais il faut l’envisager dans un sens d’amélioration, dans un sens de libéralisation, dans le sens de la promotion des médias en Côte d’Ivoire parce qu’aujourd’hui les médias ont beaucoup de difficultés, les journalistes ont beaucoup de difficultés. Or ce sont des moyens de consolidation de la démocratie.
Dans les textes qui nous ont été proposés, cette dimension fait gravement défaut; nous avons le sentiment d’un recul. Lorsqu’on voit l’esprit qui fonde toutes les dispositions relatives aux sanctions, il y a le sentiment que l’on veut exprimer de façon claire, dressé comme épée de Damoclès sur la tête des journalistes. Cela met mal à l’aise en tant que démocrates.
Ce que nous aurions souhaité, c’est de voir toutes les avancées, toutes les propositions au plan juridique, économique et financier:
– donner les moyens à la presse ivoirienne de se consolider,
– d’avoir d’avantages de moyens pour pouvoir servir la démocratie, d’informer largement les ivoiriens.
On n’a vu nul part les dispositions relatives a :
– la consolidation financière des organes de presse,
– la défiscalisation d’un certains nombres d’entrant
– l’allégement des prestations sociales en faveur de l’Etat.
Toutes choses qui peuvent contribuer à la santé financière des organes de presse; aucune disposition dans ce sens.
Par contre sur près de 15 articles sont consacrés aux sanctions, L’organe de régulation lui-même ne donne aucune garantie de transparence.
La Cote d’ivoire a besoin de s’adapter, de s’ajuster. Mais il faut ajuster dans le bons sens. Il faut aller d’avantage vers de liberté lorsqu’il s’agit de la presse ».
PASCAL AFFI N’GUESSAN
Députe Bongouanou S/P
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