Alépé Côte-d’Ivoire: Une fusillade fait 10 blessés à Koutoukro-Bord

Koutoukro-Bord, localité située dans la sous-préfecture d’Allosso, dans le département d’Alépé, a été le théâtre d’une fusillade perpétrée par des individus non encore identifiés dans la matinée du samedi 6 mai 2017.

Les blessés au nombre de dix ont été tous admis aux urgences de l’hôpital général d’Alépé. Des plaies à l’omoplate droit, au bras droit et à la joue gauche étaient visibles sur Kassi Bomou Edouard, né en 1983, l’un des blessés qui recevait des soins. Par manque d’appareil radiologique, certains blessés seront conduits à Abidjan.

Selon les informations reçues de différents témoins encore sous le choc, des jeunes de Koutoukro-Bord ont constaté la présence d’orpailleurs clandestins à Assikro, village situé à seulement quelques km des leurs. Ne voulant pas de cette pratique, les jeunes sont allés demander aux orpailleurs de quitter les lieux.

La chefferie engage alors des négociations avec ces « visiteurs encombrants ». Les esprits s’échauffent de part et d’autre. Jeunes et orpailleurs sont au bord de l’affrontement. C’est alors que, toujours selon nos sources, des coups de feu retentissent. C’est la débandade. Fort heureusement, il n’y a pas eu de mort.

En effet, des populations de ces localités et même celles des localités voisines continuent de s’opposer à cette pratique. « Nous ne voulons pas d’orpailleurs clandestins chez nous », a lancé le jeune Kassi Kassi.

Pour mettre fin à cette pratique, en novembre 2015, des éléments de la gendarmerie nationale avaient fait une descente musclée sur les sites d’orpaillage clandestin d’Harounakro et Allosso-Bord, toujours dans la sous-préfecture d’Allosso où ils avaient mis aux arrêts deux orpailleurs, détruit leur matériel de travail et incendié leurs « maisons » construites en matériau provisoire.

Depuis lors, le phénomène avait pris du recul dans le département. Malheureusement, cette situation déplorable laisse croire que beaucoup d’orpailleurs « sont candidats » au retour dans certaines localités du département.

Joint par téléphone, le préfet Nanou Benjamin a appelé les populations au calme et a promis qu’une solution définitive sera trouvée à ce récurrent problème.

En attendant, la gendarmerie va diligenter une enquête pour en savoir davantage.

Boni Amlaman
Fraternité Matin

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