Côte-d’Ivoire: La Défense de Simone Gbagbo salue son acquittement…Issiaka Diaby veut qu’elle aille à la CPI

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Edwige Fiendé

Les avocats de Simone Gbagbo ont salué mardi, la décision « courageuse et juste » de la justice ivoirienne, qui a acquitté l’ex-dame ivoirienne de crimes contre l’humanité.

« Je salue la décision courageuse qui a été rendue, mais je persiste à dire que les conditions du procès n’étaient pas à l’avantage » de Mme Gbagbo, a affirmé son avocat principal Me Rodrigue Dadjé, joint au téléphone par ALERTE INFO.

Mardi, la cour a déclaré Simone Gbagbo « non-coupable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité et ordonné sa mise en liberté ».

L’acquittement de l’ex-première dame est « juste et fondé », a réagi Me Amani Kouamé, l’un des avocats commis d’office, estimant que la « cour a été sage ».

Le procureur avait requis « l’emprisonnement à vie » contre l’ex-première dame pour crimes contre l’humanité » commis lors de la crise postélectorale de 2011.

« C’est un non-évènement pour la simple raison que Mme Gbagbo n’a pas commis de crimes », a ajouté Me Dadjé pour qui, « la cour a tenté de rattraper les choses en rendant une décision courageuse ».

Pour lui, « la Côte d’Ivoire a loupé le coche » de l’organisation de son premier procès pour crimes contre l’humanité, car « ils n’ont pas voulu que les avocats commis à la défense restent dans ce dossier ».

Les avocats commis d’office en décembre, ont suspendu leur participation à ce procès tout comme la défense initialement constituée, dénonçant « un passage en force ».

Pour sa part, le collectif des victimes de la crise post-électorale ivoirienne, dirigé par Issiaka Diaby a appellé à l’exécution du mandat d’arrêt lancé par la Cour pénale internationale (CPI) contre Mme Gbagbo, estimant que « seule cette juridiction peut lutter contre l’impunité en Côte d’Ivoire et rétablir les victimes dans leur droit ».

Simone Gbagbo qui ne s’est plus présentée à son procès depuis fin novembre, purge déjà une peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat », prononcée en 2015.

Son mari est jugé à la Cour pénale internationale (CPI) pour « crimes contre l’humanité ».

EFI

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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