Justice en Côte-d’Ivoire Tiassalé: Le juge Liadé Willis, l’exception qui confirme la règle ?

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Qui a dit qu’il n’y avait pas de magistrats vertueux dans notre justice en Côte d’Ivoire ? Nous croyons qu’il faudra non seulement relativiser cette assertion, mais réviser totalement cette opinion quand on voit des magistrats ivoiriens exercer l’art de dire le Droit et d’anoblir la justice.

Vous savez, pour le commun des mortels, le tribunal signifie la prison. Le juge est là pour mettre les gens en prison. Ce que l’on appelle « le débat contradictoire », pour eux, n’existe point. Aussi, nombre d’Ivoiriens ont-ils une peur de leur justice.

A la section du tribunal de première instance de Tiassalé, la justice s’est réconciliée avec le justiciable et le peuple. Pour ce qui concerne « le débat contradictoire ». Que ce soit dans l’affaire de terre du village de Niada, que ce soit du cas du célibataire de 12 ans, tueur d’éléphants dans la forêt classée, etc. Ou plus encore, du procès de cet enseignant-journaliste.
Le prévenu, pour des commodités de transport, arrive au tribunal au moment où le procureur de la république, sans l’avoir entendu, prononce son réquisitoire et le condamne à 12 mois de prison ferme, 200.000 mille francs d’amende, avec cerise sur le gâteau, un mandat de dépôt.

Le bon juge Liadé Willis, ayant aperçu le prévenu dans la salle d’audience, l’appelle à barre, l’entend pendant cinq minutes et renvoie l’affaire. L’enseignant-journaliste écrit au président du tribunal pour « un rabat de délibéré » au nom des « droits de la défense ». Et le mercredi 08 mars 2017, le vertueux juge Liadé Willis fait droit à la demande du prévenu qui est entendu contradictoirement et qui a soutenu que dans l’espace temporel du mois de mai 2016, il n’était pas à Morokro-village pour « porter atteinte à l’ordre public. Ce qui est vrai et vérifiable !

C’est cette impartialité et cette droiture du juge Liadé Willis Jacques Anselme que nous voudrions saluer ici. Quel que soit le verdict qui sera prononcé le mercredi 29 mars 2017 Ces vertus anoblissent notre justice ivoirienne sur laquelle on ne cesse de tirer à boulets rouges. Ces vertus confirment bien qu’il n’y a de règles sans exception. Et le juge Liadé Willis est de cette espèce rare de vertueux magistrats.

Le juge Liadé Willis Jacques Anselme aurait-il été en d’autres lieux comme la Cour pénale internationale (Cpi) que son impartialité et sa droiture auraient permis, assurément, au moins la liberté provisoire de nos frères et sœurs.

Toute chose qui concourt à la réconciliation en Côte d’Ivoire.

Correspondance de Ngani
Morokro, le samedi 18 mars 2017

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